« Le Mois, résumé mensuel, historique et politique de tous les événements, jour par jour, heure par heure, entièrement rédigé par Alexandre Dumas » : différence entre les versions

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Dans le golfe Américain :
Que la Jamaïque ;
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L'Angleterre, qui n'avait pour toute station dans l'Océan atlantique équinoxial :
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Sur la Pologne:
La Lithnanie, la Vothinie, une partie de
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la Gallicie, Mohilew, Vitepsk, Polotsk, Minsk, liyalisiock, Kaminietz, Tarnopol, Wilna, Grodninsk, Varsovie.
 
Sur la Turquie:
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Voyons ce qu'il deviendra sous son petit-fils, Frédéric II, qu'on appellera le grand Frédéric.
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Huit ans après que Frédéric II est monté sur le trône, c'est-à-dire à cent ans de nous, la Prusse comprend:
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Elle n'aura probablement aucune influence sur les événements à venir.
 
Mais il n'en sera pas de même de la Sardaigne, avec ses forteresses sur les Alpes,
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sa Savoie qui descend jusqu'en France, son Piémont qui s'avance en Italie , son Ile héréditaire qui semble attaquer la Corse à l'abordage.
 
Sa royauté, comme celle de la Prusse, est de création moderne ; elle remonte à 1720. C'est Victor-Amédée qui échange sa couronne de duc de Savoie contre celle de roi de Sardaigne. Sa politique est de marier ses filles tantôt à l'Autriche, tantôt à la France, et d'augmenter son territoire des concessions que lui font tour à tour ces deux puissances. A la révolution française, Victor-Amédée III prend parti contre la République, qui lui enlève la Savoie et le comté de Nice, et occupe le Piémont en 1802. Tous les étals de Charles-Emmanuel IV, à l'exception de là Sardaigne, qui lui donne un asile, sont réunis à la France, et forment cinq départements. Le royaume continental de Victor-Amédée n'existe plus.
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Comme puissance coloniale, elle tient presque toutes les Antilles. Les colonies d'Acadie, du Canada et de la Louisiane, prennent de jour en jour plus d'étendue. Elle a Québec, Montréal, Mobile et la Nouvelle-Orléans, ce qui ne l'empêche pas de fonder chaque jour de nouvelles villes. Les forts de Fontenac, de Saint-Charles, de Saint-Pierre et de Maurepas, s'élèvent sur les lacs du Canada. Le fort La Reine domine la rivière des Assiniboines ; elle tient sur le lac Onipeg les forts Dauphin et Bourbon ; en Afrique, le Sénégal et Gorée lui appartiennent; elle colonise Madagascar, et elle a pour relais de l'Inde, où elle domine, l'Ile-de-France, de Bourbon, de Saillie-Marie et de Rodrigue.
 
Aujourd'hui, tout au contraire des deux autres puissances qui se sont agrandies
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dans une proportion effrayante, elle se trouve réduite, comme l'Espagne, à sa plus simple expression.
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En Amérique, elle a perdu par le traité de 1763 :
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Il hait, non pas la France, mais la dynastie qui règne en France depuis 1830.
Nos relations avec lui sont froides, quelquefois hostiles.
C'est le plus beau et le plus brave soldat de son royaume. Il désire une guerre européenne, et s'exerce, en attendant, en Circassie et en Pologne.
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et s'exerce, en attendant, en Circassie et en Pologne.
 
== En Autriche, i ==
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Tous les jours, son camarade de lit répondait pour lui à l'appel, et touchait le pain et la solde du grenadier Carignan.
 
Sa santé est déplorable; une maladie <!c foie qui le mine l'a rendu sombre et soucieux. Religieux jusqu'à l'exagération, on a pu craindre de lui qu'il ne vit d'un mauvais œil les tendances de l'Italie vers l'émancipation politique. Mais, conséquent avec lui-même, il a reconnu le pape comme chef de l'Eglise; et du moment où le notTel
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Urbain a dit : « Dieu le veut », il a accneilli avec sympathie les décrets pontificaux qui poussent l'Italie vers la liberté. D'ailleurs, son ambition a (oui à gagner à la chute de la puissance autrichienne dans ïe royaume lombardo-vénilien. Du haut des Alpes, il regarde depuis long-lcmps avec convoitise ces belles plaines qui s'étendent de Milan à Venise. C'est un héritage qui ne peut manquer île lui revenir un jour. Il est à l'Italie ce que FrédéricGuillaume est à la Prusse; le rêve des deux monarques est le même. L'un veut l'unité de l'Allemagne, l'autre celle de l'Italie, ù la condition cependant que l'un prendra le titre de roi d'Italie, et l'autre celui d'empereur d'Allemagne.
 
Aussi assisle-t-il l'arme au bras à tout ce qui se passe: son armée, l'une des mieux disciplinées qui existent, est sur le pied de guerre, et prêle à marcher où le vent de son intérêt le poussera. Il sourit à Charles-Louis, devenant prince de Parme a-la mort de Marie-Louise, car il connaît la faiblesse; il sourit à Charles V, duc de Modène, de Reggio et de Mirandola, car il connaît l'entêtement; il sourit surtout à Charles-Ferdinand des Deux-Siciles et de Jérusalem, car il connaît l'ineptie et la brutalité. Chaque faute que fait l'un ou l'autre de ces souverains est faite à son profit. Il les appelle, il les désire; plus ils feront de fautes, plus il aura de chances. Duc de Modène, faites éti;auglèr Menotli; ro'tde Naples, faites fusiller les frères Bandiera; plus vous élevez de gibets, plus vous élevez d'échafauds, plus vous ferez la chance favorable, plus vous ferez la partie sûre au roi Charles-Albert.
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Des deux autres princesses, l'une a épousé le roi des Belges, l'aulre le prince de Saxe-Cobourg-Gotha.
 
Le roi, malgré ses soixante-seize ans, malgré la mort de sa sœur, madame Adélaïde, son conseil intime; malgré la succession de six ou huit ministères, représentés par MM. Laffitle, Casimir Périer, Soult, Thiers, Molé, de Broglie et Guizot, s'est toujours vanté d'être et a toujours été la pensée immuable. Placé en 1830 entre deux alternatives, pouvant être l'allié des souverains, ou le réprésentant des peuples, il est tombé dans la faute commise par ses prédécesseurs, et a opté pour les souverains. Les journées des 5 et 6 juin, du 10 avril 1834, des 12 et 13 mai 1839, ne l'ont point éclairé; c'est vainement que Fieschi, Alibaud, Meunier, Darmès, Lecomle et Henry, ont tiré sur lui ; il a vu dans toutes ces tentatives échouées. non pas un avertissement de la Providence, mais une protection de Dieu ; et il en est arrivé, dans son aveuglement, à lutter, non plus contre des partis isolés, mais contre la majorité de la France. Appuyé sur les deux hommes de sa confiance, Guizot et Duchàtel,
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il lutte contre la réforme, raille les démonstrations des provinces, et a déclaré qu'il s'opposerait, fut-ce par la force, au banquet réformiste qui doit avoir lieu aux Champs-Elysées, le 22 février 1848.
 
Aussi, l'inquiétude commence-t-elle à agiter tous les esprits, en voyant à la fois l'attitude du roi et celle de î'opposilion, conduite par Odilon Barrot.
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comité central et de quelques rédacteurs en chef, est convoquée , pour demain, pour préparer les moyens de cette manifestation solennelle en faveur dn droit de réunion et de la réforme.
 
Le même jour, M. Emile de Girardin, député de la Creuse, qui avait cru devoir sortir l'année dernière des rangs de la majorité pour entrer dans ceux de la minorité , adresse à la Chambre sa démission , ainsi conçue:
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On parle, dans la crainte d'nne émeute, de transporter lebanquel parisien à SainiDenison à Corbeil ; mais ce bruit est presque aussitôt démenti. Seulement, le banquet aura lieu dans une propriété particulière. On assure que tics bataillons entiers de la garde nationale se sont offertspour escorter les députés.
 
Etranger. — On écrit de Turin que la plus grande activité règne dans les aisenaux ,
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que l'on s'attend à de graves- événements; mais avant quinze jours, pour faire face à tous les événements, quels qu'ils soient, le Piémont aura cent vingt mille hommes de troupes de ligne à ses frontières, et dans ses villes deux cent mille gardes nationaux parfaitement armés et exercés.
 
=== 16 FÉVRIER ===