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Th. RIBOT. — DURÉE DES ACTES PSYCHIQUES 279*


On peut donc conclure « que la durée de la volition dépend prin-
On peut donc conclure « que la durée de la volition dépend principalement des connexions physiologiques existant entre les centres
cipalement des connexions physiologiques existant entre les centres
nerveux sensitifs et les organes moteurs qui réagissent. » Quand la
nerveux sensitifs et les organes moteurs qui réagissent. » Quand la
réaction est favorisée par le mécanisme du système nerveux et l'ha-
réaction est favorisée par le mécanisme du système nerveux et l’habitude, le retard porte sur l’aperception. Dans le cas contraire, c’est
bitude, le retard porte sur l'aperception. Dans le cas contraire, c'est
la durée de la volition qui joue le principal rôle.
la durée de la volition qui joue le principal rôle.


IV. Jusqu'ici on n'a fait agir sur le sujet qu'une impression unique^
Voyons ce qui va se produire lorsqu'à côté de l'impression princi-
pale qui doit être enregistrée et dont on connaît la nature et l'inten-
sité, on en fait agir une autre, afin de' fatiguer l'attention.


Prenons d'abord deux impressions de même nature. Wundt em-
ploie une cloche que frappe un petit marteau. Il enregistre les im-
pressions suivant la méthode ordinaire. Puis, à Taide de l'instrument
employé pour cette expérience , il produit un bruit continu , celui
d'une roue dentée qui heurte un fil métallique et il constate les dif-
férences.


IV. Jusqu’ici on n’a fait agir sur le sujet qu’une impression unique.
j sans un son simultané 0,189
Voyons ce qui va se produire lorsqu’à côté de l’impression principale qui doit être enregistrée et dont on connaît la nature et l’intensité, on en fait agir une autre, afin de fatiguer l’attention.


Prenons d’abord deux impressions de même nature. Wundt emploie une cloche que frappe un petit marteau. Il enregistre les impressions suivant la méthode ordinaire. Puis, à l’aide de l’instrument
(avec 0,313
employé pour cette expérience, il produit un bruit continu, celui
d’une roue dentée qui heurte un fil métallique et il constate les différences.


I. Son modéré
\ sans un son simultané 0,158


sans un son simultané
i avec 0,203


0,189
��I. Son modéré


avec
II. Son fort


0,313
��Le retard du temps physiologique est évident. Il se produit de

II. Son fort

sans un son simultané

0,158

avec

0,203

Le retard du temps physiologique est évident. Il se produit de
même quand les deux impressions sont de nature différente :
même quand les deux impressions sont de nature différente :


Étincelle électrique
sans un son simultané 0,"222


avec un son simultané O.30O
sans un son simultané


0,222
��Étincelle électrique


avec un son simultané
��On a tout heu d'admettre que, dans le cas des sensations dispa-
rates, le trouble de l'attention est plus grand. On sent du moins plus
de difficulté à réagir correctement ; on éprouve un sentiment pénible,
une sorte d'embarras.


0,300
Une autre façon de conduire l'expérience amène à un résultat cu-
rieux. Avec Timpression principale, on en fait agir une autre qui est
simultanée, antérieure ou postérieure *. L'observation montre que
la succession interne de nos perceptions peut ne pas correspondre à^
la succession externe des excitations :en d'autres termes, une exci-
tation qui, en réalité, est postérieure à une autre peut être perçue»
comme antérieure. L'observation intérieure ne laisse aucun doute
sur la cause de cette illusion : elle est due à l'état variable d'effort
de l'attention. Quand l'effort est faible, cela n'a jamais lieu; mais


On a tout heu d’admettre que, dans le cas des sensations disparates, le trouble de l’attention est plus grand. On sent du moins plus
1. L'expérience peut être faite soit avec deux impressions de même nature>-
de difficulté à réagir correctement ; on éprouve un sentiment pénible,
soit avec deux impressions dllférentes.
une sorte d’embarras.


Une autre façon de conduire l’expérience amène à un résultat curieux. Avec l’impression principale, on en fait agir une autre qui est
��
simultanée, antérieure ou postérieure<ref>L’expérience peut être faite soit avec deux impressions de même nature, soit avec deux impressions différentes.</ref>. L’observation montre que
la succession interne de nos perceptions peut ne pas correspondre à
la succession externe des excitations :en d’autres termes, une excitation qui, en réalité, est postérieure à une autre peut être perçue
comme antérieure. L’observation intérieure ne laisse aucun doute
sur la cause de cette illusion : elle est due à l’état variable d’effort
de l’attention. Quand l’effort est faible, cela n’a jamais lieu ; mais