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{{p|3:3:2:3}}{{T6|§ {{rom-maj|iii}}. — Des cendres pyriteuses ou cendres noires, cendres rouges.}}
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Ces cendres, qui servent à la fabrication de la couperose ou sulfate de fer, et de l’alun ou sulfate d’alumine, ''se trouvent dans un grand nombre de lieux du nord de la France'', à plus ou moins de profondeur dans le sol ; dans le {{abréviation|départ.|département}} de l’Aisne, elles sont souvent près de la surface ; celles de La Fère n’en sont pas à plus de six pieds. Le lignite y est en général recouvert (''fig''. 51) : 1° d’une couche d’argile : 2° d’un banc de coquillages fossiles ; 3° d’une formation de grès arénacé, tantôt en roches, tantôt friable. On extrait cette substance sous la forme d’une poudre noire, dans laquelle on rencontre souvent des coquillages, des débris végétaux de différente nature, des bois bitumineux plus ou moins décomposés. L’étude de ces diverses substances les fait regarder par les géologues comme une variété de lignites d’une formation postérieure à la craie, contemporaine de l’argile plastique, et antérieure à la formation du calcaire grossier des environs de Paris. [[File:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 75) - Fig 51.jpg|500px|center]]
Ces cendres, qui servent à la fabrication de la couperose ou sulfate de fer, et de l’alun ou sulfate d’alumine, ''se trouvent dans un grand nombre de lieux du nord de la France'', à plus ou moins de profondeur dans le sol ; dans le {{abréviation|départ.|département}} de l’Aisne, elles sont souvent près de la surface ; celles de La Fère n’en sont pas à plus de six pieds. Le lignite y est en général recouvert (''fig''. 51) : 1{{o}} d’une couche d’argile : 2{{o}} d’un banc de coquillages fossiles ; 3{{o}} d’une formation de grès arénacé, tantôt en roches, tantôt friable. On extrait cette substance sous la forme d’une poudre noire, dans laquelle on rencontre souvent des coquillages, des débris végétaux de différente nature, des bois bitumineux plus ou moins décomposés. L’étude de ces diverses substances les fait regarder par les géologues comme une variété de lignites d’une formation postérieure à la craie, contemporaine de l’argile plastique, et antérieure à la formation du calcaire grossier des environs de Paris. [[File:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 75) - Fig 51.jpg|500px|center]]


''Lorsqu’on entasse ces cendres'', au bout d’une quinzaine de jours elles s’échauffent, s’enflamment même, subissent une combustion lente ; la surface se couvre d’efflorescences en forme de petits cratères. La combustion dure de 15 jours à un mois ; le monceau exhale une forte odeur sulfureuse ; pendant le jour on voit à la surface une vapeur légère, mais la nuit on aperçoit une petite flamme. Après cette combustion les cendres se vendent sous le nom de ''cendres rouges'', et leur effet est presque doublé : on les emploie à dose moitié moindre.
''Lorsqu’on entasse ces cendres'', au bout d’une quinzaine de jours elles s’échauffent, s’enflamment même, subissent une combustion lente ; la surface se couvre d’efflorescences en forme de petits cratères. La combustion dure de 15 jours à un mois ; le monceau exhale une forte odeur sulfureuse ; pendant le jour on voit à la surface une vapeur légère, mais la nuit on aperçoit une petite flamme. Après cette combustion les cendres se vendent sous le nom de ''cendres rouges'', et leur effet est presque doublé : on les emploie à dose moitié moindre.