« Page:Revue des Deux Mondes - 1832 - tome 8.djvu/326 » : différence entre les versions
Pywikibot touch edit |
|||
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page validée | |
En-tête (noinclude) : | En-tête (noinclude) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{nr|320|REVUE DES DEUX MONDES.|}} |
|||
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{tiret2|s’a|baissant}} dans la main gauche, tandis que la droite ramenait la corde jusqu’à l’épaule du jeune homme, et il eût été bien difficile de juger, quelle que fût la différence de la distance, laquelle arriverait le plus vite à son but de la flèche du dauphin ou de l’épée de Cappeluche, lorsque Tanneguy, étendant vivement son bras, saisit la flèche par le milieu, et la brisa entre les deux mains de l’archer royal. |
|||
{{tiret2|s’a|baissant}} dans la main gauche, tandis que la droite ramenait |
|||
la corde jusqu’à l’épaule du jeune homme, et il eût été bien difficile de juger, quelle que fût la différence de la distance, laquelle |
|||
arriverait le plus vite à son but de la flèche du dauphin ou de |
|||
l’épée de Cappeluche, lorsque Tanneguy, étendant vivement son |
|||
bras, saisit la flèche par le milieu, et la brisa entre les deux mains |
|||
de l’archer royal. |
|||
— Que fais-tu, Tanneguy ? que fais-tu ? lui dit le dauphin en |
— Que fais-tu, Tanneguy ? que fais-tu ? lui dit le dauphin en frappant du pied ; ne vois-tu pas que cet homme va tuer un des nôtres, qu’un Bourguignon va assassiner un Armagnac ? |
||
frappant du pied ; ne vois-tu pas que cet homme va tuer un des |
|||
nôtres, qu’un Bourguignon va assassiner un Armagnac ? |
|||
— Meurent tous les Armagnacs, monseigneur, avant que votre |
— Meurent tous les Armagnacs, monseigneur, avant que votre altesse souille le fer d’une de ses flèches dans le sang d’un pareil homme. |
||
altesse souille le fer d’une de ses flèches dans le sang d’un pareil |
|||
homme. |
|||
— Mais, Tanneguy ! Tanneguy ! ah ! regarde !… |
— Mais, Tanneguy ! Tanneguy ! ah ! regarde !… |
||
Au cri du dauphin, Tanneguy jeta de nouveau les yeux |
Au cri du dauphin, Tanneguy jeta de nouveau les yeux sur la rue Saint-Antoine ; la tête de l’Armagnac était à dix |
||
⚫ | |||
sur la rue Saint-Antoine ; la tête de l’Armagnac était à dix |
|||
pas de son corps, et maître Cappeluche faisait tranquillement |
|||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
connue :<br /><br /> |
|||
⚫ | |||
⚫ | |||
<br /> |
|||
— Regarde, Tanneguy, regarde, disait le dauphin en pleurant de rage ; sans toi, sans toi !… mais regarde donc… |
— Regarde, Tanneguy, regarde, disait le dauphin en pleurant de rage ; sans toi, sans toi !… mais regarde donc… |
||
— Oui, oui, je vois bien, dit Tanneguy… mais, je vous le |
— Oui, oui, je vois bien, dit Tanneguy… mais, je vous le répète, cet homme ne pouvait pas mourir de votre main. |
||
répète, cet homme ne pouvait pas mourir de votre main. |
|||
— Mais sang Dieu, quel est donc cet homme ? |
— Mais sang Dieu, quel est donc cet homme ? |
||
Ligne 33 : | Ligne 21 : | ||
— Cet homme, monseigneur, c’est maître Cappeluche, le bourreau de la ville de Paris. |
— Cet homme, monseigneur, c’est maître Cappeluche, le bourreau de la ville de Paris. |
||
Le dauphin laissa tomber ses deux bras, et pencha sa tête sur |
Le dauphin laissa tomber ses deux bras, et pencha sa tête sur sa poitrine. |
||
sa poitrine. |
|||
— Ô mon cousin de Bourgogne, dit-il d’une voix sourde, je |
— Ô mon cousin de Bourgogne, dit-il d’une voix sourde, je ne voudrais pas, pour conserver les quatre plus beaux royaumes de la chrétienté, employer les hommes et les moyens dont vous vous servez pour m’enlever ce qui me reste du mien. |
||
ne voudrais pas, pour conserver les quatre plus beaux royaumes |
|||
de la chrétienté, employer les hommes et les moyens dont vous |
|||
vous servez pour m’enlever ce qui me reste du mien. |
|||
Pendant ce temps, un des hommes de la suite de Cappeluche |
Pendant ce temps, un des hommes de la suite de Cappeluche |