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{{p|8:3:4|}}{{T5|'''{{sc|Art}}. {{rom-maj|iv}}'''. — ''Emploi des produits des binages et des sarclages''. }}
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Lorsque les herbes détruites par les menues cultures sont peu abondantes, ou n’ont pas pris beaucoup de développement, on les ''laisse sécher sur le sol'', pourvu que leurs graines ne soient pas arrivées à maturité ; si elles étaient dans ce cas, on devrait les transporter hors du champ, les ''faire sécher et les brûler''. — Il est beaucoup d’herbes inutiles qui sont pour les animaux une assez bonne nourriture ; on devra les amasser avec soin, secouer la terre qui adhère à leurs racines, et les ''porter au râtelier''. — Lorsqu’on a d’ailleurs beaucoup de fourrages ou que les plantes sont dédaignées par le bétail, on se trouvera bien de suivre la méthode usitée dans les Etats-Unis. Elle consiste à ''stratifier ces végétaux par lits alternatifs avec de la chaux''. Le compost ne tarde pas à fermenter, et les substances qui le constituent se combinent et forment un bon engrais. On pourrait également ''jeter ces plantes dans un croupissoir'' ou excavation remplie d’eau. La décomposition des substances végétales réagit sur le liquide et le rend très-propre à l’arrosement des prairies.
Lorsque les herbes détruites par les menues cultures sont peu abondantes, ou n’ont pas pris beaucoup de développement, on les ''laisse sécher sur le sol'', pourvu que leurs graines ne soient pas arrivées à maturité ; si elles étaient dans ce cas, on devrait les transporter hors du champ, les ''faire sécher et les brûler''. — Il est beaucoup d’herbes inutiles qui sont pour les animaux une assez bonne nourriture ; on devra les amasser avec soin, secouer la terre qui adhère à leurs racines, et les ''porter au râtelier''. — Lorsqu’on a d’ailleurs beaucoup de fourrages ou que les plantes sont dédaignées par le bétail, on se trouvera bien de suivre la méthode usitée dans les États-Unis. Elle consiste à ''stratifier ces végétaux par lits alternatifs avec de la chaux''. Le compost ne tarde pas à fermenter, et les substances qui le constituent se combinent et forment un bon engrais. On pourrait également ''jeter ces plantes dans un croupissoir'' ou excavation remplie d’eau. La décomposition des substances végétales réagit sur le liquide et le rend très-propre à l’arrosement des prairies.


''L’éclaircissage de quelques récoltes'' fournit encore des produits qui ne sont point à dédaigner. Ainsi, dans la culture du maïs, on sème deux fois plus épais que cela n’est nécessaire ; on laisse venir toutes les plantes jusqu’à ce qu’on s’aperçoive qu’elles commencent à s’affamer et à se gêner dans leur développement. Alors seulement on retranche les pieds surnuméraires qui forment pour toute espèce de bétail une excellente nourriture. On agit de même dans la culture de la Carotte, de la Betterave, du Navet, etc.
''L’éclaircissage de quelques récoltes'' fournit encore des produits qui ne sont point à dédaigner. Ainsi, dans la culture du maïs, on sème deux fois plus épais que cela n’est nécessaire ; on laisse venir toutes les plantes jusqu’à ce qu’on s’aperçoive qu’elles commencent à s’affamer et à se gêner dans leur développement. Alors seulement on retranche les pieds surnuméraires qui forment pour toute espèce de bétail une excellente nourriture. On agit de même dans la culture de la Carotte, de la Betterave, du Navet, etc.