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Deux marchandises différentes A et B, et, dans l’exemple que nous avons choisi, la toile et l’habit, jouent ici évidemment deux rôles distincts. La toile exprime sa valeur dans l’habit et celui-ci sert de matière à cette expression. La première marchandise joue un rôle actif, la seconde un rôle passif. La valeur de la première est exposée comme valeur relative, la seconde marchandise fonctionne comme ''équivalent''. |
Deux marchandises différentes A et B, et, dans l’exemple que nous avons choisi, la toile et l’habit, jouent ici évidemment deux rôles distincts. La toile exprime sa valeur dans l’habit et celui-ci sert de matière à cette expression. La première marchandise joue un rôle actif, la seconde un rôle passif. La valeur de la première est exposée comme valeur relative, la seconde marchandise fonctionne comme ''équivalent''. |
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La forme relative et la forme équivalent sont deux aspects corrélatifs, inséparables, mais, en même temps, des ''extrêmes opposés, exclusifs l’un de l’autre'', c’est-à-dire des pôles de la même expression de la valeur. Ils se distribuent toujours entre les diverses marchandises que cette expression met en rapport. Cette équation : 20 ''mètres de toile'' = 20 mètres de toile, exprime seulement que 20 mètres de toile ne sont pas autre chose que 20 mètres de toile, c’est-à-dire ne sont qu’une certaine somme d’une valeur d’usage. La valeur de la toile ne peut donc être exprimée que dans une autre marchandise, c’est-à-dire relativement. Cela suppose que cette autre marchandise se trouve en face d’elle sous forme d’équivalent. {{corr|Dun autre côté| |
La forme relative et la forme équivalent sont deux aspects corrélatifs, inséparables, mais, en même temps, des ''extrêmes opposés, exclusifs l’un de l’autre'', c’est-à-dire des pôles de la même expression de la valeur. Ils se distribuent toujours entre les diverses marchandises que cette expression met en rapport. Cette équation : 20 ''mètres de toile'' = 20 mètres de toile, exprime seulement que 20 mètres de toile ne sont pas autre chose que 20 mètres de toile, c’est-à-dire ne sont qu’une certaine somme d’une valeur d’usage. La valeur de la toile ne peut donc être exprimée que dans une autre marchandise, c’est-à-dire relativement. Cela suppose que cette autre marchandise se trouve en face d’elle sous forme d’équivalent. {{corr|Dun autre côté|D’un autre côté}}, la marchandise qui figure comme ''équivalent'' ne peut se trouver à la fois sous forme de valeur relative. Elle n’exprime pas sa valeur, mais fournit seulement la matière pour l’expression de la valeur de la première marchandise. |
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L’expression : 20 ''mètres de toile'' = un habit, ou : 20 ''mètres de toile valent un habit'', renferme, il est vrai, la réciproque : 1 ''habit'' = 20 ''mètres de toile'', ou : 1 ''habit vaut'' 20 ''mètres de toile''. Mais il me faut alors renverser l’équation pour exprimer relativement la valeur de l’habit, et dès que je le fais, la toile devient équivalent à sa place. Une même marchandise ne peut donc revêtir simultanément ces deux formes dans la même expression de la valeur. Ces deux formes s’excluent polariquement. |
L’expression : 20 ''mètres de toile'' = un habit, ou : 20 ''mètres de toile valent un habit'', renferme, il est vrai, la réciproque : 1 ''habit'' = 20 ''mètres de toile'', ou : 1 ''habit vaut'' 20 ''mètres de toile''. Mais il me faut alors renverser l’équation pour exprimer relativement la valeur de l’habit, et dès que je le fais, la toile devient équivalent à sa place. Une même marchandise ne peut donc revêtir simultanément ces deux formes dans la même expression de la valeur. Ces deux formes s’excluent polariquement. |