Sainte-Beuve et ses inconnues/Chapitre 4

IV

PROMENADES AUX CHAMPS. — LA PETITE ADÈLE.


Où vont nos amoureux, la main dans la main et le front épanoui sous les brises du printemps ? Ils fuient loin de Paris où chacun les jalouse et les épie, loin des propos médisants, loin de la chambre où tout leur rappelle un souvenir importun, sans cesse présent à leur esprit et qui trouble leurs plus voluptueux épanchements. De bois en bois, de colline en colline, le long des haies fleuries et des buissons qui chantent, presque toujours à couvert et dérobés aux regards, ils s’oublient des heures entières à causer de leur affection, à faire des vœux pour qu’elle soit éternelle. Là, tout leur sourit : les douces couleurs dont l’œil ne se lasse jamais et ce charme de l’isolement que l’on sent, que l’on goûte avec délices et que la parole ne rend pas. Se coucher sur l’herbe à l’ombre des peupliers, entouré de productions qui naissent du sein de la terre, n’est-ce pas se retremper, pour ainsi dire, à la source de l’amour et en purifier les actes ? En face d’un beau ciel, au milieu de la verdure et des fleurs, l’âme se sent plus libre et la volupté plus sainte.

Les environs de Paris semblent avoir été aménagés à dessein pour de galants rendez-vous. Une nature souriante, sans rien de rude ni de trop agreste, y invite au plaisir. Gardez-vous, par exemple, des jours où la foule s’y précipite : au lieu du mystère et du silence que vous cherchez, vous n’y rencontreriez que groupes criards, joies vulgaires, caresses banales de gens qui mesurent leur plaisir à l’argent qu’il leur aura coûté. Paul de Kock nous a souvent égayés du tableau de ces parties bourgeoises et fait rire avec les scènes bouffonnes de ses épiciers en goguette ; mais sa plaisanterie n’enlève rien au charme véritablement poétique de tant de lieux chers aux amoureux et aux rêveurs. Mme Adèle-X… et Sainte-Beuve le savaient bien. Aussi s’échappaient-ils souvent ensemble vers Chevreuse ou vers Romainville, ou sur les coteaux de Montmorency. Le Livre d’amour nous redit quelques-unes de ces anciennes folies, que le souvenir dore après coup de la lumière dont s’éclairaient ces années riantes :

     Voilà que tout s’éclaire et tout change à la fois.
     Quelques printemps de plus ont embelli les bois
     Et préparé pour nous la charmille épaissie ;
     — Pour nous ! car ta prison s’est enfin adoucie ;
     Car lui, le dur jaloux, l’orgueilleux offensé,
     S’est pris au piége aussi d’un amour insensé.
     Il court après l’objet qui nuit et jour l’enlève,
     Et nous, prompts à jouir de cette courte trêve,
     Nous courons non moins vite aux bois les plus voisins,
     Comme en la jeune idylle, ombrager nos larcins ;
     Si bien qu’au frais retour de nos marches fleuries,
     Au seuil où nous entrons des blanches laiteries,
     L’hôtesse, habituée à nous revoir tous deux,
     Sourit et semble dire : « Ah ! ce sont les heureux ! »

D’autres fois, lorsqu’ils ne pouvaient disposer que de quelques heures, leur rencontre avait lieu dans le voisinage, à l’église et même, le croirait-on ? au cimetière Montparnasse. Ce choix réfrigérant était-il dû à l’amour du contraste ? Se sentaient-ils plus disposés à jouir des plaisirs de la vie en présence des tombeaux ? Le poëte voulait-il engager par là sa maîtresse à mettre à profit une existence de si peu de durée ? Je ne sais, mais le fait est certain. Lisez plutôt :

     Les plus gais de nos jours et les mieux partagés
     Sont ceux encore où seuls, et loin des yeux légers,
     Dans les petits sentiers du lointain cimetière,
     Ensemble nous passons une heure tout entière.
     En ce lieu qui pour nous garde des morts sacrés,
     Nos pas sont lents et doux, nos propos murmurés ;
     Rarement le soleil, débordant sur nos têtes,
     Rayonne ce jour-là ; de nos timides fêtes
     Les reflets mi-voilés ont gagné la saison :
     C’est vapeur suspendue et tiède nuaison[1].
     Si quelque veuve en deuil dans le sentier se montre,
     Un cyprès qu’on détourne évite la rencontre.
     La piété funèbre, errant sous les rameaux,
     Donne au bonheur discret le souvenir des maux,
     Le prépare à l’absence ; et quand, l’heure écoulée,
     On part, — rentré chacun dans sa foule mêlée,
     On voit longtemps encor la pierre où l’on pria,
     Et la tombe blanchir sous son acacia.

Que devenaient, durant ces escapades, l’intérieur du ménage et les enfants ? Hélas ! on voudrait ne pas le savoir. Tandis que la mère de famille courait ainsi la ville ou les champs, fuyant le sérieux de la vie, la responsabilité, le labeur et l’esclavage du foyer, tout y était à l’abandon. Quel désordre ! quel gâchis ! Un seul fait en donnera la mesure. La cuisinière, fille novice et livrée à elle-même, s’avisa un jour d’assaisonner le potage à l’eau de javel. Toute la maison faillit s’empoisonner. Ah ! la poésie, l’amour, c’est charmant. Un peu de prose toutefois et de pot-au-feu feraient bien mieux l’affaire.

Ch. R…, rédacteur d’un important journal, avait pour femme une romancière de mérite, sorte de clair-de-lune de Mme Sand, mais plus jolie qu’elle. Un de ses amis, — c’est toujours un ami ! — le docteur Melchior Yvan, que tout le Paris du boulevard a connu, s’en éprit et la lui enleva. Cela mit entre eux un peu de froid. Non, certes, que le mari le prît mal ; il disait, au contraire, à qui voulait l’entendre : « Qu’a donc Melchior contre moi ? il ne me salue plus ! Est-ce parce qu’il m’a soufflé ma femme ? S’il savait combien je lui en suis reconnaissant ! »

N’allez pas traiter le propos de cynique. Il avait grandement raison, ce mari. J’ai pu voir moi-même combien sa résignation couvrait de prudence. À quelque dix ans de là, ayant été envoyé auprès de Mme Ch. R… par Sainte-Beuve, qui était son compère (ils avaient tenu ensemble le fils Buloz sur les fonts), j’eus grand’peine à la reconnaître. La muse, dont j’avais jadis admiré l’éclat et les charmes, fort appétissants, ma foi ! dans leur opulente maturité, n’était plus qu’une ruine. Figurez-vous un gros nez en bec de corbin et deux mèches de cheveux grisâtres cachant mal le ravin des tempes, avec un menton de galoche ; l’oiseau de paradis était métamorphosé en chouette.

Ma commission faite, Yvan voulut me reconduire. Il était encore vert et passait pour courir le cotillon. Tout le long du chemin, il s’efforça de m’insinuer qu’il n’y avait plus entre lui et son ex-maîtresse que des rapports d’amitié et de confraternité littéraire. Cela m’était bien égal ; mais il paraissait tenir fort à me convaincre. Son insistance avait à la fois quelque chose de comique et de triste. Oh ! comme je compris ce jour-là l’obstination des femmes à repousser le divorce !

On aura beau dire et beau faire, l’adultère sera toujours une sotte histoire. Si vous prenez la femme et vivez conjugalement avec elle, vous voyez l’inconvénient. Dans le cas contraire, il faut se résigner au partage et se contenter, en maugréant, des restes du mari. La plupart des amants, il est vrai, trouvant désagréable de se poser nettement cette question d’amour-propre et de point d’honneur, préfèrent la sous-entendre et l’éluder. D’autres acceptent comme parole d’Évangile l’explication qu’on leur donne de ces témoignages obligés où la prétendue antipathie se voile des apparences de la tendresse. Sainte-Beuve, à ce qu’il paraît, était de ceux-là ; il croit à de certains refus, tandis que le mari dans sa barbe en rit.

     Adèle ! tendre agneau ! que de luttes dans l’ombre,
     Quand ton lion jaloux, hors de lui, la voix sombre,
     Revenait usurpant sa place à ton côté,
     Redemandait son droit, sa part dans ta beauté,

     Et qu’en ses bras de fer, brisée, évanouie,
     Tu retrouvais toujours quelque lutte inouïe
     Pour te garder fidèle au terrible vainqueur
     Qui ne veut et n’aura rien de toi que ton cœur !

Pourtant, la jalousie le mordait parfois, quoi qu’on pût lui jurer, mais il en repoussait aussitôt l’idée comme indigne de lui. Il y a une histoire de portrait assez plaisante, qui lui donna fort à réfléchir. Boulanger avait offert à Mme X… de la peindre en peignoir blanc, toilette négligée et d’autant plus ravissante. Lamartine la pressait d’accepter, mais elle s’y refusa, et, comme font les coquettes, jura qu’elle n’aurait jamais d’autre portrait que celui qui était gravé au coeur de son amant, ce qui, bien entendu, ne l’empêcha pas de poser devant le peintre quelques jours après.

Un autre sentiment a dicté l’épître à la petite Adèle, qui est, à tous les points de vue, la pièce la plus remarquable du Livre d’amour. Ayant cru discerner sur le visage de cette enfant, dont il était le parrain, je ne sais quelle vague indication de sa propre physionomie, il s’était pris pour elle d’une affection particulière et un jour que, pour apporter sans doute un secret message, elle était venue à la chambre du bon ami de sa maman, il lui dit en vers faciles et d’un accent attendri :

      Enfant délicieux que sa mère m’envoie,
      Dernier-né des époux dont j’ai rompu la joie ;
      De vingt lunes en tout décoré, front léger,
      Où les essaims riants semblent seuls voltiger,
      Où pourtant sont gravés, doux enfant qui l’ignores,
      Pour ta mère et pour moi tant d’ardents météores,
      Tant d’orages pressés et tant d’événements,
      Depuis l’heure innocente où, sous des cieux cléments,
      Sous l’ombre paternelle immense, hospitalière,
      Nous assistions, jeune arbre, à ta feuille première ;
      Jeune arbre qu’à plaisir a cultivé ma main,
      Qui toujours m’apparais dans mon ancien chemin
      Comme un dernier buisson, une touffe isolée ;
      Enfant qui m’attendris, car pour nous tu souffris,
      Qui dus à nos chagrins tes sucs presque taris,
      Et restas longtemps pâle. — Enfant qu’avec mystère
      Il me faut apporter comme un fruit adultère,
      Oh ! sois le bien venu, chaste fruit, noble sang !
      Que ma filleule est grande et va s’embellissant !
      Et ce sont tout d’abord, au seuil de ma chambrette,
      De grands yeux étonnés, une bouche discrète,
      Presque des pleurs, enfant, mais bientôt les baisers.
      Les gâteaux t’ont rendu tes ris apprivoisés,

Ta sérénité d’âme un moment obscurcie,
      Et ton gazouillement qui chante et remercie !
      Tu viens toi-même offrir à mes doigts caressés
      Tes cheveux qui de blonds sont devenus foncés ;
      Ils seront noirs, enfant, noirs comme ta paupière,
      Comme tes larges yeux où nage la lumière.

      Adèle est ton doux nom, nom de ta mère aussi :
      Parrain religieux, je t’ai nommée ainsi,
      Refusant d’ajouter au sien, suivant l’usage,
      Un de mes noms ; pour toi j’eusse craint le présage.
      Que d’aimables bienfaits tu me rends aujourd’hui !
      Toi seule, enfant sacré, me rattaches à lui ;
      Par toi je l’aime encore, et toute ombre de haine
      S’efface au souvenir que ta présence amène.
      Mon amitié peu franche eut bien droit aux rigueurs,
      Et je plains l’offensé, noble entre les grands cœurs !

Il me faut sauter quelques vers où le poëte entre dans une précision de détails que personne ne lui demandait à ce degré.

     Or toi, venue après, et quand pâlit la flamme ;
     Quand ta mère à son tour, déployant sa belle âme,
     Tempérait dans son sein les fureurs du lion ;
     Quand moi-même apparu sur un vague rayon,
     Comme un astre plus doux aux heures avancées,
     Je nageais chaque soir en ses tièdes pensées,
     Oh ! toi venue alors, enfant, toi, je te vois
     Pure et tenant pourtant quelque chose de moi !

Tu seras noble et douce, et tout simplement bonne,
     Humble appui de ta mère, et sa fraîche couronne,
     La dernière que tard elle voudra garder.
     Que ne puis-je à ses yeux par la main te guider,
     Jeune ange ; que ne puis-je, en longues matinées,
     Suivre avec toi les bords de tes jeunes années,
     Et dans l’odeur première, aisée à retenir,
     Au fond du vase élu fixer mon souvenir ?
     — À peine tu sauras mon nom, sans rien d’intime.
     Ces visites, enfant, qu’on cache comme un crime,
     Si rares qu’elles soient, vont cesser aussitôt
     Que ta langue achevée aura dit tout un mot,
     Et qu’heureuse, empressée à ravir la parole,
     Rivale en sons joyeux de l’abeille qui vole,
     Tu pourras sans obstacle à chacun raconter
     La vie et ses douceurs, et qu’on t’a fait monter
     Bien haut, dans une chambre étroite, et retirée,
     Mais où ton bon ami t’a de joie entourée…

N’est-ce pas là, dites, un charmant verbiage, une caresse de quasi-paternité admirablement rendue ? Ce qui suit est plus délicat, s’il se peut :

     Enfant, mon lendemain, mon aube à l’horizon,
     Toi ma seule famille et toute ma maison,
     C’est bonheur désormais et devoir de te suivre :
     Elle manquant, hélas !… pour toi j’aurais à vivre.
     Pour ta dot de quinze ans j’ai déjà de côté
     L’épargne du travail et de la pauvreté ;

Je l’accroîtrai, j’espère… Ô lointaines promesses !
     Ne hâtons pas l’essor des plus belles jeunesses.
     Qui sait si de tes yeux quelque éclair échappé,
     En tombant sur un cœur, ne sera pas trompé ?

La générosité du poëte n’eut pas lieu de s’exercer. On dirait même qu’un sort fatal fût attaché à cette enfant. Car devenue grande et restée timide et taciturne comme l’avait été sa mère, elle s’énamoura en Angleterre d’un officier pauvre ; sur le refus de ses parents de le lui laisser épouser, elle se fit enlever et partit avec lui pour les Indes.

Il serait trop long de suivre dans toutes ses phases la passion de Sainte-Beuve pour Mme X… Je ne citerai plus qu’un sonnet, un seul, non qu’il soit très-remarquable, mais parce qu’il laisse deviner en partie les causes d’une rupture devenue inévitable.

SONNET

Nec amare decebit (Tibulle).

     J’ai vu dans ses cheveux reparaître et pâlir
     Une trace d’argent qu’un hiver a laissée ;

À son front pur j’ai vu la ride ineffacée,
     Et n’ai su d’un baiser tendrement la polir.

     J’ai vu sa fille aînée à son bras s’embellir,
     Et rougissante au seuil de la fête empressée,
     Appeler tous regards, ravir toute pensée ;
     Et la mère en oubli pourtant s’enorgueillir.

     Assez, ô muse, assez ! Taisons ce qui s’avance ;
     Étouffons les échos pour les ans de silence ;
     Enfermons les soupirs et cachons-les à tous.
     Plus de chants, même au loin en notre deuil modeste.
     Plus de perle au collier ! que le fil seul nous reste,
     Un fil indestructible ! ô muse, arrêtons-nous.

Les fins de roman ne sont jamais aussi agréables que la mise en train. Une seule scène suffira pour peindre au naturel les embarras où nous jettent de telles intrigues. Le récit en a été fait à M. d’Haussonville par une dame.

— La passion de Sainte-Beuve pour Mme X… avait fini par une brouille de longue durée. Ils n’étaient pas encore réconciliés, lorsqu’un soir le hasard les amena en présence devant moi. Jusque-là, rien que de très-ordinaire : c’est ce qui arrive tous les jours ; mais la chose piquante, c’est que M. Sainte-Beuve, voulant dire tout ce qu’il avait sur le cœur, se servit de moi pour exprimer ses plus amères réflexions sur l’inconstance en amitié, les sentiments méconnus, etc.. Comme j’étais assez près d’elle pour qu’elle entendît, et comme, immobile, elle écoutait[2], sans perdre un mot, vous voyez d’ici la scène et mon embarras entre les trois personnages, car le mari, à deux pas plus loin, écoutait aussi. C’était, comme on dit, à brûle-pourpoint qu’il m’adressait son discours, auquel je n’avais pour mon compte rien à répondre, et ses paroles étaient aussi incisives que vous pouvez le supposer de ce vindicatif personnage. On m’a dit cependant qu’ils s’étaient réconciliés depuis.

Hormis le vindicatif qui est un contre-sens, rien de plus vrai que ce récit et les mots qui le terminent : la rupture définitive n’eut lieu en effet qu’en 1837 par le départ de l’amant pour Lausanne. Et même on peut dire que des relations amicales persistèrent entre eux jusqu’au bout. Plus tard, il écrivait à quelqu’un qui avait causé de lui avec elle à Bruxelles : « C’est la seule amie constante que j’aie eue dans ce monde-là. Les autres ne m’ont jamais pardonné de m’être séparé à un certain moment. Les enfants ne doivent me connaître qu’à travers leurs préjugés. » Lui-même gardait bon souvenir de ceux qu’il avait une fois aimés, alors que déjà tout amour avait disparu. Il se plaisait à faire de temps à autre de petits présents à la famille. En 1860 il envoya une robe à Mlle Adèle qui lui écrivit pour l’en remercier. Mais la lettre, ayant probablement été soumise au père, arriva toute barrée de traits sur les passages qui exprimaient surtout la gratitude. Sainte-Beuve en fut indigné. — « Voyez, me dit-il en me la montrant ; il est toujours le même : il empoche le cadeau, mais il ne veut pas qu’on me dise merci. »

Plus tard, un jour que je me trouvais chez lui, survint une dame, qui, connaissant le chemin, grimpa lentement le petit escalier, après avoir jeté son nom à la servante. Lorsqu’elle redescendit, accompagnée cérémonieusement jusqu’à la porte par le galant critique, je vis une personne déjà âgée, aux traits nets et décidés, d’un profil italien plutôt que français. Le léger duvet qui, dans la fleur de la jeunesse, estompait la lèvre supérieure et n’était sans doute qu’un charme de plus, s’était accentué avec le temps d’une façon moins gracieuse. Aussi, quand nous fûmes seuls, ne pus-je m’empêcher de lui dire : — Eh ! mais ! elle a une fière moustache, votre connaissance. — Ah ! répondit-il avec un triste sourire, nous ne sommes plus jeunes ni l’un ni l’autre.

  1. Limes erat tenuis, longa sub nubibus umbra. (Ovide.)
  2. La dame en question était douée par nature d’une douce impartialité qui n’excluait pas la justesse des jugements. Toutefois, une note des Cahiers donnerait à croire qu’elle n’avait pas l’esprit aussi aimable que le reste : « Jeune, on se passe très-aisément d’esprit dans la beauté qu’on aime et de bon sens dans les talents qu’on admire. » Du même coup, le mari y attrape son égratignure.