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<section begin=article3/>{{tiret2|dé|pendants}} de la compagnie. Un Malabare, nommé Nama, banquier de La Bourdonnaie, avait été jeté dans un cachot pour n’avoir pas déposé contre lui. Un autre se plaignait des exactions qu’il avait éprouvées. Les enfants d’un autre Indien, nommé de Mondamia, régisseur d’un canton voisin, ne cessèrent de demander justice de la mort de leur père, qu’on avait fait expirer dans les tortures pour tirer de lui de l’argent. Mille plaintes de cette nature rendaient le nom français odieux. Le nouveau gouverneur traita les Indiens avec humanité, et ménagea un accommodement avec les Anglais. Lui et M. Saunders, alors gouverneur de Madras, établirent une trêve en 1755, et firent une paix conditionnelle. Le premier article était que l’un et l’autre comptoir renonceraient aux dignités indiennes ; les autres articles portaient des règlements pour un commerce pacifique. |
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<section begin=article3/>pendants de la compagnie. Un .AIala])aro, nommé Nama, banquier |
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de La Bourdonnaie, avait été jeté dans un cachot pour n’avoir |
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pas déposé contre lui. Un autre se plaignait des exactions qu’il |
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avait éprouvées. Les enfants d’un autre Indien, nommé de Mon- |
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damia, régisseur d’un canton voisin, ne cessèrent de demander |
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justice de la mort de leur père, qu’on avait fait expirer dans les |
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tortures pour tirer de lui de l’argent. Mille plaintes de cette |
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nature rendaient le nom français odieux. Le nouveau gouver- |
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neur traita les Indiens avec humanité, et ménagea un accommo- |
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dement avec les Anglais. Lui et M. Saunders, alors gouverneur de |
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Madras, établirent une trêve en 1755, et firent une paix condi- |
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tionnelle. Le premier article était que l’un et l’autre comptoir |
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renonceraient aux dignités indiennes ; les autres articles portaient |
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des règlements pour un commerce pacifique. |
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La trêve ne fut pas exactement observée. Il y a toujours des subalternes qui veulent tout brouiller pour se rendre nécessaires. D’ailleurs on prévoyait, dès le commencement de 1756, une nouvelle guerre en Europe : il fallait s’y préparer. On a prétendu que, dans cet intervalle, l’avidité de quelques particuliers glanait dans le champ du public, devenu stérile pour la compagnie ; et que la colonie de Pondichéry ressemblait à un mourant dont on pille les meubles avant qu’il soit expiré. |
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La trêve ne fut pas exactement observée. Il y a toujours des |
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subalternes qui veulent tout brouiller pour se rendre nécessaires. |
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D’ailleurs on prévoyait, dès le commencement de 1756, une nou- |
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velle guerre en Europe : il fallait s’y préparer. On a prétendu |
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que, dans cet intervalle, l’avidité de quelques particuliers glanait |
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dans le champ du public, devenu stérile pour la compagnie; et |
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que la colonie de Pondichéry ressemblait à un mourant dont on |
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pille les meubles avant qu’il soit expiré. |
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Pour arrêter ces abus, et pour prévenir les entreprises des Anglais, encore plus à craindre, le roi de France envoya dans l’Inde de l’argent et des troupes. La France et l’Angleterre recommençaient alors cette guerre de 1756, dont le prétexte était un ancien traité de paix fort mal fait. Les ministres avaient oublié dans ce traité de spécifier les limites de l’Acadie, misérable pays glacé vers le Canada. Puisqu’on se battait dans ces déserts septentrionaux de l’Amérique, il fallait bien s’aller égorger aussi dans la zone torride en Asie. Le ministère de France nomma pour cette entreprise le comte de Lally. C’était un gentilhomme irlandais dont les ancêtres suivirent en France la fortune des Stuarts, maison la plus malheureuse de toutes celles qui ont porté une couronne. Cet officier était un des plus braves et des<section end=article4/> |
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QUELS ÉTAIENT SES SERVICES AVANT CETTE EXPÉDITION. |
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Pour arrêter ces abus, et pour prévenir les entreprises des |
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Anglais, encore plus à craindre, le roi de France envoya dans |
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l’Inde de l’argent et des troupes. La France et l’Angleterre recom- |
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mençaient alors cette guerre de 1756, dont le prétexte était un |
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ancien traité de paix fort mal fait. Les ministres avaient oublié |
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dans ce traité de spécifier les limites de l’Acadie, misérable pays |
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glacé vers le Canada. Puisqu’on se battait dans ces déserts sep- |
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tentrionaux de l’Amérique, il fallait bien s’aller égorger aussi |
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dans la zone torride en Asie, Le ministère de France nomma |
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pour cette entreprise le comte de Lally. C’était un gentilhomme |
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irlandais dont les ancêtres suivirent en France la fortune des |
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Stuarts, maison la plus malheureuse de toutes celles qui ont |
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porté une couronne. Cet officier était un des plus braves et des<section end=article4/> |
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