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gina en hochant la tête. Il ne peut encore être très
loin...

— Tu sais qu'il est bien caché, perdu peut-être,
misérable ! cria Even, exaspéré devant cette hypo-
crisie. Mais prends garde à toi! Si je ne le retrouve
pas, je saurai t'atteindre et te briser, créature cri-
minelle !

Il lui avait saisi le poignet et le serrait avec une
telle violence qu’elle eut un cri de douleur.

— Lâche, qui brutalise une femme ! cria-t-elle avec
rage.

Il la couvrit de son regard fulgurant de mépris
indigné.

— Tu n'es pas une femme, mais un monstre.
Qu'as-tu fait de Gaétan ?

Elle éclata d'un rire mauvais, qui résonna jusqu’à
la chambre où agonisait sa mère.

— Cherche-le si tu veux, beau défenseur des oppri-
mes. MOoPrie

Elle s’interrompit. La porte de la chambre venait
de s'ouvrir, laissant voir le visage courroucé de
M. de Regbrenz.

— Qui a ri ainsi ? demanda:t-il rudement en regar-
dant tour à tour ses enfants et Alix. Qui ose troubler
la paix de ma pauvre Suzanne ?… Est-ce toi,
Georgina ?

— Oui, mon père, dit-elle hardiment. Je regrette
d'avoir dérangé ma mère, mais votre fils me traite
de telle façon que le mépris seul peut lui répondre.

— Est-ce vrai, Even?

Even fit quelques pas vers son père, et, sans regar-
der Georgina, répondit froidement :

— Il est vrai, mon père, que je l'ai traitée comme
la dernière des misérables, et telle elle est en effet.
Si Gaétan est en ce moment égaré, perdu, on ne sait
où enfin, c'est elle qui a tout conduit : c’est son
complice qui a emmené l'enfant.

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