« Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/2 » : différence entre les versions

mAucun résumé des modifications
mAucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 21 : Ligne 21 :
{{AN|{{Refa|10|*10}} C’est-à-dire, qu’il faut trouver une différence spécifique (d’une qualité plus générale que la qualité proposée), qui soit tellement identique avec cette dernière qu’on puisse indifféremment affirmer l’une de l’autre ; ou encore trouver le genre prochain et la différence spécifique de la qualité proposée ; ou enfin trouver sa vraie définition ; car ces trois différentes expressions ne signifient au fond qu’une seule et même chose. On voit que notre auteur est un peu disciple de Platon ; car le philosophe grec parle aussi très fréquemment de la nécessité de chercher les formes ou causes essentielles ; et il est continuellement occupé de définitions qu’il cherche par une méthode qui a quelque analogie avec celle du philosophe anglois, et dont nous indiquerons dans une note le vrai méchanisme éclairci par deux exemples.}}
{{AN|{{Refa|10|*10}} C’est-à-dire, qu’il faut trouver une différence spécifique (d’une qualité plus générale que la qualité proposée), qui soit tellement identique avec cette dernière qu’on puisse indifféremment affirmer l’une de l’autre ; ou encore trouver le genre prochain et la différence spécifique de la qualité proposée ; ou enfin trouver sa vraie définition ; car ces trois différentes expressions ne signifient au fond qu’une seule et même chose. On voit que notre auteur est un peu disciple de Platon ; car le philosophe grec parle aussi très fréquemment de la nécessité de chercher les formes ou causes essentielles ; et il est continuellement occupé de définitions qu’il cherche par une méthode qui a quelque analogie avec celle du philosophe anglois, et dont nous indiquerons dans une note le vrai méchanisme éclairci par deux exemples.}}


{{AN|{{Refa|11|*11}} Un enfant qui s’amuse à feuilleter un in-folio, est l’image d’un homme qui promène ses avides regards sur le vaste et magnifique théâtre de l’univers qui, en commençant à observer, court d’objets en objets ; et, à force de voir, ne voit rien. D’abord, le nombre des mots lui paroît infini même dans une seule page, plus forte raison, celui des lettres. Puis il s’aperçoit que ces mots peuvent être comptés ; et, lorsqu’il vient à les analyser, il reconnoît qu’ils ne sont composés que d’un certain nombre, et même assez petit, de lettres qui, par leurs différentes combinaisons et situations, forment toute cette diversité. Il en est de même du monde réel. Les élémens de la matière, et leurs propriétés radicales qui leur sont inhérentes, sont les lettres ; les composés et leur qualités, sont les mots. Ces formes ou loix générales dont parle Bacon et qui sont le principal sujet de cet ouvrage, sont l’alphabet de la nature et la clef de son chiffre. {{br0}}{{Em}}La méthode qu’on doit suivre pour découvrir une loi de la nature, peut aussi être comparée à celle que nous avons nous-mêmes suivie pour découvrir le sens de tel ou tel mot, dans ce livre presque inintelligible que nous avions entrepris de déchiffrer. Nous avons considéré ce mot dans un grand nombre de phrases dont il faisoit partie ; et ce qu’il y avoit de commun dans les idées exprimées par cet phrases, nous a indiqué la fonction perpétuelle de ce mot dans ses différente » associations, c’est-à-dire, son véritable sens. Pour trouver plus aisément cette fonction nous avons supprimé ce mot dans toutes ces phrases ; et malgré cette suppression, le rapport des}}

</div>
</div>
</includeonly>
</includeonly>