« Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/341 » : différence entre les versions

 
 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
En-tête (noinclude) :En-tête (noinclude) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{nr||{{sc|de chacun des livres hippocratiques en particulier.}}|323}}
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
question de fièvre ardente ; mais Galien nous apprend que, dans le traité des ''Semaines'', l’exemple de la fièvre ardente était cité ; le morceau que je rapporte de ce traité montre que Galien a fidèlement rapporté le sens de l’auteur du livre des ''Semaines ;'' et, soit dit en passant, l’aphorisme d’Hippocrate sert à bien comprendre un mot de ce livre des ''Semaines ;'' on pourrait douter du sens précis qu’il faudrait donner au mot {{lang|grc|φύσις}} là où il est dit que le signe le plus important est que la fièvre ardente ne soit pas contre la nature <ref>{{lang|grc|Ἐὰν μὴ παρὰ φύσιν ᾖ ὁ ϰαῦσος.}}</ref> ; mais la signification en est déterminée par l’aphorisme, où {{lang|grc|φύσις}} signifie clairement nature du corps.
question de fièvre ardente ; mais Galien nous apprend que, dans le traité des ''Semaines'', l’exemple de la fièvre ardente était cité ; le morceau que je rapporte de ce traité montre que Galien a fidèlement rapporté le sens de l’auteur du livre des ''Semaines ;'' et, soit dit en passant, l’aphorisme d’Hippocrate sert à bien comprendre un mot de ce livre des ''Semaines ;'' on pourrait douter du sens précis qu’il faudrait donner au mot {{lang|grc|φύσις}} là où il est dit que le signe le plus important est que la fièvre ardente ne soit pas contre la nature<ref>{{lang|grc|Ἐὰν μὴ παρὰ φύσιν ᾖ ὁ καῦσος.}}</ref> ; mais la signification en est déterminée par l’aphorisme, où {{lang|grc|φύσις}} signifie clairement nature du corps.


D’un autre côté, Galien nous apprend encore que Dioclès, en disant le contraire de l’aphorisme en question, avait aussi rapporté l’exemple de la fièvre ardente. C’est ce qu’on retrouve en effet dans la citation d’Étienne ; et même il est évident par cette citation que, lorsque Galien a dit que l’auteur du livre des ''Semaines'' et Dioclès pensaient que la fièvre ardente se guérissait mieux dans l’hiver que dans l’été, il n’a eu présent à l’esprit que les expressions de Dioclès ; car il est question de l’hiver et de l’été, non dans le livre des ''Semaines'', mais dans le passage du médecin de Caryste.
D’un autre côté, Galien nous apprend encore que Dioclès, en disant le contraire de l’aphorisme en question, avait aussi rapporté l’exemple de la fièvre ardente. C’est ce qu’on retrouve en effet dans la citation d’Étienne ; et même il est évident par cette citation que, lorsque Galien a dit que l’auteur du livre des ''Semaines'' et Dioclès pensaient que la fièvre ardente se guérissait mieux dans l’hiver que dans l’été, il n’a eu présent à l’esprit que les expressions de Dioclès ; car il est question de l’hiver et de l’été, non dans le livre des ''Semaines'', mais dans le passage du médecin de Caryste.


De là résulte la preuve que les Aphorismes ont été publiés antérieurement à Dioclès. Cela établi, tout porte à croire qu’ils ont été écrits par Hippocrate, et qu’ils ne sont pas un extrait de ses œuvres fait par un autre, comme quelques modernes l’ont pensé.
De là résulte la preuve que les ''Aphorismes'' ont été publiés antérieurement à Dioclès. Cela établi, tout porte à croire qu’ils ont été écrits par Hippocrate, et qu’ils ne sont pas un extrait de ses œuvres fait par un autre, comme quelques modernes l’ont pensé.


Les ''Aphorismes'' ont été divisés par Galien, et probablement long-temps avant lui, en sept sections, par Rufus en <ref follow="p340">{{lang|grc|{{tiret2|φύ|σιος}} ϰαὶ τῆς ἡλιϰίης ϰαὶ τῆς ἔξιος ϰαὶ τῆς ὥρης ἡ νοῦσος ᾖ μᾶλλον, ἢ οἷσιν ἂν μὴ οἰϰείη ϰατά τι τούτων.}}</ref>
Les ''Aphorismes'' ont été divisés par Galien, et probablement long-temps avant lui, en sept sections, par Rufus en<ref follow="p340">{{lang|grc|{{tiret2|φύ|σιος}} καὶ τῆς ἡλικίης καὶ τῆς ἔξιος καὶ τῆς ὥρης ἡ νοῦσος ᾖ μᾶλλον, ἢ οἷσιν ἂν μὴ οἰκείη κατά τι τούτων.}}</ref>