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et l’on envoya Vononès qui fut préféré à ses frères. A celui-ci la fortune paraissait céder<ref>Sur ces événements voir Tacite, Annales Il, 1-4.</ref>, puisque les deux plus grandes puissances de l’univers, la sienne et l’autre<ref>Au premier siècle, la monarchie parthe est la seule puissance qui compte à côté de l’empire romain.</ref>, la lui apportaient. {{nlg|47}} Mais il y eut bien vite un revirement chez les barbares, inconstants de nature, contre l’indignité de ce traitement — car ils refusaient d’obéir à un esclave étranger, considérant un otage comme un esclave — et contre la honte de cette désignation, car ce n’était pas en vertu du droit de la guerre que ce roi était imposé aux Parthes, mais, ce qui était bien pire, par suite d’une pair outrageante. {{nlg|48}} Aussitôt ils mandent Artabane, roi des Mèdes, de la dynastie des Arsacides. Artabane se laisse persuader et arrive avec son armée. Vononès se porte à sa rencontre et comme, au début, la plus grande partie des Parthes reste d’accord avec lui, il vaine son rival en bataille rangée et Artaban s’enfuit vers les frontières de Médie. {{nlg|49}} Mais, peu après, il rassemble de nouveau ses troupes, attaque Vononès et remporte la victoire. Vononès s’enfuit à cheval à Séleucie avec quelques-uns de ses partisans. Artabane, après avoir fait dans la poursuite un grand carnage pour épouvanter les barbares, se dirige avec ses troupes vers Ctésiphon. {{nlg|50}} Il régna désormais sur les Parthes. Vononès se réfugia en Arménie et tout d’abord revendiqua le pouvoir en ce et . pays ; il envoya, à cet effet, des ambassadeurs aux Romains. {{nlg|51}} Mais comme Tibère lui opposa un refus, tant à cause de sa lâcheté qu’à cause des menaces du Parthe qui avait annoncé par des ambassadeurs qu’il se tenait prêt à faire la guerre : comme, d’autre part, il n’avait aucun autre moyen d’obtenir la royauté parce que les plus puissants des Arméniens de la région du Niphates<ref>Ala-Daghr d’Arménie — aux sources de l’Euphrate (N. du lac de Van).</ref> s’étaient ralliés à Artabane, il se rendit Silanus, gouverneur de Syrie. {{nlg|52}} II fut gardé avec déférence en Syrie en raison de son éducation à Rome, et l’Arménie fut donnée par Artaban à Orodès, un de ses fils.
et l’on envoya Vononès qui fut préféré à ses frères. À celui-ci la fortune paraissait céder<ref>Sur ces événements voir [[Annales (Tacite)/Livre II|Tacite, ''Annales'' II]], 1-4.</ref>, puisque les deux plus grandes puissances de l’univers, la sienne et l’autre<ref>Au premier siècle, la monarchie parthe est la seule puissance qui compte à côté de l’empire romain.</ref>, la lui apportaient. {{nlg|47}} Mais il y eut bien vite un revirement chez les barbares, inconstants de nature, contre l’indignité de ce traitement — car ils refusaient d’obéir à un esclave étranger, considérant un otage comme un esclave — et contre la honte de cette désignation, car ce n’était pas en vertu du droit de la guerre que ce roi était imposé aux Parthes, mais, ce qui était bien pire, par suite d’une paix outrageante. {{nlg|48}} Aussitôt ils mandent Artabane, roi des Mèdes, de la dynastie des Arsacides. Artabane se laisse persuader et arrive avec son armée. Vononès se porte à sa rencontre et comme, au début, la plus grande partie des Parthes reste d’accord avec lui, il vainc son rival en bataille rangée et Artabane s’enfuit vers les frontières de Médie. {{nlg|49}} Mais, peu après, il rassemble de nouveau ses troupes, attaque Vononès et remporte la victoire. Vononès s’enfuit à cheval à Séleucie avec quelques-uns de ses partisans. Artabane, après avoir fait dans la poursuite un grand carnage pour épouvanter les barbares, se dirige avec ses troupes vers Ctésiphon. {{nlg|50}} Il régna désormais sur les Parthes. Vononès se réfugia en Arménie et tout d’abord revendiqua le pouvoir en ce pays ; il envoya, à cet effet, des ambassadeurs aux Romains. {{nlg|51}} Mais comme Tibère lui opposa un refus, tant à cause de sa lâcheté qu’à cause des menaces du Parthe qui avait annoncé par des ambassadeurs qu’il se tenait prêt à faire la guerre ; comme, d’autre part, il n’avait aucun autre moyen d’obtenir la royauté parce que les plus puissants des Arméniens de la région du Niphates<ref>Ala-Daghr d’Arménie — aux sources de l’Euphrate (N. du lac de Van).</ref> s’étaient ralliés à Artabane, il se rendit à Silanus, gouverneur de Syrie. {{nlg|52}} Il fut gardé avec déférence en Syrie en raison de son éducation à Rome, et l’Arménie fut donnée par Artabane à Orodès, un de ses fils.


{{nlg|53}} 5. En ce temps là mourut encore Antiochus, roi de Commagène, et il y eut une révolte du peuple contre les nobles. Des deux côtés
{{nlg|53}} 5. En ce temps là mourut encore Antiochus, roi de Commagène, et il y eut une révolte du peuple contre les nobles. Des deux côtés