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dans cet hôtel ; je vous conjure, mon aimable amie, de |
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dans cet hôtel ; je vous conjure, mon aimable amie, de ne m’y point oublier vous-même. Pauline vous embrasse, et ne sauroit plus se passer de vos douceurs. Nous sommes encore dans des visites de noces ; des {{Mmes}} de Brancas<ref>3. Il y avait beaucoup de Brancas en Provence.</ref>, des {{Mmes}} de Buous<ref>4. Voyez tome {{rom-maj|II|}}, {{pg}}367, note 11.</ref>, dames de conséquence, qu’on avoit priées de ne point venir, ont rompu des glaces, ont pensé tomber dessous, ont été en péril de leur vie, pour venir faire un compliment : voilà comme on aime en ce pays ; en fait-on de même à Paris ? cependant, je me contente à moins, et je vous jure que j’aurai une joie fort sensible de vous revoir. |
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ne m'y point oublier vous-même. Pauline vous embrasse, |
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et ne sauroit plus se passer de vos douceurs. Nous sommes |
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encore dans des visites de noces ; des Mmes de Brancas<ref>3. Il y avait beaucoup de Brancas en Provence.</ref> , |
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des Mmes de Buous<ref>4. Voyez tome II, p. 367, note 11.</ref>*, dames de conséquence, qu’on avoit |
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priées de ne point venir, ont rompu des glaces, ont pensé |
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tomber dessous, ont été en péril de leur vie, pour venir |
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faire un compliment : voilà comme on aime en ce pays ; |
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en fait-on de même à Paris ? cependant, je me contente à |
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moins, et je vous jure que j'aurai une joie fort sensible |
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MADAME de Chaulnes me mande que je suis trop heureuse |
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{{sc|Madame}} de Chaulnes me mande que je suis trop heureuse d’être ici avec un beau soleil ; elle croit que tous nos jours sont filés d’or et de soie. Hélas ! mon cousin, nous avons cent fois plus de froid ici qu’à Paris ; nous sommes exposés à tous les vents ; c’est le vent du midi, c’est la bise, c’est le diable, c’est à qui nous insultera ; ils se battent entre eux pour avoir l’honneur de nous renfermer dans nos chambres ; toutes nos rivières sont prises ; le Rhône, ce Rhône si furieux, n’y résiste pas ; nos écritoires sont gelées ; nos plumes ne sont plus conduites par nos doigts, qui sont transis ; nous ne respirons que de la neige ; nos montagnes sont charmantes dans leur excès d’’horreur ; je souhaite tous les jours un peintre pour bien représenter l’étendue de toutes ces épouvantables beautés : voilà où nous en sommes. Contez un peu<section end="1403"/> |
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d’être ici avec un beau soleil ; elle croit que tous nos |
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jours sont filés d’or et de soie. Hélas ! mon cousin, nous |
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avons cent fois plus de froid ici qu’à Paris ; nous sommes |
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exposés à tous les vents ; c’est le vent du midi, c`est la |
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bise, c’est le diable, c’est à qui nous insultera ; ils se |
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battent entre eux pour avoir l`honneur de nous renfermer |
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dans nos chambres ; toutes nos rivières sont prises ; le |
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Rhône, ce Rhône si furieux, n’y résiste pas ; nos écritoires |
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sont gelées ; nos plumes ne sont plus conduites |
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par nos doigts, qui sont transis; nous ne respirons que |
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de la neige ; nos montagnes sont charmantes dans leur |
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excès d`'horreur ; je souhaite tous les jours un peintre |
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pour bien représenter l’étendue de toutes ces épouvantables |
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beautés : voilà où nous en sommes. Contez un peu |