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V 33o i CORRESPONDANCE

J ’ai rangé 1nes affaires avec cette activité de sau-
J’ai rangé mes affaires avec cette activité de sauvage qui me distingue. Tout, pendant mon absence, avait été brossé, ciré, verni (jusqu’à mes pieds de momie que mon domestique a jugé convenable de badigeonner avec de la gomme). Et j’avoue que j’ai retrouvé mon tapis, mon grand fauteuil et mon divan avec charme. Ma lampe brûle, mes plumes sont là. Ainsi recommence une autre série de jours pareils aux autres jours. Ainsi vont recommencer les mêmes mélancolies et les mêmes enthousiasmes isolés.
vage qui me distingue. Tout , pendant 1non absence,

avait été brossé, ciré, verni (jusqu’a mes pieds de
Je me suis précipité sur les deux numéros de la ''Revue''. Rien de Bouilhet dans aucun. Je crois que ses prévisions étaient justes et qu’il y a brouille, ou du moins grand refroidissement. Rien sur la ''Paysanne''. J’en étais sûr. Ç’aura dû être pour l’article de Jourdan comme ç’a été pour celui de ''Melaenis''. Quant à ce qu’on dit de Leconte, c’est tellement insignifiant, en bien ou en mal, tellement banal et ''bête'' que je ne sais s’il y a mauvaise intention. Au reste, j’ai lu l’article fort légèrement. Je le reverrai. Ils ont fait, cependant, une bonne citation.
momie que mon domestique a jugé convenable

de badigeonner avec de la gomme). Et j’avoue que
La vue d’un journal maintenant, et de celui-là entre autres, me cause presque un ''dégoût physique''. Je m’y réabonne encore pour un an parce qu’ils ont augmenté leur prix et pour n’avoir pas l’air de… Mais je jure bien, par le Styx, que c’est la dernière fois.
j'ai retrouvé mon tapis, mon grand fauteuil et mon

divan avec charme. Ma lampe brûle, mes lumes
La dernière fois que j’étais venu de Honfleur à Rouen par bateau, c’était en 47, en revenant de Bretagne avec Maxime. Nous avions couché aussi à Honfleur. Il faisait un temps pareil, pluie et froid. Sur le vapeur il y avait deux musiciennes qui
sont là. Ainsi recommence une autre série clé jours
` pareils aux autres jours. Ainsi vont recommencer
les mêmes mélancolies et les mêmes entliou- `
siasmes isolés.
1 Je me suis précipité sur les deux numéros de la
Revue, Rien de Bouilluet dans aucun. Je crois ue
ses prévisions étaient justes et qu’il y a broudle,
ou du moins grand refroidissement. Rien sur la
Paysanne. Jfen étais sûr. çaura dû être pour l'ar-
ticle de Jourdan comme ç’a jété pour celui de
Melaenis. Quant à ce qu’on dit de'l.econte, c'est
, tellement insignifiant, en bien ou en mal, tellement
banal et bête que je ne sais s’il y a mauvaise inten-
tion. Au reste, j’ai lu l’article fort légèrement. Je
le reverrai. Ils ont fait, cependant, une bonne
citation. ‘
La vue d'un journal maintenant, et de celui—la
` entre autres, me cause presque un dégoût physique.
Je m’y réabonne encore pour un an parce qu'ils
ont aulgmenté leur prix et pour n’avoir pas l’air
de... ais je jure bien, par le Styx, que c’est` la
derniere fois.
La dernière fois que j’étais venu de Honfleur a
Rouen par bateau, c’était en 47, en revenant de
Bretagne avec Maxime. Nous avions couché aussi
ai Honfleur. Il faisait un tem s pareil, pluie et froid.
Sur le vapeur il y avait deux musiciennes qui