« Page:Lermontov - Un héros de notre temps, Stock, 1904.djvu/186 » : différence entre les versions

Phe-bot (discussion | contributions)
m Phe: split
 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
à la tombe par des chemins différents ; mais
à la tombe par des chemins différents ; mais son souvenir est inviolablement placé dans mon âme ; je le lui répète toujours et elle me croit, quoiqu’elle dise le contraire.
son souvenir est inviolablement placé dans mon
âme ; je le lui répète toujours et elle me croit,
quoiqu’elle dise le contraire.


Enfin nous nous sommes séparés ; je l’ai suivie longtemps du regard jusqu’à ce que son chapeau ait disparu au milieu des arbres et des rochers. Mon cœur malade s’est serré comme après notre première séparation. Je me suis réjoui de ce sentiment ! Est-ce que ce serait la jeunesse avec ses orages bienfaisants qui voudrait encore me revenir ? ou bien serait-ce sa dernière faveur ? son regard d’adieu ? son dernier don pour le souvenir ? Il serait vraiment plaisant de m’imaginer que j’ai encore l’air d’un adolescent ! Et cependant mon visage, quoique pâle, est encore frais, mes membres sont souples et vigoureux ; mes cheveux forment d’épaisses boucles, mes yeux jettent des flammes, mon sang bouillonne !
Enfin nous nous sommes séparés ; je l’ai
suivie longtemps du regard jusqu’à ce que son
chapeau ait disparu au milieu des arbres et des
rochers. Mon cœur malade s’est serré comme
après notre première séparation. Je me suis
réjoui de ce sentiment ! Est-ce que ce serait
la jeunesse avec ses orages bienfaisants qui voudrait encore me revenir ? ou bien serait-ce sa dernière faveur ? son regard d’adieu ? son
dernier don pour le souvenir ? Il serait vraiment
plaisant de m’imaginer que j’ai : encore l’air
d’un adolescent ! Et cependant mon visage,
quoique pâle, est encore frais, mes membres
sont souples et vigoureux ; mes cheveux forment d’épaisses boucles, mes yeux jettent des flammes, mon sang bouillonne !


Je suis revenu chez moi, je suis monté à cheval et suis allé galoper dans la steppe. J’aime courir
Je suis revenu chez moi, je suis monté à cheval et suis allé galoper dans la steppe. J’aime courir sur un cheval fougueux à travers les grandes herbes et contre le vent. J’aspire avec avidité les émanations suaves ; je plonge mon regard dans
sur un cheval fougueux à travers les grandes
herbes et contre le vent. J’aspire avec avidité les
émanations suaves ; je plonge mon regard dans