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Lorsque M. Gillenormand habitait la rue Servandoni, il hantait plusieurs salons très bons et très nobles. Quoique bourgeois, M. Gillenormand était reçu. Comme il avait deux fois de l’esprit, d’abord l’esprit qu’il avait, ensuite l’esprit qu’on lui prêtait, on le recherchait même, et on le fêtait. Il n’allait nulle part qu’à la condition d’y dominer. Il est des gens qui veulent à tout prix l’influence et qu’on s’occupe d’eux ; là où ils ne peuvent être oracles, ils se font loustics.
Lorsque M. Gillenormand habitait la rue Servandoni, il
hantait plusieurs salons très bons et très nobles. Quoique
bourgeois, M. Gillenormand était reçu. Comme il avait deux
fois de l’esprit, d’abord l’esprit qu’il avait, ensuite l’esprit
qu’on lui prêtait, on le recherchait même, et on le fêtait. Il
n’allait nulle part qu’à la condition d’y dominer. Il est des
gens qui veulent à tout prix l’influence et qu’on s’occupe
d’eux ; là où ils ne peuvent être oracles, ils se font loustics.