Quelques documents relatifs à la discipline établie par M. Darby et d’autres frères en Angleterre vis-à-vis de l’assemblée de Béthesda/témoignage 2


Quelques documents relatifs à la discipline établie par M. Darby et d’autres frères en Angleterre vis-à-vis de l’assemblée de Béthesda
James Attinger (p. 37-44).

M. Darby ne répondit pas à cette lettre. Dans celle qu’il m’adressa, en réponse à la mienne, il me dit : « Les preuves des actes publics de M. Berger ne sont pas difficiles à trouver, quoique dix ou onze ans se soient écoulés depuis lors. Sans doute elles ne sont ni à Pau, ni à Nice. Après la réception de votre lettre, je n’alléguerai pas ma propre affirmation, mais il faut que vous m’excusiez si j’agis conformément à la connaissance personnelle que j’ai des faits, et quant à M. Berger, je n’aurai rien à dire ni en public ni en particulier. Si, quand on pourrait avoir les témoins et les preuves nécessaires il désire connaître les motifs de ma conduite, je suis prêt à les donner…

Je ne suis pas le moins du monde persuadé qu’il ne retient pas la fausse doctrine de Craik, je pense que vous le supposez innocent, mais comme c’est une affaire de jugement spirituel, je suppose qu’il m’est permis de douter que vous ayez raison. » — (M. Darby.)

Qui étais-je, mes frères, pour exiger de l’assemblée de Cannes (qui avait reçu M. Berger et qui avait été édifié par sa marche depuis trois ou quatre mois[1]), la rejection d’un tel homme, malgré l’évidence que j’avais de son innocence, et cela sous mes propres yeux. La lettre du frère M. Berger porte avec elle un cachet de vérité que toute sa conduite a justifié. De plus, M. Darby est-il autorisé, dans son jugement spirituel, à juger autrement que par la confession de la bouche ? Où en sommes-nous s’il en est ainsi ! Il est facile de flétrir le caractère de ses frères, comme M. Darby l’a fait ailleurs.

Dans une lettre adressée, en 1859, à M. Foulquier, de Genève, et qu’un de mes amis eue sous les yeux[2], M. Darby nous accuse d’être sous l’action de Satan, affirmant que la conséquence naturelle de l’action de Satan est la fausseté, que ni la droiture naturelle, ni celle de la grâce ne sauraient demeurer debout sous l’action de Satan. Je ne cite pas les accusations les plus graves, ni de la lettre que M. Darby m’écrivit de Pau, ni de celle qu’il écrivit à M. Foulquier. Mais je les possède encore l’une et l’autre, et je les garde comme preuve de ce que j’affirme, jusqu’au jour bienheureux où je pourrai les détruire. Ce jour arrivera, je l’espère, selon la grâce de Dieu et selon sa toute-puissance. Mais voulez-vous, mes frères, baser toute une discipline sur des affirmations semblables et qu’on ne permet pas de contrôler. Voyez la lettre à M. Foulquier, où M. Darby rend grâces à Dieu de ce que les frères de Genève n’ont pas voulu examiner ces choses, car dit il, « toute cette affaire est de Satan. »

Et maintenant, que je vous raconte, en aussi peu de mots que possible, les principaux faits de la discipline établie à Aigle, à cause de la réception de M. Berger, à Cannes.

Dans le désir d’éviter des difficultés avec les frères, en Suisse, je communiquai à quatre ou cinq frères conducteurs de ce pays ce qui venait de se passer à Cannes. Je savais que si je ne l’annonçais pas moi-même, on m’accuserait de fausseté, etc., car de tels jugements n’ont jamais manqué dans cette discipline. Ces lettres étaient plus ou moins des lettres d’amitié fraternelle. Je leur devais à tous un mot. J’espère que les frères MM. C. Eynard, Guinand, Rossier et Ramel feront droit à cette remarque. Dieu est témoin que je les écrivis avec le vif désir de détourner des assemblées de la Suisse les orages dont elles furent menacées. J’ai des copies des plus importantes de ces lettres. Elles ne furent pas un cri de guerre, comme on l’a dit ; du reste on peut encore les examiner. Enfin, le moment de mon retour arrivait. M. Burnier, d’Aigle, me fit part de tout ce dont j’étais accusé, me priant de répondre à ces accusations. D’ailleurs j’avais eu l’intention d’y retourner au printemps[3]. Mon appartement n’était pas même remis, et l’enfant d’un de nos frères, que nous avions placé provisoirement chez des amis à Yvorne, nous attendait pour rentrer de nouveau sous notre toit. D’ailleurs les chaleurs du midi m’obligent à quitter Cannes pendant la saison d’été. Je retournai en un mot chez moi, sans aucune intention d’occuper les assemblées de cette question, Dieu le sait.

Ma première demande à frère Burnier, lorsqu’il m’eut fait part des choses graves qui se préparaient, fut : « Suis-je accusé officiellement ? » À sa réponse négative, je dis : « Je prends donc ma place, comme quand je suis parti. » La première réunion fut une réunion de prière. Je lus le 17Me  chapitre de l’Évangile de Jean, sans exposition quelconque. À la fin de la réunion, un frère se leva pour m’accuser d’avoir quitté les frères. Ce fut le commencement d’une longue et pénible discussion qui dura jusqu’à minuit. Bien loin que les difficultés se fussent aplanies dans cette discussion, elles avaient augmenté, de sorte que, dans un but de paix, je dis aux frères que puisque j’étais accusé, je ne pourrais pas me présenter à la table du Seigneur ; que j’assisterais aux autres réunions comme auditeur, mais que pour éviter des sentiments pénibles à tous, nous ne nous présenterions pas à la réunion de la sainte cène, le culte du matin, jusqu’à leur décision dans cette affaire. Les frères d’Aigle me surent gré de cette conduite, et si les frères influents d’autres assemblées ne s’étaient pas présentés aux longues discussions qui suivirent ce premier entretien, le résultat, quant à l’immense majorité de l’assemblée, n’eut pas été douteux. On n’aurait fait aucune difficulté.

Mais on insistait depuis le dehors, et sous cette contrainte l’assemblée d’Aigle m’adressa, ainsi qu’à mon épouse, une lettre d’avertissement et d’exhortation, lettre fort modérée, et même affectueusement fraternelle quant à la forme, mais on nous fit connaître en même temps ce qui suit : « Les frères ont été unanimes pour reconnaître que vous avez gravement manqué en vous associant avec des personnes qu’ils ne pourraient pas recevoir au milieu d’eux. Ils ont été unanimes aussi pour vous demander de le reconnaître avec eux, en vous priant de réfléchir aux graves conséquences qui pourraient résulter pour le témoignage en Suisse, si vous veniez à persister dans la voie dans laquelle vous êtes entré. En conséquence, les frères ont suspendu leurs conférences ainsi que la manifestation de leur communion avec vous par la fraction du pain, jusqu’à l’entière solution de la question par les frères de l’assemblée d’Aigle. »

Je parle de contrainte exercée sur l’assemblée. La plupart des frères se taisaient, car, étant présent moi-même, je sais quelle était la valeur de ce blâme. Sans doute les frères, par leur silence ont consenti. Je n’accuse personne de mensonge. Ce blâme a été si peu unanime, que, quelques semaines plus tard, lors de la retraite de quelques frères, on m’écrivit les lignes suivantes : « Puis, comme nous estimons qu’il en résulte que la première lettre que nous vous avons adressée sous date du 18 juin ne peut plus, non plus, être envisagée comme ayant été l’expression vraie et suffisamment claire de la pensée de l’assemblée, qui d’ailleurs n’avait déjà pas été unanime alors, nous avons décidé d’annuler complétement ces deux lettres des 18 et 29 juin dernier, en sorte que vous n’êtes sous le poids d’aucun jugement quelconque prononcé par l’assemblée contre vous. »

Je ne fus pas présent à l’assemblée quand cette dernière décision fut prise, comme aussi je ne l’avais provoquée en aucune manière. Mais ces faits montrent clairement ce qui arrive quand on veut forcer une assemblée d’adopter une ligne de marche qui est contraire à ses convictions. Des inconséquences, des apparences de mensonge viennent toujours à la suite de pareilles tentatives. Les frères d’Aigle se souviendront de l’incident suivant, qui vous fera comprendre plus clairement les choses bizarres et anormales qui ont toujours accompagné cette discipline. Pendant mon premier séjour à Cannes, un jeune frère anglais, aimable et réellement pieux, mais imbu du système de discipline qui nous occupe, vint séjourner aussi dans cette ville. Il vint me trouver, et pour être vrai avec lui, je l’informai de ce qui se passait dans l’assemblée. Je le reçus comme chrétien de tout mon cœur, malgré son absence des assemblées de culte à cause de la présence de M. Berger. Il logea chez nous pendant quinze jours ou trois semaines, assista au culte de famille avec bonheur, m’accompagna dans mes visites de malades, enfin nous fûmes fort heureux en semble. Lui de son côté sentait que le lien qui nous unissait était celui du Seigneur et du Saint-Esprit, et moi de mon côté je n’avais nul désir de lui imputer l’inconséquence de ses actes, voyant en lui une âme chère à Christ. Il nous quitta avant notre départ de Cannes, voyagea en Italie, puis arriva à Aigle pendant les débats dont nous parlons. Quoique je fusse déjà accusé par l’assemblée de participation au mal, par la réception de M. Berger à Cannes, ce jeune frère vint de nouveau réclamer l’hospitalité sous notre toit. Nous le reçûmes de tout notre cœur, et de nouveau nous fûmes fort heureux ensemble. Il assistait à toutes les discussions qui eurent lieu à mon sujet ; puis enfin, étant appelé par les frères à donner son opinion, voici comment il s’exprima : « J’ai logé chez notre frère E. à Cannes et ici à Aigle ; j’ai été fort heureux avec lui ; il n’y a personne avec qui j’aie plus de communion qu’avec notre frère, mais il faut l’excommunier. » Les frères se souviendront de ces paroles.

Voilà donc, mes frères, de quelle manière un système humain est en opposition au Saint-Esprit. Il fallait que ce jeune frère prononçât l’exclusion d’un homme avec qui le Saint-Esprit lui donnait une pleine communion. Nos amis d’Aigle n’oublieront pas cet épisode, qu’il me répugne de citer, car je ne désire nullement rendre témoignage à moi-même, mais ce fait rend si palpable la fausseté du système que j’ai cru devoir le reproduire. Ce qu’il y a de plus étrange, et comme si Dieu l’avait permis, pour démontrer une fois de plus la folie de ces choses, ce jeune frère était encore chez nous lorsqu’il se prononça de cette manière et continua encore à y rester quelque temps. Il était parfaitement sincère, je n’en doute pas ; mais voilà les inconséquences qui se produisent par milliers en poursuivant une discipline qui nous force d’agir contre le témoignage du Saint-Esprit, contre nos propres convictions chrétiennes.

Je répondis comme suit à la lettre des frères de l’assemblée d’Aigle par laquelle ils nous invitaient à reconnaître que nous avions gravement manqué à Cannes :

« Dans la crainte de Dieu, ni moi ni ma femme nous ne pouvons reconnaître avec vous que nous ayons gravement manqué en nous associant avec les personnes à Cannes et à Nice que vous déclarez ne pas pouvoir recevoir au milieu de vous. Nous attendons donc la solution définitive. »

J’accompagnai cette réponse de plusieurs réflexions qui avaient pour but d’éclairer nos frères sur ces tristes affaires ; réflexions qui n’ont pas leur place ici, mais dont j’ai aussi la copie. Voici la décision de l’assemblée d’Aigle :

« Ensuite : nous attendons, dites-vous, la solution définitive. » Les frères ne peuvent que maintenir expressément leur désapprobation et vous exprimer leur profonde douleur.

Quant à vos réflexions, nous ne pouvons les admettre, elles ne paraissent plaider qu’en faveur de la confusion dans le cas qui nous occupe. Nous sommes et demeurons nets de toute communion, non-seulement avec l’hérésie inqualifiable qui a paru en Angleterre, mais même avec ceux qui, tout en la désavouant de bouche, n’en restent pas moins en communion avouée avec des assemblées assez peu jalouses de la gloire du Seigneur que cette hérésie attaque, pour se séparer et protester contre les frères dont il s’est servi pour maintenir sa vérité bénie, l’unité et le témoignage, et pour combattre et arrêter le mal. Pour nous, il n’y a pas la confusion que vous voulez y voir.

Toutefois, nous ne cessons pas d’espérer que vous pouvez en revenir, et qu’à l’avenir, pour l’amour du Seigneur, vous ne maintiendrez pas une position alarmante, soit pour vous, soit pour nous. Nous croyons maintenant devoir vous laisser la porte ou verte, remettant à votre conscience le soin de juger ce que vous pouvez droitement faire devant Dieu. Nous croyons devoir faire connaître notre décision aux assemblées de Cannes et de Nice, et nous réserver d’en faire part aux assemblées de la Suisse, vu qu’à plusieurs frères de ces assemblées vous avez, cet hiver, annoncé votre regrettable changement.

Telle est notre solution définitive. Que le Seigneur, dans sa grâce, nous donne de garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix.

Nous demeurons vos bien affectionnés en Christ notre Seigneur.

Pour l’assemblée d’Aigle, d’ordre des frères.

F. Burnier.

M. Pittet.

H. Aubert,


M. F. Burnier, qui était chargé de me remettre cette décision de l’assemblée d’Aigle, ajouta ce qui suit :

Cher frère, l’autre soir, après la rédaction de cette lettre, j’ai fait cette question aux frères : Si frère E., à la réception de cette lettre, trouve bon de revenir à la cène, de rentrer au milieu de nous, sera-t-il reçu cordialement, fraternellement, sans arrière pensée ? Oui ! répondirent tous les frères.

Je rentrai sans dire mot ; j’aurais pu dire que je ne m’étais jamais séparé des frères, etc., mais je ne le fis pas. Je ne demandai que la paix, par la grâce de Dieu, me trouvant trop heureux de n’avoir plus à m’occuper de ces questions.

Quelque temps après, me trouvant seul avec un autre frère, dans une réunion de prière, je priai après lui. Plus tard, dans deux ou trois autres occasions, je pris la parole au milieu des frères comme par le passé, quoique avec une certaine lenteur. On savait que deux ou trois frères n’étaient pas contents de la décision de la lettre. Nous étions inquiétés par certaines rumeurs venant de Lausanne, lorsqu’un lundi soir, à la conférence hebdomadaire des frères, un des frères de l’assemblée lut une lettre de M. Guinand, par laquelle il déclarait se séparer de l’assemblée d’Aigle pendant qu’elle demeurerait dans son état actuel, disant que mes intentions et mes plans se révélaient en ce que j’avais parlé dans l’assemblée. On rendit témoignage que je n’avais jamais parlé d’aucun sujet particulier, et qu’on avait été édifié ; néanmoins trois frères déclarèrent devoir suivre M. Guinand. En vain je déclarai aux frères que la communion m’était plus chère que le ministère de la parole, et que s’il le fallait je garderais le silence dans toutes les assemblées de la Suisse, jusqu’à ce que la confiance mutuelle fût rétablie. En vain je protestai par une lettre de sept ou huit pages auprès de notre frère M. Guinand, déclarant qu’aucune des choses qu’il supposait n’était vraie. Cette lettre aurait dû le convaincre de la vérité des choses. La scission fut maintenue. Un de ceux qui se retira le soir même, m’avait témoigné le matin sa grande satisfaction de ce que tout était terminé. Mais, instruit pendant le jour de la lettre de M. Guinand, il suivit ce dernier.

Dès lors, je n’ai reçu aucune communication de ce frère, il ne répondit pas à ma lettre, quoique j’eusse offert d’aller le voir chez lui, ou chez une sœur en Christ demeurant à Lausanne où j’allais passer une journée[4].

Telle fut, mes frères, la triste séparation d’Aigle, et les témoins de ces scènes sont encore en vie ; vous pouvez les consulter.

Je n’ai pas à vous occuper des affaires de Vevey et de Lavigny, ni de tant d’autres conséquences douloureuses de l’application de la discipline à Aigle. On remplirait des volumes de ces tristes affaires, de ces douleurs presque sans exemple dans l’histoire des églises depuis cent ans. Mon but a été de vous démontrer des principes, et les commencements de ces choses soit en Angleterre soit en Suisse. Je crois vous avoir donné un fil successif des principaux faits. Le reste ne nous concerne pas ici, le Seigneur seul connaît le baptême de douleur par lequel nous avons passé. Mais ces larmes ne sont-elles pas devant Lui ? « Mets mes larmes dans tes vaisseaux. » Je n’ai qu’à ajouter quelques mots.

Voulez-vous, mes frères, persévérer à résister au témoignage du Saint-Esprit, au témoignage de vos propres convictions chrétiennes pour appuyer ce système ? Vous savez que nous sommes des frères sains en la foi, ou vous pouvez le savoir si vous le voulez et si vous vous en tenez aux règles de l’Écriture pour le savoir. Ne croyez pas que ce soit un petit péché que de rejeter le moindre de ceux qui croient en Jésus. Je me demande quelquefois si cela est vrai, s’il est possible que vous en soyez venus à rejeter des enfants de Dieu comme vous le faites. Les dissensions sans fin, parmi les frères, sont la réponse de Dieu à ces écarts, les envies, les jalousies qui pullulent de toutes parts et sur d’autres sujets, montrent clairement qu’on a abandonné le premier amour, le premier amour envers les frères, comme le premier amour envers le Seigneur.

Mais je m’arrête, excepté pour vous dire que si une seule phrase s’est échappée de ma plume qui soit contraire à l’amour, j’en demande sincèrement pardon à Dieu et à mes frères. Je ne voudrais en aucune manière pécher contre mes opposants. Oh ! revenez de pareils égarements. Pour être invité au banquet des noces de l’Agneau, il faut que l’Église se pare, « son épouse s’est parée. » N’entendez-vous pas le cri de minuit ? faut-il battre ses compagnons de service jusqu’à la fin ? Non ; Dieu nous donnera d’être ainsi parés, je crois que Dieu nous purifiera. Mais sommes-nous déjà pratiquement revêtus de ce fin lin pur et éclatant qui est la justice des saints ? « L’épée devorera-t-elle sans cesse, ne savez vous pas qu’à la fin il y a de l’amertume ? »

Seigneur ! exauce les soupirs de nos cœurs, qui te demandent que nous puissions croître et abonder de plus en plus en charité les uns envers les autres et envers tous… pour affermir nos cours sans reproche, en sainteté, devant Dieu, qui est notre Père, à la venue de notre Seigneur Jésus-Christ accompagné de tous ses saints. Amen !


  1. Depuis mon arrivée à Cannes, deux ou trois mois s’étaient déjà écoulés, outre les deux mois qui avaient précédé mon arrivée.
  2. Cet ami en fit une copie avec la permission du frère qui la lui avait montrée.
  3. Je donne ces détails uniquement dans le but de faire comprendre que la pensée de faire la guerre aux frères n’existait pas chez moi.
  4. J’ai pourtant lieu de croire que ma rentrée dans l’assemblée était due en partie à l’influence de M. Guinand, quoique je ne possède pas de documents qui le prouvent. A-t-il plus tard cédé lui-même à d’autres influences ? Je l’ignore. Mais je tiens à constater ici ce qui me parait être la vérité quant à ma première rentrée dans l’assemblée d’Aigle.