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de la lumière V, et composées de deux champs électrique et magnétique transversaux, dont les directions perpendiculaires entre elles sont contenues dans le plan de l’onde ; ces deux champs représentent toujours des énergies égales par unité de volume du milieu ; de sorte que la propagation d’une telle onde ne correspond à aucun échange d’énergie entre les deux champs, à aucune oscillation de l’énergie rayonnée entre les formes électrique et magnétique.
de la lumière <math>V</math>, et composées de deux champs électrique et magnétique transversaux, dont les directions perpendiculaires entre elles sont contenues dans le plan de l’onde ; ces deux champs représentent toujours des énergies égales par unité de volume du milieu ; de sorte que la propagation d’une telle onde ne correspond à aucun échange d’énergie entre les deux champs, à aucune oscillation de l’énergie rayonnée entre les formes électrique et magnétique.


Un semblable échange d’énergie n’est possible qu’en présence de matière, par l’intermédiaire des centres électrisés qui la constituent et qui agissent en quelque sorte comme catalyseurs, comme agents nécessaires, mais non modifiés par la transformation. Autrement dit, ''la matière peut seule être source de radiations''.
Un semblable échange d’énergie n’est possible qu’en présence de matière, par l’intermédiaire des centres électrisés qui la constituent et qui agissent en quelque sorte comme catalyseurs, comme agents nécessaires, mais non modifiés par la transformation. Autrement dit, ''la matière peut seule être source de radiations''.
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II. — Il est donc important, à ce double point de vue de l’origine électromagnétique et des limites de validité des lois de la Mécanique, d’une part, et de tous les phénomènes de rayonnement, d’autre part, de connaître sous forme aussi simple et générale que possible la perturbation électromagnétique produite par un élément de charge électrique en mouvement donné quelconque dans l’éther régi par les équations de Hertz-Maxwell.
II. — Il est donc important, à ce double point de vue de l’origine électromagnétique et des limites de validité des lois de la Mécanique, d’une part, et de tous les phénomènes de rayonnement, d’autre part, de connaître sous forme aussi simple et générale que possible la perturbation électromagnétique produite par un élément de charge électrique en mouvement donné quelconque dans l’éther régi par les équations de Hertz-Maxwell.


Les potentiels électrique (ψ) et vecteur (F, G, H) dont dépendent les deux champs qui constituent cette perturbation ont été donnés par M. Lorentz sous une forme très simple, par l’intermédiaire des potentiels retardés.
Les potentiels électrique (<math>\Psi</math>) et vecteur (<math>F, G, H</math>) dont dépendent les deux champs qui constituent cette perturbation ont été donnés par {{M.|Lorentz}}<ref>{{sc|H.-A. Lorentz}}, ''Arch. Néerl.'', {{t.|XXV}}, {{pg|363}} ; 1892</ref>sous une forme très simple, par l’intermédiaire des potentiels retardés.


Chaque élément de charge en mouvement donné détermine par sa position O et sa vitesse à l’instant t-thêta les deux potentiels à l’instant t sur une sphère S ayant pour centre le point O et pour rayon r le chemin V parcouru par la lumière pendant le temps θ.
Chaque élément de charge en mouvement donné détermine par sa position <math>O</math> et sa vitesse à l’instant <math>t - \theta</math> les deux potentiels à l’instant <math>t</math> sur une sphère <math>S</math> ayant pour centre le point <math>O</math> et pour rayon <math>r</math> le chemin <math>V\theta</math> parcouru par la lumière pendant le temps <math>\theta</math>.


Autrement dit, pour avoir à l’instant actuel t les expressions des deux potentiels en un point P du milieu, de coordonnées x, y, z, on doit supposer qu’une sphère S’ de rayon variable r = V part du point P pour remonter le cours du temps en balayant tout l’espace à partir de ce point ; les potentiels actuels au point P dépendent de ce qui se trouvait sur chacune de ces sphères à l’instant correspondant, t-θ. On devra donc, en un point O d’une de ces sphères de coordonnées ξ, η, ζ, considérer ce qu’étaient à l’instant t-thêta la densité ρ des charges électriques et les composantes ξ’, η’, ζ’ de leur vitesse à travers l’éther.
Autrement dit, pour avoir à l’instant actuel <math>t</math> les expressions des deux potentiels en un point <math>P</math> du milieu (''fig.'' 1), de coordonnées <math>x, y, z</math>, on doit supposer qu’une sphère <math>S'</math> de rayon variable <math>r = V \theta</math> part du point <math>P</math> pour remonter le cours du temps en balayant tout l’espace à partir de ce point ; les potentiels actuels au point <math>P</math> dépendent de ce qui se trouvait sur chacune de ces sphères à l’instant correspondant, <math>t-\theta</math>. On devra donc, en un point <math>O</math> d’une de ces sphères de coordonnées <math>\xi, \eta, \zeta</math>, considérer ce qu’étaient à l’instant <math>t - \theta</math> la densité <math>\rho</math> des charges électriques et les composantes <math>\xi', \eta', \zeta'</math> de leur vitesse à travers l’éther.