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{{nr||{{sc|de chacun des livres hippocratiques en particulier.}}|325}}
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et ils avaient inscrit le premier et le troisième sous le titre de livres de la petite table <ref>{{lang|grc|Δύο δ’ εἶναι τοῦ μεγάλου Ἱπποϰράτους, ϰαὶ ἐπιγεγράφθαι γέ που διὰ τοῦτο τὰ ἐϰ τοῦ μιϰροῦ πιναϰιδίου}}. Gal., t. III, p. 181, Ed. Basil.</ref>. On voit par ces détails qu’en réunissant le premier et le troisième, si je contredis l’arrangement du publicateur primitif des œuvres hippocratiques, je me conforme à l’opinion de toute l’antiquité, qui a toujours admis que le troisième livre est la suite du premier. Il est même probable que des manuscrits les ont présentés dans cet ordre : en effet M. de Mercy a déjà fait remarquer que le n° 2253 de la Bibliothèque royale a, à la suite du premier livre, les premiers mots du troisième. On lit dans ce manuscrit, après {{lang|grc|ἑνδεϰάτη}} qui est le dernier mot du premier livre, à la suite et même sans changement de ligne : {{lang|grc|Πυθιώνιος}} ({{lang|la|sic}}) {{lang|grc|ᾤϰει παρὰ γείσιρον}} ({{lang|la|sic}} pour {{lang|grc|γῆς ἱερὸν}}) {{lang|grc|ἤρξατο τρόμος ἀπὸ χειρῶν}}. Ce sont les premiers mots du troisième livre ; le reste manque. Enfin, le contexte de ces deux livres est si semblable, qu’il est impossible, en les lisant, de ne pas être persuadé qu’ils sont la suite l’un de l’autre.
et ils avaient inscrit le premier et le troisième sous le titre de livres de la petite table<ref>{{lang|grc|Δύο δ’ εἶναι τοῦ μεγάλου Ἱπποϰράτους, ϰαὶ ἐπιγεγράφθαι γέ που διὰ τοῦτο τὰ ἐϰ τοῦ μιϰροῦ πιναϰιδίου}}. {{abr|Gal.|Galien}}, {{t.}}{{rom|iii}}, {{pg}}181, {{abr|Éd.|Édition}} Basil.</ref>. On voit par ces détails qu’en réunissant le premier et le troisième, si je contredis l’arrangement du publicateur primitif des œuvres hippocratiques, je me conforme à l’opinion de toute l’antiquité, qui a toujours admis que le troisième livre est la suite du premier. Il est même probable que des manuscrits les ont présentés dans cet ordre : en effet {{M.|de Mercy}} a déjà fait remarquer que le {{lié|n° 2253}} de la Bibliothèque royale a, à la suite du premier livre, les premiers mots du troisième. On lit dans ce manuscrit, après {{lang|grc|ἑνδεϰάτη}} qui est le dernier mot du premier livre, à la suite et même sans changement de ligne : {{lang|grc|Πυθιώνιος}} ({{lang|la|sic}}) {{lang|grc|ᾤϰει παρὰ γείσιρον}} ({{lang|la|sic}} pour {{lang|grc|γῆς ἱερὸν}}) {{lang|grc|ἤρξατο τρόμος ἀπὸ χειρῶν}}. Ce sont les premiers mots du troisième livre ; le reste manque. Enfin, le contexte de ces deux livres est si semblable, qu’il est impossible, en les lisant, de ne pas être persuadé qu’ils sont la suite l’un de l’autre.


C’est donc le consentement des critiques de l’antiquité qui m’a déterminé d’un côté à admettre que ces deux livres proviennent d’Hippocrate lui-même; d’un autre côté, à les séparer des cinq qui portent le même titre, et à en faire un ouvrage à part. Mais il faut ajouter que les témoignages en faveur de l’authenticité de ces livres ne vont pas au delà de Bacchius et des bibliothécaires d’Alexandrie ; dans l’intervalle des temps antérieurs, aucune mention n’est faite ni de l’un ni de l’autre. Cependant je crois que l’antiquité ne s’est pas trompée, et qu’on peut les compter parmi les plus authentiques. En effet, ils tiennent, par les liens les plus étroits,
C’est donc le consentement des critiques de l’antiquité qui m’a déterminé d’un côté à admettre que ces deux livres proviennent d’Hippocrate lui-même ; d’un autre côté, à les séparer des cinq qui portent le même titre, et à en faire un ouvrage à part. Mais il faut ajouter que les témoignages en faveur de l’authenticité de ces livres ne vont pas au delà de Bacchius et des bibliothécaires d’Alexandrie ; dans l’intervalle des temps antérieurs, aucune mention n’est faite ni de l’un ni de l’autre. Cependant je crois que l’antiquité ne s’est pas trompée, et qu’on peut les compter parmi les plus authentiques. En effet, ils tiennent, par les liens les plus étroits,