Orig. – Biblioth. de l’Arsenal, Recueil d’autographes.
À MONSR D’AFIS,
Monsr le President, J’eusse bien desiré que vous vous feussiez trouvé en la conclusion de ceste paix ; mais selon l’estat où vous laissastes les affaires, quant vous partistes de ce lieu, vous pouvez juger les raisons qui ont meu le Roy mon seigneur à la resolution qu’il en a prinse. A la quelle je m’asseure que d’autant plus vous conformerez que par vostre intervention et assistance[1] vous avez peu cognoistre combien ce remede est necessaire à tout ce Royaulme ; et que, de la mesme affection que vous avez tousjours monstrée, vous employerez pour l’execution de ce que monsieur de Montpensier mon oncle et moy escripvons à la cour de parlement de la quelle vous estes le chef[2] ; donnant ordre, par mesme moyen, que la volonté du Roy mon seigneur soit notifiée à tous ceux de vostre ressort, pour y rendre l’obeissance que doibvent vrayz sujectz à leur Roy. Et n’estant la presente à aultre fin, je prieray Dieu vous donner, Monsr le President, l’heureuse et longue vye que vous desire
et asseuré amy,
De Bergerac, ce xxje septembre 1577.
- ↑ La lettre du 17 avril précédent, adressée au maréchal de Damville, fait mention de la part qu’avait eue dans ces négociations le premier président d’Afis.
- ↑ Voyez sur la date et toutes les circonstances de cet édit de paix la lettre suivante, qui ne laisse rien à désirer pour la clarté.