Recherches statistiques sur l’aliénation mentale faites à l’hospice de Bicêtre/COUP D’ŒIL HISTORIQUE


RECHERCHES

STATISTIQUES
SUR

L’ALIÉNATION MENTALE.


COUP D’ŒIL HISTORIQUE.

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§ I.

Vers la fin du onzième siècle, le lieu où s’élève aujourd’hui l’hospice de Bicêtre était occupé par un bâtiment appelé Grange-aux-Queux ou aux Gueux, depuis longtemps abandonné aux sorciers et aux voleurs, lorsque Jean, évêque de Vinchester, alors en France auprès de Philippe-Auguste, voulut en prendre possession ; et la légende nous apprend combien de difficultés il eut à vaincre pour en chasser le malin esprit. Cependant, à force de prières et d’exorcismes, il parvint à s’en rendre maître ; et il fit construire, en 1204, un château auquel il donna son nom, dont on fit depuis, Winchestre Vichestre, Bicestre.

En 1294, Philippe-le-Bel confisqua, avec tous les biens de l’évêque, ce château, qui devint une résidence royale, d’où, longtemps après, Charles VI data plusieurs de ses lettres.

Amédée Le Rouge, comte de Savoie, et le duc de Berry en devinrent ensuite possesseurs ; et ce dernier y éleva un palais, véritable merveille au dire des chroniques contemporaines. Lors des dissensions qui désolèrent la France à cette époque, le duc de Berry fortifia cette place pour y recevoir le duc d’Orléans, son allié. Ce fut là que l’on négocia la paix de Winchestre. Un an après, les hostilités recommencèrent ; et, en 1411, les bouchers de Paris, qui soutenaient le duc de Bourgogne, vinrent attaquer ce château, et, après l’avoir saccagé, le livrèrent aux flammes.

Les ruines en furent données, en 1416, au chapitre de Notre-Dame de Paris.

Sur leur emplacement, Louis XIII éleva, en 1632, un hôpital destiné aux officiers et aux soldats invalides, et en fit une commanderie de Saint-Louis.

Sous le règne de Louis XIV, le château de Bicêtre reçut une nouvelle destination. À cette époque, le nombre des mendiants, qui s’était constamment accru depuis le règne de Henri IV, se montait à quarante mille, le cinquième environ de la population de Paris. Il fallut songer à mettre un terme à ce fléau ; et, par un édit du 27 avril 1656, la Salpêtrière et Bicêtre furent destinés à recevoir les pauvres, en même temps qu’il fut défendu de mendier dans les rues.

§ II.

C’est au commencement du règne de Louis XVI que, pour la première fois, des aliénés furent placés à Bicêtre ; encore n’y envoyait-on que les malades déclarés incurables : on ne les traitait alors qu’à l’Hôtel-Dieu, où deux salles leur étaient réservées [1]. Lorsque les bains, les douches et les saignées répétées étaient restés sans efficacité, on jetait dans les loges de Bicêtre ces infortunés condamnés à un éternel oubli. Un chirurgien gagné en maîtrise avait la direction de tout l’hospice. Alors point de médecin spécial ; un surveillant, logé au centre des rues que formaient les cellules, avait le titre de gouverneur des fous. Souvent les moyens de répression les plus barbares étaient mis en usage, et plusieurs d’entre eux en périrent victimes. Pour toute nourriture, une livre et demie de pain leur était donnée ; cette ration était dévorée immédiatement après la distribution, et « une partie du jour se passait ensuite dans une sorte de délire famélique. » (Pinel.)

Aussi la mortalité était excessive : sur 110 aliénés reçus en 1784, il en mourut 57 ; en 1788, le rapport fut de 95 à 151.

Ce qu’on appelle aujourd’hui cinquième division comprenait le sixième et le septième emploi. Un grand bâtiment fort élevé répondait au sixième emploi. Les idiots et les enfants scrofuleux couchaient dans les étages inférieurs, et les épileptiques dans les étages supérieurs.

Le septième emploi était réservé aux fous furieux, comme on les appelait alors. Ils étaient enfermés dans des loges basses séparées par des rues étroites. La description suivante pourra en donner une idée.

« Il semblait qu’on eût pris à tâche de construire des murs très épais afin d’en diminuer l’espace. Elles ne recevaient le jour et l’air que par la porte, car le seul guichet dont elles étaient percées pouvait à peine servir à passer les aliments ; les planches qui composaient leurs couchettes étaient scellées dans les murs ; et l’infortuné, qui n’avait pour tout meuble que ce grabat couvert de paille, se trouvant pressé contre la muraille de la tête, des pieds et du corps, ne pouvait goûter le sommeil sans être mouillé par l’eau qui ruisselait de cet amas de pierres et sans être pénétré par le froid de cette espèce de glacière. » (Rapport au conseil des hôpitaux, 1823.)

On le voit, le sort des aliénés était vraiment digne de pitié ; il ne manquait plus pour les assimiler à des bêtes féroces que de les donner en spectacle, ce qui arrivait lorsque, tous les jours de fête, les curieux venaient les visiter dans leurs cabanons, et jouir du droit de les tourmenter à leur aise moyennant une modique rétribution.

Un auteur contemporain fait le tableau de toutes ces misères dans ces termes énergiques :

« Les fous occupent un autre quartier. On ne leur donne pas même un médecin, et jamais on ne fit la moindre tentative pour leur rendre la raison. Les nouveaux venus sont lancés indistinctement parmi cette foule tumultueuse d’insensés, et de temps en temps on les montre comme des bêtes curieuses au premier rustre qui veut bien donner six liards pour les voir. Avec un traitement pareil, faut-il être surpris si de légers accès d’aliénation dégénèrent en paroxysmes de fureur, si de fou on devient enragé ! »

(Observations d’un voyageur anglais sur la maison de force appelée Bicêtre. Imité de l’anglais par le comte de Mirabeau, 1788.)
§ III.

Enfin Pinel vint… Il lui était réservé de faire rentrer dans le domaine de la médecine le soin de ces malheureux que jusqu’alors on avait traités comme des coupables. Une volonté ferme et persévérante, un immense désir de bien faire le soutenaient dans la pénible tâche qu’il s’était imposée. Nommé médecin de Bicêtre dans les derniers mois de 1792, il venait d’y voir un horrible massacre et les atrocités d’une populace déchaînée. C’est le 3 septembre que l’hospice fut envahi « par ces brigands, sous prétexte de délivrer des victimes de la tyrannie qu’elle cherchait à confondre avec les insensés. » Ils couraient de loge en loge pour interroger les détenus : ils en délivrèrent quelques-uns. Il raconte comment l’un d’eux, qu’ils s’obstinèrent à déchaîner malgré les avis du surveillant, une fois rendu à la liberté et au milieu de cette foule qui hurlait autour de lui, s’empara d’un sabre et se jeta en furieux sur ceux qui se trouvaient à ses côtés.

Au milieu de ces circonstances difficiles, son énergie ne faillit point. La rupture des chaînes n’est point seulement un acte d’humanité, c’en est un de courage.

À peine appelé à diriger le service des aliénés, Pinel avait déjà conçu le projet de les délivrer des chaînes et des ferrements dont la plupart étaient chargés. À plusieurs reprises, il en avait demandé l’autorisation, mais toujours en vain, lorsque, vaincu par ses prières et par ses plaintes, Couthon se décida à visiter Bicêtre pour interroger lui-même les fous.

« On le conduit dans leur quartier ; mais il ne recueille que des injures, et n’entend au milieu de cris confus et de hurlements forcenés que le bruit glacial des chaînes qui retentissent sur les dalles dégoûtantes d’ordures et d’humidité.

« Fatigué de ce spectacle et de l’inutilité de ses recherches, Couthon recule devant l’idée de déchaîner ces aliénés. Se tournant vers Pinel : “Fais-en ce que tu voudras, dit-il ; je te les abandonne ! mais j’ai grand’peur que tu ne sois victime de ta présomption.” » (M. Scipion Pinel, Bicêtre en 1792.)

Sans être arrêté par ces paroles sinistres, Pinel se met aussitôt à l’œuvre, et dans l’espace de quelques jours soixante des plus agités sont rendus à la liberté.

C’est ici que commence la série des améliorations qui se sont successivement introduites dans le traitement des aliénés : les événements politiques favorisaient peu le zèle du médecin de Bicêtre ; il n’avait point seulement à lutter contre la tourmente révolutionnaire, mais contre la disette, les épidémies de dyssenterie et de typhus dont il faillit être victime. Cependant il put encore, dans un court espace de temps, apporter d’heureux changements dans l’hygiène des malades confiés à ses soins. La ration journalière de pain fut portée à deux livres ; la distribution était faite le matin, à midi et le soir, avec une soupe soigneusement préparée ; aussi il n’est mort dans la deuxième et la troisième année de la république que le huitième des malades. Aux violences et aux moyens barbares de répression, Pinel, aidé du surveillant Pussin, homme plein d’activité et d’intelligence, fit succéder ce traitement moral dont le premier il a posé les bases, et qui eut dans ses mains de si heureux résultats. C’est à lui qu’est due la première idée d’employer d’une manière utile les bras des aliénés. « Combien de démarches n’ai-je point faites dans les temps auprès de l’administration pour multiplier, pour les aliénés de Bicêtre, les moyens de travail et de l’exercice du corps, et pour augmenter l’étendue de l’hospice ! mais les changements continuels et les orages de la révolution m’ont opposé des obstacles qu’il n’a point été possible de vaincre. »

Au bout de deux ans, il fut nommé médecin de la Salpêtrière, et contraint d’abandonner à d’autres le soin d’exécuter les changements qu’il méditait.

§ IV.

Au commencement de ce siècle, en 1801, Bicêtre réunissait des valides, des aveugles, des paralytiques, des gâteux, des individus atteints de maladies syphilitiques et scrofuleuses, des incurables, des fous, des imbéciles, des enfants. Les sexes y étaient confondus comme les infirmités. Une nouvelle organisation devenait indispensable, et le service des aliénés eut bientôt sa part des nombreuses améliorations que le conseil général des hôpitaux, nouvellement institué, venait d’introduire dans les autres établissements.

Un règlement du mois d’octobre 1801 ordonne de séparer les fous des autres individus valides ou non valides, et de placer les épileptiques dans des bâtiments séparés.

Des arrêtés du 26 février 1806 et du 10 juin 1807 règlent le mode d’admission des aliénés qui doivent être traités à Bicêtre.

L’état des bâtiments destinés au logement des fous exigeait de nouvelles constructions.

En 1806, on éleva un bâtiment pour cent quatre-vingts lits destinés aux malades du traitement (bâtiment du conseil). Le promenoir des incurables fut étendu sur l’emplacement de l’ancien cimetière. Cent lits pour les épileptiques furent établis dans un ancien corps de garde de la prison.

On vit disparaître en même temps une partie de ces loges que Pinel disait ressembler à des repaires d’animaux.

En 1819, à la place du marais situé derrière le bâtiment du conseil, une cour de loges fut construite et terminée en 1822.

À cette époque les constructions destinées aux aliénés et aux épileptiques comprenaient : le bâtiment du conseil ; la cour de loges dite des Colonnes vieilles ; des anciennes loges destinées aux incurables, et qui contenaient cent onze malades, il restait cinq rues dites d’Enfer, de la Fontaine, de la Cuisine, du Préau, des Furieux ; bâtiment des convalescents et des mélancoliques ; bâtiment neuf, des barbiers, petite salle où étaient placés les imbéciles et les idiots ; pavillon du grand puits pour les épileptiques.

La division était alors exclusivement destinée au traitement des fous, dispersés auparavant à l’Hôtel-Dieu, aux Petites-Maisons et à Bicêtre.

En même temps les moyens de traitement furent augmentés par l’établissement des bains et des douches. Des préaux, plantés d’arbres et couverts de gazon, permirent aux malades de prendre une salutaire recréation sans être tourmentés par l’ardeur du soleil ; le régime des aliénés en traitement fut le même que celui des autres hôpitaux. On commença à occuper à plusieurs genres de travaux ceux qui pouvaient retirer quelque avantage des exercices corporels.

Plus tard, et surtout depuis l’arrivée de M. Ferrus, digne continuateur des idées de Pinel, on vit la division prendre un nouvel aspect. Ce qui restait des anciens cabanons tomba pour faire place à une élégante cour de loges ; les aliénés furent employés aux travaux des champs dans la ferme Sainte-Anne, où ils réalisent aujourd’hui d’immenses bénéfices pour l’administration, en même temps qu’ils rétablissent leurs forces et hâtent le terme de leur convalescence.

Nous croyons qu’il ne sera point hors de propos de donner une description abrégée de la division des aliénés de Bicêtre au moment où de nouveaux projets d’agrandissement vont être mis à exécution.

La division des aliénés occupe le flanc situé au sud de l’hospice de Bicêtre ; elle est formée d’un grand nombre de bâtiments séparés par des cours de forme et de grandeur irrégulières. Elle a été subdivisée en cinq sections.

La première renferme les malades en traitement ; la seconde comprend la ferme Sainte-Anne, où l’on exerce les convalescents à différents travaux ; la troisième est celle des aliénés incurables ; dans la quatrième sont placés les épileptiques incurables, aliénés pour la plupart ; la cinquième, la moins considérable de toutes, est destinée aux imbéciles, qui peuvent jouir de la liberté des cours de l’hospice.

PREMIÈRE SECTION. — Traitement.

Une première cour, dite des Colonnes neuves, d’où l’on jouit d’une vue magnifique, est entourée de vingt loges pour les malades encore agités, mais qui n’exigent plus des soins de tous les instants. Les cellules sont bien disposées, ouvertes à l’extérieur et sur un corridor par lequel elles sont chauffées. (Dimensions : longueur, 3m,30 ; largeur, 3m,25 ; hauteur, 3m,10.) Aux angles de ce carré s’élèvent des pavillons destinés au logement des veilleurs et du surveillant en chef de la division.

La salle d’admission a un double usage : on y place en même temps les aliénés récemment admis et ceux qui sont à la fois très agités et très malpropres. On voit combien cette disposition est vicieuse : des hommes paisibles sont souvent forcés de passer plusieurs nuits de suite au milieu des cris et des vociférations continuelles ; le nombre de lits est d’ailleurs insuffisant. (Longueur, 18m,55 ; largeur, 5m,88 ; hauteur, 5m,30.)

Aux deux extrémités d’un préau assez vaste s’élèvent deux salles, dont l’une contient trente-six lits où sont couchés les convalescents travailleurs ; l’autre, adossée au mur de clôture et au-dessous du niveau du chemin vicinal qui le longe, n’a jamais pu, à cause de son insalubrité, recevoir de malades. Tout récemment elle a été utilisée : on vient d’y établir un réfectoire et une école.

Le bâtiment de l’infirmerie ou du conseil renferme six salles. Dans celles du rez-de-chaussée sont placés les déments paralytiques ; dans l’une, ceux qui sont encore propres ; dans l’autre, ceux qui gâtent. L’odeur infecte qui, malgré les plus grands soins, ne peut être évitée, nécessite une ventilation fréquente, cause puissante de mort chez des individus épuisés qui viennent attendre une fin prochaine dans ce sepulchretum anticipé.

Au premier étage, deux salles d’infirmerie sont saines et bien chauffées. Chacune d’elles contient vingt-deux lits en fer.

L’étage supérieur, éclairé par des châssis à tabatière, est destiné, comme l’atelier, aux aliénés convalescents et travailleurs.

Aux extrémités de ce corps de bâtiment sont deux pavillons, l’un pour les enfants aliénés, l’autre servant d’infirmerie aux épileptiques. Au-dessous du premier, une salle de bains avec huit baignoires ; au-dessous du deuxième, une autre salle de bains contient six baignoires, dont trois sont munies de colliers. À cinq pieds au-dessus d’elles, existent trois robinets de douche alimentés par un réservoir commun.

Derrière le bâtiment du conseil se voit une seconde cour de loges (Colonnes vieilles), au nombre de 20, pour les malades en traitement et les incurables agités. Au premier étage de gauche, un dortoir pour 36 aliénés incurables ; dans celui de droite, un autre pour les épileptiques en traitement.

Les cellules sont moins bien disposées qu’aux Colonnes neuves. Elles n’ont qu’une porte extérieure.

Dimensions des cellules : longueur, 3m,60 ; largeur, 3m,21 ; hauteur, 2m,93. — 33,86  mètres cubes d’air pour chaque malade.

DEUXIÈME SECTION. — Ferme Sainte-Anne.

Elle comprend deux principaux corps de logis servant de dortoir à 75 aliénés convalescents. D’autres constructions sont destinées aux différentes parties de l’exploitation de la ferme.

TROISIÈME SECTION. — Incurables.

Un grand bâtiment à quatre étages renferme les dortoirs des aliénés incurables. Le supérieur est placé sous le comble, et éclairé par d’étroites croisées ; il n’y a que 10 mètres cubes d’air pour chaque individu.

Les deux dortoirs du rez-de-chaussée sont d’une propreté vraiment admirable. Les lits sont placés sur un parquet toujours ciré : sous chacun d’eux une dalle, percée dans son centre, reçoit les matières liquides qui traversent les matelas disposés de manière à faciliter leur écoulement. Un système commode d’irrigation permet de les laver à chaque instant.

Dans l’angle le plus éloigné de la cour qui sert de promenoir aux incurables, s’élève, près du mur d’enceinte, le pavillon de l’ouest, dont le pavillon de sûreté est une dépendance. C’est dans ce dernier qu’on isole les aliénés dangereux et ceux qu’il est nécessaire de surveiller sans cesse à cause de leur penchant au suicide.

Il y a au rez-de-chaussée huit cellules qui ont, en longueur, 3 mètres ; en largeur, 2m,29 ; en hauteur, 2m,40. — 16m,48 cubes d’air par individu. Elles sont percées d’une fenêtre et d’une porte grillée à deux compartiments.

Au premier étage, sept cellules un peu plus grandes : 3m,20 de longueur, 2m,40 en largeur, 2m,56 de hauteur. — 19,66 mètres cubes d’air.

Une salle longue, tournée vers le sud, sert de réfectoire et de chauffoir aux aliénés de cette section. Un autre chauffoir, bas, étroit, dont le sol pavé est toujours couvert d’urine et de matières fécales, lui est adossé ; les incurables gâteux vivent dans ce réduit infect, si peu en harmonie avec la remarquable propreté de leurs dortoirs.

La quatrième et la cinquième section sont renfermées dans le bâtiment dit du Grand-Puits. Dans un dortoir qui a une longueur de 41m,62, sur 6m,70 en largeur, et 3m,15 de hauteur, couchent les épileptiques aliénés, dits consignés. Une autre salle, à laquelle on arrive en montant quelques marches, lui est pour ainsi dire concentrique ; elle ne reçoit point directement de lumière, et il y règne une nuit presque continuelle. (Longueur, 9m,21 ; largeur, 9m,05 ; hauteur, 2m,04. — 14m,16 cubes d’air.)

Une partie du rez-de-chaussée, le premier et le second étage, appelé Belvéder, servent de dortoir aux ouvriers du grand puits, qui jouissent de la liberté des cours.

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  1. La salle Saint-Louis contenait dix lits à quatre personnes, et la salle Sainte-Geneviève, six grands lits et huit petits. « Ainsi, disait Tenon, en pressant bien les fous et lesfolles on aurait à l’Hôtel-Dieu de quoi en placer soixante-quatorze. »