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Ma grand-mère, un soir à sa fête,
::Ma grand-mère, un soir à sa fête,
De vin pur ayant bu deux doigts,
::De vin pur ayant bu deux doigts,
Nous disait en branlant la tête :
::Nous disait en branlant la tête :
Que d’amoureux j’eus autrefois !
::Que d’amoureux j’eus autrefois !
::::Combien je regrette
::::::Combien je regrette
::::Mon bras si dodu,
::::::Mon bras si dodu,
::::Ma jambe bien faite,
::::::Ma jambe bien faite,
::::Et le temps perdu !
::::::Et le temps perdu ! ''(bis)''


Quoi ! maman, vous n’étiez pas sage ?
::Quoi ! maman, vous n’étiez pas sage ?
— Non vraiment ; et de mes appas
::— Non vraiment ; et de mes appas
Seule à quinze ans j’appris l’usage,
::Seule à quinze ans j’appris l’usage,
Car la nuit je ne dormais pas.
::Car la nuit je ne dormais pas.
::::Combien je regrette
::::::Combien je regrette
::::Mon bras si dodu,
::::::Mon bras si dodu,
::::Ma jambe bien faite,
::::::Ma jambe bien faite,
::::Et le temps perdu !
::::::Et le temps perdu !


Maman, vous aviez le cœur tendre ?
::Maman, vous aviez le cœur tendre ?
— Oui, si tendre qu’à dix-sept ans,
::— Oui, si tendre qu’à dix-sept ans,
Lindor ne si fit pas attendre,
::Lindor ne si fit pas attendre,
Et qu’il n’attendit pas longtemps.
::Et qu’il n’attendit pas longtemps.
::::Combien je regrette
::::::Combien je regrette
::::Mon bras si dodu,
::::::Mon bras si dodu,
::::Ma jambe bien faite,
::::::Ma jambe bien faite,
::::Et le temps perdu !
::::::Et le temps perdu !
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