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:''[[Conférences de l’Académie royale de peinture et de sculpture]]'', recueillies, annotées et précédées d’une Étude sur ''les Artistes écrivains'', par M. Henry Jouin. Paris, 1883 ; Quantin.
:''[[Conférences de l’Académie royale de peinture et de sculpture]]'', recueillies, annotées et précédées d’une Étude sur ''les Artistes écrivains'', par {{M.|Henry}} Jouin. Paris, 1883 ; Quantin.


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Un article de ces ''Statuts et Règlemens'' de 1663 qui devaient constituer, pendant prés d’un siècle et demi, la charte fondamentale de l’Académie royale de peinture et de sculpture, avait édicté qu’entre autres pratiques estimées utiles aux progrès des études, « l’Académie s’assemblerait tous les premiers et derniers samedis du mois pour s’entretenir et exercer en des conférences sur le sujet de la Peinture et de la Sculpture, et de leurs dépendances, — et pour délibérer de leurs affaires. » Il faut supposer que, trois ans durant, jusque vers le milieu de l’année 1667, les « affaires » suffirent à défrayer les séances, puisque ce n’est qu’à cette date, en effet, que les conférences prescrites furent organisées définitivement. La première eut lieu le samedi 7 mai 1667, et les autres suivirent de mois en mois, assez régulièrement, pendant deux ans. Puis, diverses causes les vinrent interrompre ; on trouva que Félibien, chargé de les coucher par écrit, ne s’acquittait pas de la tâche avec assez de fidélité ; quelques-uns de ces entretiens dégénérèrent en discussions assez vives ; des académiciens, peu faits à l’art de parler ou d’écrire, se défièrent de leurs forces et se récusèrent ; Colbert lui-même, le protecteur de l’Académie, maintenant occupé d’autres intérêts, ne réveilla pas peut-être assez vivement un premier beau zèle qui se lassait. Cependant, bien qu’interrompue, la tradition de ces conférences ne se perdit pas, et jusque dans les dernières années du
Un article de ces ''Statuts et Règlemens'' de 1663 qui devaient constituer, pendant prés d’un siècle et demi, la charte fondamentale de l’Académie royale de peinture et de sculpture, avait édicté qu’entre autres pratiques estimées utiles aux progrès des études, « l’Académie s’assemblerait tous les premiers et derniers samedis du mois pour s’entretenir et exercer en des conférences sur le sujet de la Peinture et de la Sculpture, et de leurs dépendances, — et pour délibérer de leurs affaires. » Il faut supposer que, trois ans durant, jusque vers le milieu de l’année 1667, les « affaires » suffirent à défrayer les séances, puisque ce n’est qu’à cette date, en effet, que les conférences prescrites furent organisées définitivement. La première eut lieu le samedi 7 mai 1667, et les autres suivirent de mois en mois, assez régulièrement, pendant deux ans. Puis, diverses causes les vinrent interrompre ; on trouva que Félibien, chargé de les coucher par écrit, ne s’acquittait pas de la tâche avec assez de fidélité ; quelques-uns de ces entretiens dégénérèrent en discussions assez vives ; des académiciens, peu faits à l’art de parler ou d’écrire, se défièrent de leurs forces et se récusèrent ; Colbert lui-même, le protecteur de l’Académie, maintenant occupé d’autres intérêts, ne réveilla pas peut-être assez vivement un premier beau zèle qui se lassait. Cependant, bien qu’interrompue, la tradition de ces conférences ne se perdit pas, et jusque dans les dernières années du