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282 REVUE PHILOSOPHIQUE

les percevoir : simultanéité, continuité, discontinuité. Si nous les
les percevoir : simultanéité, continuité, discontinuité. Si nous les
percevons comme simultanées, alors elles sont pour nous des parties
percevons comme simultanées, alors elles sont pour nous des parties
intégrantes d'un même tout ; elles constituent un objet. Sinon, nous
intégrantes d’un même tout ; elles constituent un objet. Sinon, nous
les percevons toujours comme discontinuées, sous la forme discrète
les percevons ''toujours'' comme discontinuées, sous la forme ''discrète''
du temps; et cette forme, comme on le voit, a sa source dans la na-
du temps ; et cette forme, comme on le voit, a sa source dans la nature même de l’acte de l’aperception. Le continu, pour nous, ne peut
venir que des variations d’intensité d’une seule et même représentation, jamais de la juxtaposition de deux états.
ture même de Tacte de l'aperception. Le continu, pour nous, ne peut

venir que des variations d'intensité d'une seule et même représenta-

tion, jamais de la juxtaposition de deux états.


V. Si nous supposons une série de perceptions de la même nature
V. Si nous supposons une série de perceptions de la même nature
se succédant dans un ordre régulier et que l'on intercalle dans cette
se succédant dans un ordre régulier et que l’on intercalle dans cette
série une autre impression, à quel terme de la série l'aperception
série une autre impression, à quel terme de la série l’aperception
rattachera-t-elle ce nouveau terme ? Les deux impressions simulta-
rattachera-t-elle ce nouveau terme ? Les deux impressions simultanées au dehors seront-elles simultanées au dedans ?
nées au dehors seront-elles simultanées au dedans ?


Les termes de la série et le nouveau terme sont ou homogènes ou
Les termes de la série et le nouveau terme sont ou homogènes ou
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Dans le premier cas, si par exemple une excitation lumineuse entre
Dans le premier cas, si par exemple une excitation lumineuse entre
dans une série de représentations visuelles, un son dans une série
dans une série de représentations visuelles, un son dans une série
de sons ; il peut en résulter dans l'aperception de la série un déran-
de sons ; il peut en résulter dans l’aperception de la série un dérangement, mais qui est très-léger, restreint à des limites très-étroites.
⚫
Bref, tout se passe comme s’il n’y avait que deux impressions isolées :
gement, mais qui est très-léger, restreint à des Umites très-étroites.
⚫
entre la liaison des représentations et la liaison réelle des impressions, la différence trouvée est nulle ou à peine discernable.
⚫
Bref, tout se passe comme s'il n'y avait que deux impressions isolées:
⚫
entre la liaison des représentations et la liaison réelle des impres-
sions, la différence trouvée est nulle ou à peine discernable.


Dans le second cas, les choses se passent tout autrement. Pour le
Dans le second cas, les choses se passent tout autrement. Pour le
montrer Wundt intercalle, de la manière suivante, un son dans une
montrer Wundt intercalle, de la manière suivante, un son dans une
série d'impressions visuelles. Sur une échelle graduée, un indicateur
série d’impressions visuelles. Sur une échelle graduée, un indicateur
se meut avec une vitesse uniforme : tout est disposé de façon qu'à
se meut avec une vitesse uniforme : tout est disposé de façon qu’à
chaque moment, la position de l'aiguille puisse être aperçue très-
chaque moment, la position de l’aiguille puisse être aperçue très-nettement. Le mouvement d’horlogerie qui fait marcher l’aiguille
⚫
sert aussi à produire un son, dont l’apparition peut varier à volonté ;
nettement. Le mouvement d'horlogerie qui fait marcher l'aiguille
⚫
en sorte que le sujet ne sait jamais d’avance quand elle va avoir lieu.
⚫
sert aussi à produire un son, dont l'apparition peut varier à volonté ;
⚫
en sorte que le sujet ne sait jamais d'avance quand elle va avoir lieu.
Dans ces expériences, il doit arriver une de ces trois choses :
Dans ces expériences, il doit arriver une de ces trois choses :


4" L'impression auditive est perçue au moment même où l'indica-
1° L’impression auditive est perçue au moment même où l’indicateur occupe la place qui répond au son : en ce cas, ni dérangement
teur occupe la place qui répond au son : en ce cas, ni dérangement
ni retard.
ni retard.


2° Le son peut être combiné avec une position postérieure de
2° Le son peut être combiné avec une position postérieure de
l'aiguille : il faut admettre alors dans nos représentations un retard
l’aiguille : il faut admettre alors dans nos représentations un retard
que nous appellerons positifs quand le son est perçu plus tard qu'il
que nous appellerons ''positifs, '' quand le son est perçu plus tard qu’il
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n’a lieu en réalité<ref>Dans ces expériences, on tient naturellement compte de la différence de vitesse de transmission pour le son et la lumière.</ref>
n'a lieu en réahté K

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S** Le son peut être combiné avec une position de l'indicateur qui

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1. Dans ces expériences, on tient naturellement compte de la différence de

vitesse de transmission pour le son et la lumière.


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3° Le son peut être combiné avec une position de l’indicateur qui
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