« Page:Massé - À vau-le-nordet, 1935.djvu/87 » : différence entre les versions

→‎Corrigée : Défi 5000
 
harmonisation titres, typo, coquille
En-tête (noinclude) :En-tête (noinclude) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{corrBandeau}}
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
<nowiki/>
<nowiki/>


{{t3|'''Combat singulier'''}}
{{t3|'''Combat singulier'''|fs=150%}}






[Relation véridique de l’affaire sensationnelle qui s’est déroulée à l’encoignure des rues Saint-Paul et Saint-Pierre, en la ville de Kébec, le{{lié}}… juin 191… — Pour faire suite aux ''Histoires Extraordinaires'' d’Edgar Allan Poe.]
{{a|[Relation véridique de l’affaire sensationnelle qui s’est déroulée à l’encoignure des rues Saint-Paul et Saint-Pierre, en la ville de Kébec, le{{lié}}… juin 191… — Pour faire suite aux ''Histoires Extraordinaires'' d’Edgar Allan Poe.]|0|1.25|fs=90%}}






Pierre Bégin, un solide gaillard de Stokane, s’en venaît, ce joui-là, dans la rue Saint-Paul, transportant sur son baquet une tonne de mélasse qu’il était allé chercher à la Quebec Preserving et qu’il devait livrer chez Bussières, au marché Finlay.
Pierre Bégin, un solide gaillard de Stokane, s’en venait, ce jour-là, dans la rue Saint-Paul, transportant sur son baquet une tonne de mélasse qu’il était allé chercher à la {{lang|en|Quebec Preserving}} et qu’il devait livrer chez Bussières, au marché Finlay.


De son côté, Emmet O’Brien, un colosse irlandais du Cap Blanc, conduisait vers le quartier du Palais, en suivant la rue Saint-Pierre, un banneau chargé de 975 livres de charbon.
De son côté, Emmet O’Brien, un colosse irlandais du Cap Blanc, conduisait vers le quartier du Palais, en suivant la rue Saint-Pierre, un banneau chargé de {{unité|975|livres}} de charbon.


On a compris, si l’on connaît le moindrement la Basse Ville, que les deux charretiers s’en venaient en sens inverse, c’est à-dire à la rencontre l’un de l’autre.
On a compris, si l’on connaît le moindrement la Basse Ville, que les deux charretiers s’en venaient en sens inverse, c’est à-dire à la rencontre l’un de l’autre.


Arrivés à l’endroit précis où s’aboutent à angle obtus les deux rues, soit maladresse de part ou d’autre ou de part et d’autre, soit fausse manœuvre des chevaux — on ne sait au juste à qui ou à quoi attribuer la faute — les deux lourdes charges se tamponnèrent avec le résultat que voici : la tonne de mélasse, sous le contre-coup imprimé au baquet, fut projetée hors des limons et donna violemment
Arrivés à l’endroit précis où s’aboutent à angle obtus les deux rues, soit maladresse de part ou d’autre ou de part et d’autre, soit fausse manœuvre des chevaux — on ne sait au juste à qui ou à quoi attribuer la faute — les deux lourdes charges se tamponnèrent avec le résultat que voici : la tonne de mélasse, sous le {{corr|contre-coup|contrecoup}} imprimé au baquet, fut projetée hors des limons et donna violemment