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<section begin="s1" />nous nous aimions, Madeleine, le premier instinct libéré ne devait-il pas être l’instinct d’amour ?
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— Oh ! dit-elle, c’est lui qui m’agitait confusément jadis, quand j’attirais les hommes autour de moi et que j’épiais le tressaillement de leur cœur. Depuis le premier jour de ce voyage, Pascal, je sens que toute ma tendresse et toute ma vie se concentrent, grossissent et vont vers vous, telles des sources perdues qui trouveraient enfin leur chemin.
— Oh ! dit-elle, c’est lui qui m’agitait confusément jadis, quand j’attirais les hommes autour de moi et que j’épiais le tressaillement de leur cœur. Depuis le premier jour de ce voyage, Pascal, je sens que toute ma tendresse et toute ma vie se concentrent, grossissent et vont vers vous, telles des sources perdues qui trouveraient enfin leur chemin.
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— Je serai vôtre, Pascal, quand vous jugerez que l’heure sera venue.
— Je serai vôtre, Pascal, quand vous jugerez que l’heure sera venue.


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— C’est ma faute, dit-elle, je deviens d’une pudeur ridicule… Comment ai-je pu montrer mes épaules à tant de gens et avec tant d’insouciance ? Je ne le pourrais plus aujourd’hui. Auprès de vous, j’ai des frissons de honte… Je voudrais me cacher parfois, vos regards me touchent ainsi que des mains…
— C’est ma faute, dit-elle, je deviens d’une pudeur ridicule… Comment ai-je pu montrer mes épaules à tant de gens et avec tant d’insouciance ? Je ne le pourrais plus aujourd’hui. Auprès de vous, j’ai des frissons de honte… Je voudrais me cacher parfois, vos regards me touchent ainsi que des mains…


Elle était toute rougissante. Elle le supplia, en riant d’elle-même : <section end="s2" />
Elle était toute rougissante. Elle le supplia, en riant d’elle-même : <section end="s2"/>