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640. DE MADAME DE SÉVIGNÉ
{{t3mp|640. DE MADAME DE SÉVIGNÉ À MADAME DE GRIGNAN.}}

{{droite|À Époisse, samedi 21{{e}} août. |2.5|fs=85%}}
A MADAME DE GRIGNAN.
{{sc|Nous}} arrivâmes ici hier au soir à deux heures de nuit. Nous pensâmes verser mille fois dans des ravines, que nous eussions fort aisément évitées, si nous eussions eu seulement une petite bougie dans un petit bougeoir<ref>{{sc|Lettre}} 640 (revue sur une ancienne copie). 1. Dans les deux éditions de Perrin : « si nous eussions eu seulement la lumière d’une petite bougie. »</ref> ; mais c’est une belle chose que de ne voir ni ciel ni terre. Enfin nous envoyâmes ici au secours, ici où nous arrivâmes comme le maître du logis<ref>2. Le comte de Guitaut. Dans l’édition de Perrin de 1734 : « Enfin nous envoyâmes au secours ici, où nous arrivâmes, etc. » Dans celle de 1754 : « Enfin nous envoyâmes ici au secours ; nous y arrivâmes comme le maître du château, etc. »</ref>allait se mettre au lit. Vous savez qu’on ne demeure jamais<ref>3. Ce membre de phrase ne se trouve pas dans le manuscrit</ref> et ce qui vous surprendra, c’est que je n’avois point de peur ; ce fut la bonne tête de l’abbé qui voulut faire ces quatorze lieues d’Auxerre ici, qui ne se font pas ordinairement en un jour<ref>4. Les mots ''en un jour'' manquent dans les deux éditions de Perrin.</ref>. J’étois levée à trois heures, de sorte que je me suis reposée avec un grand plaisir dans cette belle maison, où nous regrettons de n’avoir point trouvé la maîtresse du logis<ref>5. « De n’avoir point la maîtresse du logis. » (''Éditions de'' 1734 ''et de'' 1754.)</ref>. Vous connoissez le maître, et le bon air et le bon esprit qu’il a pour ceux qu’il aime un peu ; il m’assure que je suis de ce nombre, et je le crois par l’amitié qu’il a pour vous ; il me sait si bon gré de vous avoir mise au monde, qu’il ne sait quelle chère me faire. Nos conversations sont infinies : il aime à causer, et quand<section end="640"/>

A Époisse, samedi 10è août.

Nous arrivâmes ici hier au soir à deux heures de nuit. Nous pensâmes verser mille fois dans des ravines, que nous eussions fort aisément évitées, si nous eussions eu seulement une petite bougie dans un petit bougeoir<ref>LETTRE 640 (revue sur une ancienne copie). 1. Dans les deux éditions de Perrin : « si nous eussions eu seulement la lumière d’une petite bougie. »</ref>; mais c’est une belle chose que de ne voir ni ciel ni terre. Enfin nous envoyâmes ici au secours, ici où nous arrivâmes comme le maître du logis<ref>2. Le comte de Guitaut. Dans l’édition de Perrin de 1734 : « Enfin nous envoyâmes au secours ici, où nous arrivâmes, etc. » Dans celle de 1754 : « Enfin nous envoyâmes ici au secours ; nous y arrivâmes comme le maître du château, etc. »</ref>allait se mettre au lit. Vous savez qu’on ne demeure jamais<ref>3. Ce membre de phrase ne se trouve pas dans le manuscrit</ref> et ce qui vous surprendra, c’est que je n’avois point de peur ; ce fut la bonne tête de l’abbé qui voulu faire ces quatorze lieues d’Auxerre ici, qui ne se font pas ordinairement en un jour<ref>4. Les mots ''en un jour'' manquent dans les deux éditions de Perrin.</ref>. J’étois levée à trois heures, de sorte que je me suis reposée avec un grand plaisir dans cette belle maison, où nous regrettons de n’avoir point trouvé la maîtresse du logis<ref>5. « De n’avoir point la maîtresse du logis. » (''Éditions de'' 1734 ''et de'' 1764.)</ref>. Vous connoissez le maître, et le bon air et le bon esprit qu’il a pour ceux qu’il aime un peu ; il m’assure que je suis de ce nombre, et je le crois par l’amitié qu’il a pour vous ; il me sait si bon gré de vous avoir mise au monde, qu’il ne sait quelle chère me faire. Nos conversations sont infinies : il aime à causer, et quand