« Contrat entre Madame Fanny de Pistor et Leoplold de Sacher Masoch » : différence entre les versions

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{{ChapitreNav|[[Auteur:Leopold von Sacher-Masoch|Leopold von Sacher-Masoch]]||<br>'''Contrat entre Mme Fanny de Pistor et Léopold de Sacher-Masoch'''|||}}
Sur sa parole d’honneur, M. Leopold van Sacher-Masoch s’engage à être l’esclave de Mme de Pistor et à exécuter absolument tous ses désirs et ordres et cela pendant six mois.
Par contre, Mme Fanny de Pistor ne lui demandera rien de déshonorant (qui puisse lui faire perdre son honneur d’homme et de citoyen). En outre, elle devra lui laisser six heures par jour pour ses travaux, et ne jamais regarder ses lettres et ses écrits. À chaque infraction ou négligence, ou à chaque crime de lèse-majesté, la maîtresse (Fanny Pistor) pourra punir selon son bon plaisir son esclave (Leopold von Sacher-Masoch). Bref, le sujet obéira à sa souveraine avec une soumission servile, il accueillera ses marques de faveur comme un don ravissant, il ne fera valoir aucune prétention à son amour, ni aucun droit à être son amant. Par contre, Fanny Pistor s’engage à porter des fourrures aussi souvent que possible, et surtout lorsqu’elle sera cruelle.
(Biffé plus tard :) À l’expiration des six mois, cet intermède de servitude sera considéré comme non avenu par les deux parties, et elles n’y feront aucune allusion sérieuse. Tout ce qui aura eu lieu devra être oublié, avec retour à l’ancienne liaison amoureuse.
Ces six mois ne devront pas se suivre ; ils pourront subir de grandes interruptions, commençant et finissant selon le caprice de la souveraine.
Ont signé, pour confirmation du contrat, les participants :
 
Fanny Pistor BAGDANOW,
Leopold, chevalier von SACHER-MASOCH.
Commencé d’exécuter le 8 décembre 1869.
 
La traduction française de ce contrat est empruntée à l'édition française de la Psychopathia, Payot pp 238-239. Elle est citée comme telle dans l'ouvrage de Gilles Deleuze
dans sa présentation de Sacher Masoch.
 
[[Catégorie:Revue française de psychanalyse]]