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le graphisme est strictement phonétique, ce qui supprime toute difficulté orthographique et empêche les variations et les différences de prononciation engendrées par la bizarrerie orthographique et son inutile complication.
le graphisme est strictement phonétique, ce qui supprime toute
difficulté orthographique et empêche les variations et les différences
de prononciation engendrées par la bizarrerie orthographique
et son inutile complication.


Enfin, l'accent en Espéranto est fixe et tombe toujours sur la pénultième ;
Enfin, l’accent en Espéranto est fixe et tombe toujours sur
la pénultième ;


''2{{o}} Grammaire.'' — La grammaire de l'Espéranto est tout simplement une merveille de simplicité, de logique et de concision. Elle tient en seize règles. Pas d'exceptions, pas d'arbitraire, la clarté du grand jour, la limpidité du diamant. Exemples :
''{{2o}} Grammaire.'' — La grammaire de l’Espéranto est tout simplement
une merveille de simplicité, de logique et de concision.
Elle tient en seize règles. Pas d’exceptions, pas d’arbitraire, la
clarté du grand jour, la limpidité du diamant. Exemples :
: Un seul article : ''{{Lang|eo|la}}'', invariable.
:Un seul article : ''{{lang|eo|la}}'', invariable.
: ''O'' marque le substantif ; ex. : ''{{Lang|eo|patro}}, père''.
:''O'' marque le substantif ; ex. : ''{{lang|eo|patro}}'', ''père''.
: ''A'' marque l'adjectif ; ex. : ''{{Lang|eo|patra}}, paternel''.
:''A'' marque l’adjectif ; ex. : ''{{lang|eo|patra}}'', ''paternel''.
:''E'' marque l’adverbe ; ex. : ''{{lang|eo|patre}}'', ''paternellement.
:''J=I'' marque les pluriels ; ex. : ''{{lang|eo|bonaj patroj}}'', ''bons pères''.
:''N'' marque le complément direct et le lieu où l’on va ; ex. :
''{{lang|eo|mi amas la patron}}'', j’aime le père ; ''{{lang|eo|li iras Romon}}'', ''il va à Rome''.
:''As'' marque le présent ; ex. : ''{{lang|eo|li amas}}'', ''il aime''.
:''Is'' marque le passé ; ex. : ''{{lang|eo|ni amis}}'', ''nous aimâmes''.
:''Os'' marque le futur ; ex. : ''{{lang|eo|ni amos}}'', ''{{lang|eo|venos}}'', ''nous aimerons''.
:''Us'' marque le conditionnel ; ex. : ''{{lang|eo|ili amus}}'', ''ils aimeraient''.
:''U'' marque l’impératif-subjonctif ; ex. : ''{{lang|eo|venu}}'', ''venez''.
:''I'' marque l’infinitif ; ex. : ''{{lang|eo|paroli}}'', ''{{lang|eo|ami}}'', ''{{lang|eo|veni}}'', etc., etc., etc.

''{{3o}} Vocabulaire''. — Le vocabulaire espéranto a été choisi avec
l’entente la plus parfaite du but et des conditions de la langue
internationale. Il comprend deux éléments : {{1o}} les mots simples
ou mots racines ; {{2o}} les mots dérivés. Les premiers sont au
nombre de 1000 environ ; les seconds sont en nombre illimité et
dérivent des premiers, soit par composition ou agglutination, soit
à l’aide de préfixes ou suffixes, au nombre de 32.

Pour le choix des 1000 mots-racines, base du vocabulaire, le
docteur Zamenhof s’est fait ce raisonnement : Une langue internationale
devant ''a priori'' être formée d’éléments internationaux,
je devrai choisir mes mots en proportion de leur internationalité,
c’est-à-dire qu’entre deux mots connus, l’un de cent millions,
l’autre de deux cents millions d’Européens, je choisirai le dernier
comme le plus international.

Et comme le latin a fourni aux langues européennes un
contingent considérable de mots qui forment un fonds commun
international, il est arrivé, sans que le docteur Zamenhof l’ait
prémédité le moins du monde, que les deux tiers de ses 1000
mots-racines sont pris dans le latin ou les langues néo-latines et