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dorées ; et dans l’enceinte du temple, on apercevait l’image des trois grands dieux : Thor, Odin, Freyr. Thor était assis au milieu, sur un large coussin, tenant à la main une longue épée. A côté de lui, on avait représenté sept étoiles. A droite était Odin, le dieu de la guerre ; à gauche, le dieu de l’amour et des mariages. On conserve encore aujourd’hui à la bibliothèque d’Upsal une statue mutilée de Thor. Elle ressemble à ces images informes que les premiers missionnaires chrétiens trouvèrent chez les sauvages de l’Amérique.
étaient dorées ; et dans l’enceinte du temple, on apercevait l’image des trois grands dieux : Thor, Odin, Freyr. Thor était assis au milieu, sur un large coussin, tenant à la main une longue épée. À côté de lui, on avait représenté sept étoiles. À droite était Odin, le dieu de la guerre ; à gauche, le dieu de l’amour et des mariages. On conserve encore aujourd’hui à la bibliothèque d’Upsal une statue mutilée de Thor. Elle ressemble à ces images informes que les premiers missionnaires chrétiens trouvèrent chez les sauvages de l’Amérique.


Le peuple offrait à ces terribles divinités des sacrifices de sang. Ordinairement c’étaient des boeufs, des brebis, des chevaux ; mais dans les circonstances graves, dans les temps de guerre ou de calamité publique, on immolait des hommes, d’abord les prisonniers, puis les hommes libres, et si le dieu cruel ne s’attendrissait pas, on lui offrait le sang des rois. Dans une année de disette, le roi Heidruk tua religieusement son beau-père et son beau-frère. Quand un de ces malheureux était choisi pour victime, le prêtre lui promettait les joies éternelles du Valhalla ; puis il lui disait : Je te voue à Odin, et le pauvre Scandinave marchait à la mort sans crainte et rendait grace à ses bourreaux.
Le peuple offrait à ces terribles divinités des sacrifices de sang. Ordinairement c’étaient des boeufs, des brebis, des chevaux ; mais dans les circonstances graves, dans les temps de guerre ou de calamité publique, on immolait des hommes, d’abord les prisonniers, puis les hommes libres, et si le dieu cruel ne s’attendrissait pas, on lui offrait le sang des rois. Dans une année de disette, le roi Heidruk tua religieusement son beau-père et son beau-frère. Quand un de ces malheureux était choisi pour victime, le prêtre lui promettait les joies éternelles du Valhalla ; puis il lui disait : Je te voue à Odin, et le pauvre Scandinave marchait à la mort sans crainte et rendait grace à ses bourreaux.