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— En une seule chose : en me gardant le plus profond secret.
— En une seule chose : en me gardant le plus profond secret.


— Je me demandais quelle pouvait bien être cette dame
— Je me demandais quelle pouvait bien être cette dame mystérieuse. N’était-ce pas... ?
mystérieuse. N’était-ce pas... ?


— Vraiment, je ne sais pas... lui répondis-je. J’espère que vous
— Vraiment, je ne sais pas... lui répondis-je. J’espère que vous m’excuserez, mais je ne puis vous promettre...
m’excuserez, mais je ne puis vous promettre...


— Non, je vous en prie, au nom du ciel ! suppliait Obnoskine.
— Non, je vous en prie, au nom du ciel ! suppliait Obnoskine. Comprenez ma situation : c’est un secret. Il pourrait vous arriver, à vous aussi, d’être fiancé ; alors, de mon côté...
Comprenez ma situation : c’est un secret. Il pourrait vous arriver,
à vous aussi, d’être fiancé ; alors, de mon côté...


— Chut ! Quelqu’un vient !
— Chut ! Quelqu’un vient !
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— Où donc ?
— Où donc ?


— C’est... c’est sûrement Foma Fomitch, chuchota Obnoskine,
— C’est... c’est sûrement Foma Fomitch, chuchota Obnoskine, tremblant de tout son corps, je l’ai reconnu à sa démarche... Mon Dieu ! encore des pas de l’autre côté ! Entendez-vous ?... Adieu ; je
tremblant de tout son corps, je l’ai reconnu à sa démarche... Mon
Dieu ! encore des pas de l’autre côté ! Entendez-vous ?... Adieu ; je
vous remercie... et je vous supplie...
vous remercie... et je vous supplie...


Obnoskine disparut, et un instant après mon oncle était devant
Obnoskine disparut, et un instant après mon oncle était devant moi.
moi.


— Est-ce toi ? me cria-t-il tout frémissant ? Tout est perdu,
— Est-ce toi ? me cria-t-il tout frémissant ? Tout est perdu, Serge ; tout est perdu !
Serge ; tout est perdu !


— Qu’y a-t-il de perdu, mon oncle ?
— Qu’y a-t-il de perdu, mon oncle ?


— Viens ! me dit-il, haletant et, me saisissant la main avec
— Viens ! me dit-il, haletant et, me saisissant la main avec force, il m’entraîna à sa suite. Pendant tout le parcours qui nous séparait du pavillon
force, il m’entraîna à sa suite. Pendant tout le parcours qui nous
séparait du pavillon