« Correspondance 1812-1876, 3/1853/CCCLXII » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Page créée avec « <pages index="Sand - Correspondance 1812-1876, 3.djvu" from="367" fromsection="s2" to="367" tosection="s2" header="1" /> <references /> »
(Aucune différence)

Version du 9 mars 2015 à 08:20


CCCLXII

À SON ALTESSE LE PRINCE NAPOLÉON
(JÉRÔME), À PARIS


Nohant, 8 février 1853.


Merci, cher prince ; j’attendais pour vous envoyer mes actions de grâces que le nom de Patureau parût au Moniteur. J’ignore encore s’il y a figuré ; car on ne se le procure pas aisément là où je suis. Mais j’ai reçu de M. Charles Abbattucci la confirmation de votre bonne nouvelle et j’ai envoyé sa lettre comme passeport à mon fugitif. Je l’attends, et il vous exprimera sa reconnaissance lui-même probablement, dans son langage de paysan et d’honnête homme.

J’irai à Paris vers la fin du mois. Si, comme j’en suis sûre, chère Altesse impériale, les grandeurs temporelles ne vous ont pas changé, je vous demanderai de venir me serrer la main dans mon petit taudis de poète classique ; car je vous aime et je crois en vous, quelque monseigneur que vous soyez.