Psychologie politique et défense sociale/Livre III/Chapitre VI

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CHAPITRE VI

Les progrès du despotisme


L’évolution du collectivisme et du syndicalisme révolutionnaire vers un despotisme absolu est une des caractéristiques de l’âge actuel. Un grand journal en donnait récemment l’exemple suivant, choisi entre mille.

Un cas tout à fait odieux de tyrannie syndicale vient de se produire à Cette (Sète). Douze ouvriers sont mis, par le syndicat, dans l’impossibilité absolue de travailler, et par conséquent de vivre, ces ouvriers-là n’ayant pour vivre que leur travail. Quel est donc leur crime ? De s’être laissé embaucher durant une grève récente qu’ils n’approuvaient point.

Nulle part la tyrannie syndicale n’a exercé de tels ravages et causé tant de ruines qu’à Cette, une pauvre ville très affaiblie déjà par la crise économique. Les ouvriers dockers, par leurs prétentions exorbitantes, par leurs grèves incessantes, ont tout fait pour détruire ce qui restait encore de vie dans notre second port méditerranéen. La pauvreté, la misère augmentent. Les quais restent déserts. C’est à peine si, à de rares intervalles, un navire se montre dans le port.

Ce n’est pas à Cette seulement que se produisent semblables faits. On peut les observer partout. Après avoir constitué une exception, ils deviennent la règle.

Une telle généralisation résulte de causes lointaines. Les événements politiques et sociaux ne germent pas spontanément. Ils ont des racines profondes et représentent toujours l’épanouissement de phénomènes antérieurs.

Les discours de tous les orateurs politiques, du début de la Révolution à nos jours, proclament sans cesse la haine du despotisme et l’amour de la liberté. L’histoire de la même période révèle, au contraire, l’horreur profonde de la liberté, surtout celle des autres, et le goût de la tyrannie. Toutes nos batailles politiques ont roulé presque exclusivement sur la question de savoir quel parti exercerait cette tyrannie et quelles classes de citoyens la supporteraient. Nous avons peu varié depuis Louis XIV.

L’État persécutait alors les protestants et les Jansénistes rebelles à ses volontés. Il continue aujourd’hui la même méthode, vis-à-vis de ceux qui ne pensent pas comme lui, et les dépouille de leurs biens. Nos petits despotes ne sont pas assurément très comparables à Louis XIV, mais ils possèdent les mêmes besoins de domination. Les syndicats ouvriers sont héritiers de l’esprit du grand roi.

Tous les partis sont animés en France d’une égale et farouche intolérance, d’une identique tendance à la tyrannie. Comme l’écrit justement Faguet, ce qu’on enseigne d’abord à l’enfant, c’est une doctrine à détester, des catégories de citoyens à haïr. On sait avec quelle vigueur un trop grand nombre d’instituteurs développent ces sentiments dans les couches populaires.

Notre goût très vif pour le despotisme et notre horreur invincible de la tolérance, étant des sentiments manifestés par les classes sociales les plus différentes, il faut bien les subir.

Pratiqué d’abord par la noblesse et les rois, puis par la bourgeoisie, le despotisme l’est maintenant par les classes populaires. Elles apportent naturellement dans son exercice les violences caractéristiques de leur mentalité rudimentaire. Ces violences ne déplaisent nullement d’ailleurs aux socialistes puisqu’ils ne cessent de flatter leurs maîtres avec des expressions d’adulation que seuls les rois nègres obtenaient jusqu’ici de leurs esclaves.

Toutes les décisions élaborées dans les vapeurs de l’alcool par quelques meneurs, sont écoutées avec respect et humblement obéies.

Ces entraîneurs et les foules qui les suivent sont terriblement impulsifs. Servir de tels maîtres n’est pas facile, même en se prosternant perpétuellement devant eux. Les âmes primitives ne connaissent, en effet, ni l’injuste, ni l’absurde, ni l’impossible. Comme elles forment la majorité, on est bien obligé de subir les fantaisies du nombre interprétées par les esclaves du nombre. Il faut, et notre Parlement ne fait guère autre chose, voter les plus incohérentes mesures, rejeter les traditions, mépriser les nécessités économiques, agir contre les lois naturelles, n’obéir enfin qu’aux intérêts et aux impulsions du moment.

Ces impulsions représentent les volontés du syndicalisme et du collectivisme révolutionnaire. Parmi les meneurs les plus influents, figure la demi-douzaine des chefs de la C.G.T. Leur pouvoir absolu a vite fait pâlir celui des socialistes, précisément parce qu’il est absolu.

La mentalité de ces meneurs est cependant singulièrement inférieure. Monsieur Deschanel en a très bien mis en évidence les éléments dans un discours :

Ils sont à la fois césariens, aristocrates et mystiques.
Césariens, autant par leur mépris des institutions parlementaires que par leur mode de votation arbitraire et la direction autoritaire de la Confédération : aristocrates par leur dédain du suffrage universel et de la démocratie. Mystiques puisqu’ils croient au "cataclysme", d’où surgira le monde nouveau. Ils se flattent de ne plus croire aux mythes et ils vivent sur un mythe comme aux âges primitifs. Le miracle est déplacé, il a changé de forme, mais c’est toujours le miracle, le coup magique qui renouvelle les sociétés en changeant la nature humaine elle-même.

L’idéal de ces âmes rudimentaires représente une régression politique et sociale complète, un retour à la barbarie des premiers âges où dominait ce collectivisme pur dont l’humanité eut tant de peine à sortir.

Leur mentalité et le but poursuivi les rapprochent beaucoup des premiers chrétiens. Les prophètes juifs fulminaient eux aussi contre les riches et annonçaient le règne de la justice et de l’égalité. Les Pères de l’Église déclaraient avec saint Basile et saint Jean-Chrysostome que les riches sont des larrons. Pour saint Jérôme, la richesse était toujours le produit du vol. Il fallait revenir à la communauté des biens, à l’égalisation des fortunes. Les chefs de la C.G.T. peuvent donc invoquer de célèbres prédécesseurs.


Le besoin de tyrannie est un sentiment de race faisant partie, à vrai dire, de notre constitution psychologique. On le prouve aisément en comparant, comme je l’ai tenté déjà, les effets d’institutions identiques chez des nations différentes.

Considérons par exemple le syndicalisme, évolution naturelle de l’esprit corporatif, qui se développe chez tous les peuples. En France, il est devenu un instrument de violence, prêchant la révolte, la haine, l’antipatriotisme, l’antimilitarisme, et constitue un agent de désagrégation sociale menaçant l’existence même de notre pays.

En Angleterre, le syndicalisme est, au contraire, une institution pacifique fort utile pour régulariser les rapports entre patrons et ouvriers et n’incitant à la haine et à la révolte contre personne.

Ce phénomène impressionna beaucoup les ouvriers d’une délégation, chargée récemment d’aller étudier sur place, l’organisation du travail en Angleterre. Voici un extrait de son rapport :

Nous avons été frappés par l’esprit national qui anime nos amis. Tous nous ont parlé de leur sentiment de fraternité universelle. Aucun ne trouve à exprimer de sentiments hostiles ou du moins violemment hostiles au gouvernement anglais. En plusieurs cas, notamment à la Bourse du Travail de Manchester, nos camarades syndiqués ont porté un toast à la santé du roi. Nos amis ne paraissent point aussi prompts que nous à faire la critique de leur propre pays.

Nous avons vu nos camarades des syndicats s’asseoir à la table des patrons, nous inviter à en faire autant. Il semble que les relations aient une forme plus diplomatique entre syndicats ouvriers et syndicats patronaux.

Je ne sais si le siècle actuel assistera, comme l’indiquent certains symptômes, à la naissance d’une religion nouvelle. Elle aura droit à notre admiration si elle réussit à nous inculquer l’esprit de tolérance et l’horreur du despotisme, sentiments totalement ignorés de nos mentalités latines.

Les conséquences de la tyrannie exercée par les meneurs ouvriers ne s’aperçoivent que lorsqu’elles se manifestent sous forme de grèves ou d’insurrections, comme à Draveil, mais les plus dangereuses sont celles qu’on ne voit pas. Par leur action continue et l’accumulation de leurs effets, elles produisent une lente désagrégation des services publics et de l’industrie, c’est-à-dire des éléments de la vie sociale.

Redoutant le sabotage qui les ruinerait, certains de ne pas être soutenus par le gouvernement, chefs et patrons acceptent maintenant les yeux fermés toutes les exigences des ouvriers et tolèrent la réduction croissante de leur production. Ils se disent qu’après tout, ce sont des collectivités anonymes, actionnaires ou caisses publiques, qui supporteront les frais de cet état de choses.

La diminution du travail et, par conséquent, l’élévation des prix de revient, s’accroissent dans d’énormes proportions, sous l’empire d’une crainte générale. Elle règne, cette crainte, dans les secteurs électriques de Paris, où, depuis la grève des électriciens, on n’ose pas prendre la plus anodine mesure sans avoir demandé l’avis du redouté secrétaire dont l’ordre a provoqué cette grève. Dans les arsenaux où la production est réduite à ce point qu’ils consacrent, d’après la déclaration d’un ministre de la marine, cinq ans à la construction d’un cuirassé que l’Angleterre édifie en deux ans avec une dépense beaucoup moindre.

Par contagion, l’autorité s’affaisse universellement.
Convaincus de leur impuissance, les chefs se désintéressent de la chose publique et ne songent plus qu’à leurs intérêts personnels. De temps en temps éclate une catastrophe, synthèse de toutes ces petites désorganisations et indifférences partielles. Ce ne furent pas toujours des accidents purement fortuits qui causèrent en quelques années la disparition d’importantes unités de notre marine : l’Iéna, le Sully, le Jean-Bart, le Chanzy, la Nive, la Liberté.

Le despotisme populaire s’ajoute du reste à beaucoup d’autres. L’autocratie jacobine des collectivistes n’est pas moins oppressive et son action s’étend chaque jour. Persécutions religieuses féroces, expropriations pratiquées sur une grande échelle à l’égard d’une classe très nombreuse, lois d’une intolérable tyrannie contre le commerce et l’industrie, etc.

Actuellement, elle prépare, sous le nom d’impôt sur le revenu, le plus formidable engin d’oppression individuelle que la France ait connu depuis plusieurs siècles. Tous les économistes ont répété, et Paul Delombre en a refait vingt fois la preuve, dans ses beaux articles, que cet impôt, tel qu’on le propose, désorganisera entièrement nos finances déjà si incertaines sans alléger personne. Les collectivistes le savent d’ailleurs parfaitement et s’en réjouissent, puisqu’ils se proposent les deux buts suivants :
1°/ Persécuter d’une façon insupportable les gens qui ne sont pas de leur parti.
2°/ Obtenir par une inquisition fiscale de tous les instants l’inventaire des fortunes, de façon à s’en emparer, soit progressivement, soit en bloc, le jour où il sera possible de le faire par une mesure légale identique à celle qui permit d’exproprier les congrégations, sans avoir à invoquer d’autre droit que celui du plus fort.

En attendant, la loi fonctionnera comme un moyen d’oppression autorisant à écraser de taxes ceux qui déplairont et à dégrever de toute charge les amis. Les collectivistes ne se doutent guère que ce régime d’inquisition deviendrait vite tellement odieux, engendrerait de telles révoltes que son application marquerait, malgré la veulerie universelle, la fin de la République. Les moutons eux-mêmes finissent par s’insurger. Mais la passion du despotisme est trop intense dans les âmes qu’elle domine pour leur laisser aucun jugement.


Si le penchant à la tyrannie et le mépris de la liberté sont universels en France, on ne peut nier, cependant, qu’il s’y rencontre une élite d’esprits libéraux éclairés, n’éprouvant pas le besoin de persécuter et d’asservir des classes entières de citoyens pensant différemment qu’eux. Leur nombre est trop minime pour pouvoir former un parti influent. Loin d’ailleurs de s’accroître, ce parti diminue chaque jour.

Ici se pose une question embarrassante : pourquoi cette élite, déjà si faible, se réduit-elle constamment ? Comment rencontrons-nous parmi les députés et leurs électeurs, beaucoup d’esprits pacifiques et sages : professeurs, médecins, industriels, ingénieurs, etc., devenus les défenseurs des doctrines les plus subversives ?

Pourquoi, par exemple, est-ce surtout chez les universitaires que se recrutent les chefs et les principaux apôtres du collectivisme révolutionnaire, de l’antipatriotisme, de l’antimilitarisme, etc. ?

Rappeler que le bon sens n’accompagne pas toujours l’instruction et que les intellectuels ne brillent pas tous par l’intelligence serait une insuffisante réponse.

Diverses raisons ont déterminé ce nouvel état mental. Il faut citer, au premier rang, la peur, devenue, nous l’avons vu, le véritable mobile des votes parlementaires.

Un ancien député socialiste, monsieur Fournière, l’a très justement exprimé dans les lignes suivantes :

Du plus anarchiste au plus parlementaire d’entre nous, nous portons tous une chaîne de terreur, la terreur de n’être pas aussi avancé que celui qui est devant nous… Curés de la sociale, nous avons promis le paradis à nos ouailles, où les avons-nous conduites ?

Terrorisé par les clameurs des comités que dirigent d’obscurs sectaires, le député redoutant de ne pas paraître assez hardi, de ne pas flatter suffisamment les aspirations populaires, tâche de les dépasser. Pour être entendu, il crie plus fort que ses concurrents et, à force de se répéter, finit par croire à ses propres discours.

Cette cause n’est pas la seule de la mentalité que j’essaie d’expliquer. Une des principales est l’antique erreur latine que les sociétés peuvent se transformer par les lois. Tous les partis étant persuadés qu’avec de bons décrets il est facile de remédier aux maux dont chacun souffre, le député est harcelé par ce désir de "faire quelque chose". Les complications formidables des nécessités sociales lui échappant, ainsi qu’échappait jadis aux médecins la complication de l’organisme, il traite le corps social comme les docteurs traitaient alors les malades, saignant et purgeant au hasard. Eux aussi s’acharnaient à "faire quelque chose". Ils mirent plusieurs siècles pour découvrir que beaucoup mieux eût valu ne rien faire, laisser agir les lois naturelles, et éviter ainsi de mettre le doigt dans un mécanisme très compliqué et fort mal connu.

Aucune démonstration n’est arrivée à affaiblir en France cette conviction que l’État peut tout avec des lois. Elle est même devenue une sorte de dogme religieux intangible pour une foule de sectaires. Dans un lumineux article, monsieur J. Bourdeau analysait récemment le livre d’un professeur de l’Université, destiné à justifier le rôle providenciel de l’état. Suivant ce professeur, l’État doit se charger du bonheur du peuple, de son salut terrestre et exercer un rôle analogue à celui de l’Église au Moyen Age. Quels terribles éducateurs s’est donnés notre démocratie ! Combien funestes ces pédagogues vivant uniquement d’illusions loin des réalités qui conduisent le monde.

L’idée d’un Césarisme étatiste absolu pouvant tout se permettre est tellement ancrée, dans la cervelle des sectaires socialistes, que d’après eux l’État n’est tenu à respecter aucun engagement, aucun droit et n’a d’autre maître que son bon plaisir.

Cette prodigieuse mentalité n’avait été observée, jusqu’ici, que chez les rois nègres de l’Afrique. Ils respectaient, cependant, quelquefois leur parole. Pour les socialistes, au contraire, l’État n’est nullement obligé à en tenir compte. Le chef du parti socialiste en France, n’a pas hésité, dans une discussion récente au Parlement, à soutenir cette thèse. Il s’est attiré la réponse suivante, d’un ministre dont le jugement a survécu à son passé socialiste.

Comment ! un contrat est passé entre une Compagnie et l’État, des difficultés s’élèvent sur l’interprétation du contrat entre les deux parties, et l’une des parties réglerait elle-même ces difficultés en interprétant toute seule le contrat ! Est-ce possible ? Que deviendrait la parole de l’État et j’ose dire le crédit même de l’État si les engagements pris au nom du pays pouvaient être le lendemain, ou 20 ou 30 ans après (le temps ne fait rien à l’affaire), reniés avec cette désinvolture ?

De telles évidences devraient sembler indiscutables. Le fait qu’il soit devenu nécessaire de les défendre montre à quel point les doctrines les plus despotiques ont séduit nombre d’esprits.


Les observations précédentes révèlent la mentalité des législateurs et l’expliquent un peu. D’où vient celle du bourgeois à tendances révolutionnaires ?

Inapte généralement à la réflexion et au raisonnement, il adopte, par simple imitation, quelques formules à la mode qui lui permettent de se dissimuler la médiocrité de ses pensées. "Marcher avec son temps, être un homme de progrès", etc. Ce que cela signifie, il ne l’a jamais soupçonné et les braves gens qui l’écoutent ne le savent pas davantage.

Il est, du reste, de même que tous les Français, incurablement Étatiste et c’est pourquoi les bourgeois de tous les partis : cléricaux, collectivistes, monarchistes, etc., se trouvent d’accord pour exiger de l’État des lois destinées à remanier le monde.

Le socialisme synthétisant cette aspiration générale fait, pour cette raison, de rapides progrès dans la bourgeoisie, bien qu’il soit un retour vers la barbarie et nous menace d’un despotisme plus dur que tous ceux étudiés par l’histoire.

Aux causes qui viennent d’être données de la mentalité bourgeoise actuelle, s’ajoute encore son antipathie apparente pour la tradition. Aucune classe n’est plus courbée sous son joug et pourtant, aucune ne la déteste davantage, sans doute parce que, de temps à autre, elle sent que, malgré tant d’efforts, il est impossible de détruire sa puissance. On la déteste comme l’esclave déteste le maître qui le domine tout en sachant bien qu’il faut lui obéir.

Pour toutes ces causes diverses, des hommes relativement éclairés en sont arrivés à se courber devant les bas démagogues des Églises nouvelles avec autant de servilité que des courtisans asiatiques devant un souverain absolu.

Quelques rares indépendants finissent pourtant par renoncer à servir de pareils maîtres. Un des anciens chefs du parti socialiste belge, monsieur le sénateur Edmond Picard, a exprimé sa répulsion à cet égard dans une lettre publique dont voici quelques extraits :

Je ne quitte pas le parti ouvrier, mais je quitte le groupe des sectaires qui y tapagent et que, suivant la tradition, les raisonnables se laissent aller à suivre. L’inévitable surenchère s’impose à ceux qui craignent de paraître pusillanimes s’ils ne font pas autant ou plus que les extravagants.

J’ai une âme rebelle à l’intolérance. Vous avez parmi vous, des individualités qui pratiquent, à la sauce socialiste, le Perinde ac cadaver d’Ignace de Loyola. Je refuse de m’y soumettre, ne fût-ce que pour l’exemple et pour la dignité humaine. Que ce clergé cherche ailleurs des esclaves. Suivez vos destinées. Leur fatalité vous entraîne.

Le "clergé socialiste" n’est pas embarrassé pour découvrir des esclaves. Avec l’évolution de la mentalité actuelle, il est facile de trouver des âmes prêtes à subir des tyrannies beaucoup plus redoutables que celles des anciens rois absolus. La liberté possède encore des défenseurs théoriques, mais c’est le despotisme qui séduit les foules et leurs maîtres.




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