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Seize nations étaient représentées à Zurich, depuis l’Allemagne qui avait 154 délégués et la Suisse qui en avait 100, jusqu’à la Russie, la Norvège et l’Australie, qui n’en avaient qu’un chacune. La France, sans les élections, aurait eu une représentation aussi forte que celle de l’Allemagne ; la plupart de nos agitateurs notables étant retenus dans leurs circonscriptions respectives, 38 seulement de nos compatriotes, se réclamant de la fédération des bourses du travail et autres associations analogues, tenaient le drapeau rouge français. Ils ne paraissent pas avoir fait grande figure à la Tonhalle de Zurich. Dans ces délibérations, d’une nature purement spéculative pour la plupart, ce sont les Anglais qui ont introduit quelque ordre ; sans eux, l’assemblée aurait peut-être passé à se vérifier et à s’épurer, les six jours qu’elle avait consacré à refaire le monde. Comme l’a dit un délégué de bon gens, dans la dernière séance, « nous employons à discuter si nous devons discuter plus de temps qu’il ne nous en faudrait pour mener le débat à bout. »
Seize nations étaient représentées à Zurich, depuis l’Allemagne qui avait 154 délégués et la Suisse qui en avait 100, jusqu’à la Russie, la Norvège et l’Australie, qui n’en avaient qu’un chacune. La France, sans les élections, aurait eu une représentation aussi forte que celle de l’Allemagne ; la plupart de nos agitateurs notables étant retenus dans leurs circonscriptions respectives, 38 seulement de nos compatriotes, se réclamant de la fédération des bourses du travail et autres associations analogues, tenaient le drapeau rouge français. Ils ne paraissent pas avoir fait grande figure à la Tonhalle de Zurich. Dans ces délibérations, d’une nature purement spéculative pour la plupart, ce sont les Anglais qui ont introduit quelque ordre ; sans eux, l’assemblée aurait peut-être passé à se vérifier et à s’épurer, les six jours qu’elle avait consacré à refaire le monde. Comme l’a dit un délégué de bon gens, dans la dernière séance, « nous employons à discuter si nous devons discuter plus de temps qu’il ne nous en faudrait pour mener le débat à bout. »