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VIE DE SÉVÈRE.


Texte syriaque


losophie de la main du grand Salomon, à cette époque le supérieur de ceux qui cultivaient la philosophie dans le couvent en question. C’était un homme à l’esprit sain, qui se distinguait par les vertus de la vie monastique.

Paralios, après avoir été élevé en païen dans son pays par ses deux autres frères, partit pour Alexandrie dans le désir d’apprendre la grammaire (γραμματική)[1] : ses frères lui avaient fortement recommandé avant son départ de ne jamais adresser une seule parole à Athanase, dont il a été fait mention. Il vint donc auprès du grammairien (γραμματικός) Horapollon. Celui-ci connaissait d’une façon remarquable son art* * fol. 111
ro a.
et son enseignement était digne d’éloge ; mais il était de religion païenne, et plein d’admiration pour les démons et la magie. Dans le commerce d’Horapollon, le paganisme de Paralios s’accentua davantage : il s’attachait[2], en effet, à offrir avec son maître des sacrifices aux idoles. À la longue, Paralios, vaincu par la nature, brûla du désir de voir enfin[3] son frère Athanase. Il se rendit donc au monastère de Salomon, et fut captivé par le saint[4] couple que formaient Étienne et Athanase. Ceux-ci eurent facilement raison, avec l’aide de l’esprit de Dieu, des nombreuses objections et questions païennes qu’ils s’entendaient faire par Paralios.

  1. Les mots « grammairien, grammaire » sont toujours représentés dans le texte syriaque par les mots grecs « γραμματικός, γραμματική ».
  2. προσέχειν νοῦν.
  3. χρόνῳ.
  4. ἱερός.