« Dans le ciel/15 » : différence entre les versions

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==__MATCH__:[[Page:Mirbeau - Dans le ciel, paru dans L’Écho de Paris, 1892-1893.djvu/68]]==
{{ChapitreNav|[[Dans le ciel]]|[[Auteur :Octave Mirbeau|Octave Mirbeau]]|1893|[[Dans le ciel/14|Chapitre XIV]]||[[Dans le ciel/16|Chapitre XVI]]}}
 
Lucien me trouva, dans la maison qu’il habitait, une petite chambre. J’achetai quelques meubles de hasard, quelques livres choisis. Et je m’installai, là, avec joie, avec confiance. De savoir Lucien sous le même toit que moi, non loin de moi, cela me fut une sécurité. Je me crus moins perdu, mieux protégé par sa présence, dans cet inconnu où je venais de me jeter, et qui, autour de ma frêle personne, de mon âme inquiète, grondait comme une mer terrible. Puisqu’il avait pu surmonter tant de difficultés, vaincre tant de misère, il m’aiderait à surmonter et à vaincre celles qui ne manqueraient pas de se presser devant moi. Avec lui, je ne les redoutais pas. En marchant dans ma chambre mansardée, en contemplant mon mobilier de pauvre, il me sembla même que j’avais déjà conquis la suprême richesse. Et je me mis à lire, à lire, à lire !