Promenades Littéraires (Gourmont)/Claude d’Esternod


CLAUDE D’ESTERNOD


De tous les poètes satiriques, erotiques, burlesques et un peu grotesques (tels des mascarons mimant par la déformation de leur face l’éternelle moquerie dont leur âme est boursouflée) que fit éclore la verdeur du siècle dix-septième, le sieur d’Esternod, seigneur de Franchère et gouverneur d’Ornans, est l’un des plus inconnus, des plus étranges, des plus excentriques, des plus hétéroclites, des plus musée-secret. Il était né à Salins en 1590, et, dès qu’il eut l’âge de raison, un cheval et quelques pistoles, il trotta vers Paris, où l’attendaient comme un frère tous les rimeurs éhontés du Parnasse satyrique, les Berthelot, les Motin, les Sigognes, les Saint-Amant, peut-être Mathurin Régnier, à l’exemple duquel il blasonna ses contemporains, en un volume appelé l’Espadon satyrique[1]. C’est tout ce que l’on sait de Claude d’Esternod et on ne peut le connaître qu’en feuilletant ses élucubrations : elles disent un poète d’une singulière virilité et d’une souplesse rare ; elles le proclament un autre Régnier, moins soutenu, sans doute, mais moins monotone, parfois aussi solide, et doué d’un certain lyrisme grimaçant.

Plus que chez Mathurin Régnier la rime est chez d’Esternod inattendue ; elle vient de loin souvent, ce qui fait les belles rimes. Sa langue est plus osée, plus pittoresque, pleine de mots parlants, d’amusantes images ; à propos des courtisans :

Ils font les Rodomonts, les Rogers, les Bravaches,
Ils arboriseront[2] quatre ou cinq cents panaches
Au feste sorcilleux d’un chappeau de cocu
Et n’ont pas dans la poche un demi quart d’escu.

Et il les montre :

Gringottans[3] leur satin comme asnes leurs cimbales[4]
Piolez[5], riolez[6], fraisez, satinisez,

Veloutez, damassez et armoisinisez[7].

Il est capable d’une grandiloquence toute castillane :

Moy qui bride les vens, qui charme les esclairs,
Qui donne la lueur aux espaces des airs,
Qui commande aux frimats, enchante les tonnerres,
Et cognois la vertu des herbes et des pierres ;
Qui fais pâlir chacun de craintes et d’effrois,
Moy qui suis le mignon des seigneurs et des rois,

Moi, continue-t-il (indigné des prétentions de telle vieille fille sur sa personne), j’irais épouser cette « infâme Méduse » ? Description truculente et bouffonne des hideurs de la pauvre amoureuse :

Tout ainsi que l’on voit dessus le pont au Change
La montre de l’orfevre, ou tantost un coral
Rougir contre vos yeux, et tantost un cristal
Donner de son brillant dedans votre prunelle,
Icy du diamant petille l’étincelle,
Icy reluit l’opale et du saphir le pris,
Deçà un hyacinthe, un agate, un rubis,
De là la calamine[8], icy les perles fines,
Deça un beau carcan[9] de riches cornalines ;
Ainsi, sur l’abrégé d’un si rare menton
Vous y voyez tantost dorloter[10] un bouton,
Quelque goutelle icy de verole le signe,

Deça quelque malandre[11] et de là quelque tigne[12]

Donc,

Retranche toy, Gorgone, au ténébreux manoir,
Et n’espère soulas en l’amour qui te ronge,
Si les Incubes vains ne te causent un songe
Qui te fera penser que j’amortis tes feux.

Ironie que reprendra François Maynard, en un propos analogue, congédiant une vieille :

Et si l’on ne baise aux Enfers
N’esperez plus d’être baisée.

D’Esternod lui-même, et cette fois en vers agréables, a redoublé cette idée :

La salemandre[13] ne m’agrée ;
Je ne boy point en eau troublée
Comme un chameau ; dans les brasiers
Je ne vy point en pyralide[14] ;
Mais j’imite la cantharide
Qui n’ayme que les beaux rosiers.

Sa conception de l’amour est simple. Tout matériel, il a réparti les femmes en deux clans, les belles et les jeunes, les vieilles et les laides ; et toute sa diplomatie amoureuse s’occupe à capter les unes, à évincer les autres. Les belles, ce sont les bien en point, les bonnes vivantes, celles qui promettent de larges satisfactions, des déduits où on se prélasse : le seul chagrin qu’une femme peut lui causer, c’est de faire la sourde oreille à ses propos, — réserves qu’il ne comprend pas : pour lui, les cavaliers et les jolies filles n’ont qu’un devoir sérieux, être aimables au possible, ne se refuser rien, et sans autre préambule — se joindre. Il déverse alors les métaphores les plus désobligeantes pour l’amour, les plus grossières, les plus obscènes. Acceptables seulement celles qui ne sont que pittoresques ainsi, lorsqu’il invite Magdeleine à accueillir les chairs qui se meurent pour elle, à leur faire une bourse de son amour et à les enclore là, occis de joie,

Ou bien lorsqu’il murmure câlinement :

Votre noc est de fine bure…
Votre noc est doublé d’hermine,
On en feroit une hongreline[16]

Voici quelques strophes du Paranimphe de la vieille qui fit un bon office ; il chante sur le mode ironique les adresses d’une Macette qui lui avait procuré une belle fille :

Tu m’as pipé par ton adresse,
Vieille sybille, une déesse
Que j’honore plus que mes yeux…

Il n’est pas ingrat ; il dira bien haut les louanges de la bonne entremetteuse et toute la nature les répétera ; le nom de la vieille amie sera crié dans les rues, proféré par les animaux :

Toute cette sotte canaille
Qui va criant : huitre en escaille,
Ciboules, la mort aux souris,
Mes beaux navets, ma grosse guigne,
Ne chanteront, ô mère digne,
Que tes vertus dedans Paris.

Pies, corbeaux, hiboux, corneilles,
Viendront nicher, dans nos oreilles,
Ne croüasant que tes vertus,
Nous asseurans par leur ramage
Que tu as fait par ton langage
Cent mille hommes becques-cornus[17].

Nos pigeons, nos oysons, nos canes,
Nos chiens, nos chevaux et nos asnes
N’entonneront autres chansons ;
Les aveugles sur leur vielle
Ne chanteront autre nouvelle
En mendiant dans nos maisons.


Mille farceurs et mille masques,
Sur leurs petits tambours de basques
Te chanteront en leur planplans ;
Le frifri de nos lichefrites
Et le glouglou de nos marmites
En bouilleront plus de mille ans.

Regnier, Berthelot et Sigongne[18]
Et dedans l’hostel de Bourgogne
Vautret, Valerant et Gasteau,
Jean Farine, Gautier Garguille
Et Gringalet et Bruscambille[19]
En rimeront un air nouveau.

Souris en leurs tendres cassines,
Pitois, belettes, martes, foynes,
Et les chats en leur miaou,
Les oyseaux en leur tirelire,
Nous entendrons chanter et bruire
Tes prouesses sur le filou.

Tu es plus fine, vieille drogue,
Que Moregard, cet astrologue
Qui fit jadis un roi en l’air.
Tu es plus fine que la Brousse
Et que Césard, qui va en housse
Dans le sabat, comme un esclair…

Cette verve burlesque se maintient pendant trois cents vers, et, à vrai dire, l’Espadon tout entier, même — et surtout — quand l’image devient lupanaresque, sonne en le plus amusant cliquetis de mots et d’évocations bizarres. Dans ce genre, il faut citer encore la prosopopée du Juif errant ;

Je me nomme le Juif errant,
Je vais de çà de là courant,
Mon logis est au bout du monde ;
Tantost je suis en Trebisonde
Et puis soudain chez le Valon.
Ma teste aussi n’est pas de plom,
Car je suis né dessus la lune.
Je vis au soir le roy de Thune
Et aujourd’huy le prestre-Jan…
Je suis un homme de toute heure,
Ores nouveau, ores ancien.
Ma patrie est où je suis bien.

Son étrangeté parfois tourne à la bouffonnerie ainsi le récit de la consultation qu’il a dû requérir d’un médecin, — lequel :

Escorche la langue latine
Comme un boucher fait un mouton.

On n’en peut guère indiquer que le passage où il maudit la « haquenée » coupable,

Qui a donné plus de véroles
Que l’océan n’a de sablons.

Femmes ou filles, bourgeoises ou damoiselles, il les aime toutes et les méprise toutes, et voici son opinion en une strophe fort curieuse :

Amour, tes plus douces paroles
Et tes aubois[20] sont les pistoles :
Si tost que ce soleil reluit,

L’on voit trembler les pucelages,
Comme pendant les grands orages
Les arbres tremblent jour et nuit[21].

Il est d’une fécondité rare en images bizarres. Que les femmes préfèrent les actes aux mots :

Car au regard des damoiselles,
Les paroles ce sont femelles
Et les effects hommes d’Etat.

Entêtement des femmes ; elles disent :

Et quand bien nous aurions du lait dans les mamelles,
Nous prouverons encor que nous sommes pucelles.

Il nous montre une dévote

Qui porte un habit fait d’hymnes et d’oraisons…
Son poil entremêlé, comme le grisouris,
Est l’habitation des bienheureux esprits.

Si d’Esternod avait voulu brider sa « phantaisie » et s’appliquer au langage à la mode, il eût, tout comme les autres poètes de son temps, estimés des professeurs de littérature, ordonné de placides odes amoureuses, témoin ces quelques vers d’un Prélude adressé à Caliste :

Toutes les fables sont muettes
Et les sontes du temps jadis
Ne m’ont fait croire au paradis

Sur la cime où vont les poètes.
Je n’ai buj amais à la piste
D’Apollonni desesneuf sœurs ;
Et si j’ai gousté des douceurs,
C’est sur la bouche de Caliste.
Le nectar que j’ai pour remède
Et pour amorce à mes fureurs
Passe l’eau de ces discoureurs
Et la boisson de Ganimède…

Il reste d’intéressant à noter dans l’œuvre du seigneur de Franchère la Satire du temps à Théophile. Attribuée souvent à un poète nommé Courval ou à un sieur Nicolas Bezançon, elle est bien plus probablement de l’auteur de l’Espadon, mais d’un d’Esternod vieilli et assagi, qui ne retrouve un peu de verve que pour défendre ses amis littéraires. Elle est curieuse en ce qu’elle rapporte les opinions qui couraient dans les cénacles de « jeunes » vers 16 19. Après avoir loué le grand Théophile,

Esprit hermaphrodite, esprit qui se fait voir
Dans ses doctes escrits vray demon de sçavoir,

il commence le chapelet des critiques que profèrent contre les maîtres tous ces « rimasseurs »,

Champignons avortés des humeurs d’une nuit,

tous ces imberbes sots qui

Comme de jeunes ours sont conduits par le nez.

Voilà se que disaient les « jeunes ours » :

Ils disaient que Malherbe emperle trop son stile,
Supplement coustumier d’une veine fertile,
Et qu’ayant travaillé deux mois pour un sonnet
Il en demande quatre à le remettre au net ;
Que ses vers ne sont pleins que de paroles vaines
Et de la vanité qui bout dedans ses veines…
Ils blasment, desgoutez, l’Iris de Delingendes[22],
Disent qu’il estoit bon pour faire des légendes,
Et que trop familier, vulgaire et complaisant,
Pour se rendre plus dur il parle en paysant…
Disent que Saint-Amant[23] ressemble le tonnerre,
Tanstot voisin du ciel et tanstot de la terre ;
Que les vers de Hardy[24] n’ont point d’égalité,
Que le nombre luy plaist plus que la qualité,
Qu’il est capricieux en diable, et que l’Estoile[25]
Prend un peu trop de vent qui enfle trop sa voile
Qu’il se hasarde trop, et que, mauvais nocher,
Il ne cognoit en mer n’y coste n’y rocher.
Ils disent, quant à moy[26], que je n’ay point d’estude,
Que tantost je suis doux et tantôt je suis rude ;
Que Ronsard est pedant, et que tous les auteurs
Qui furent de son temps n’estoient qu’imitateurs ;
Qu’ils ont tout desrobé d’Homère et de Virgile,
lis n’ont pas seulement espargné l’Évangile.

Mesme ils disent de toy[27] que ton esprit malsain
S’extravague souvent au cours de son dessein ;
Que Garnier[28] sent le grain reclus, et que Porchère[29]
Mercenère au profit, met sa muse à l’enchère ;
Que Cygoignes[30], Regnier[31] et l’abbé de Tyron[32]
Firent à leur trespas comme le bon larron :
Ils se sont repentis, ne pouvans plus mal faire…
Disent que Malleville[33] avecque sa Clytie,
Divin, metamorphose une rose en hortie ;
Jappent après Racan, envient son renom ;
Trouvent son vers barbare autant comme son nom ;
Que Gombault[34] embrassant la façon d’Italie,
Par son Endimion a délaissé Thalie ;
Que Nasse[35] est un censeur et qu’il n’est satisfait,
Tant il est plein de vent, que de ce qu’il a fait.

Rien n’evite leurs coups. Ils disent que Bartas[36]
La terre avec le ciel emmoncelle en un tas ;
Qu’il veut parler de tout et que sa poësie
Est aujourd’huy, sans plus, toute rance et moisie.

Et pour clore l’énumération, d’Esternod fait sa profession de foi, dévoile ses goûts de poète :

Chaque sorte de vers demande un style à part,
Selon la gravité qu’un sujet lui despart.
Sot le musicien dont la note est pareille,
Puisqu’un son varié contente mieux l’oreille,
Tantost la fluste est propre et tantost le haut-bois.
Le cerf du premier coup ne rend pas les abois
Il court, il se repose : ainsi la poésie
Diverse esgaie mieux l’humaine phantaisie.

Tel est l’abrégé de l’Espadon satyrique, — abrégé infidèle, car les traits obscènes ont dû t’être épargnés,

Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère.

D’Esternod pourtant ne voulait qu’être vrai et moral, et c’est peut-être mal que d’ombrer ainsi la moitié de sa face ; il avait de grandes prétentions : celle de tracer de la pointe de son espadon[37] « un épitaphe immortel » de rendre, « avec sa généreuse flamberge, le monde net d’ordures, comme Hercule la terre des monstres ». Ainsi s’est-il exprimé avec un naïf orgueil dans sa dédicace à un inconnu. Ces illusions, des contemporains les encouragèrent : Nicolas Faret, Jacques Mauginelle, Henri Fagot, le sieur de Boissat prônèrent l’Espadon. Boissat dit :

Espadon digne de memoire,
Qui, profitable à son ouvrier,
Sers plus de burin pour sa gloire
Que d’instrument pour son mestier,
Jamais ton atteinte n’est vaine
Mais tu frappes avec douceur,
Puisque ta trempe est Hippocrène
Et un poëte ton fourbisseur.

D’Esternod eut toute licence de faire imprimer •ses vers, car il vivait dans un temps où les hommes étaient libres de s’avouer hommes, où chacun écrivait sous la responsabilité de sa conscience, disait franchement sa pensée en tels termes qu’il lui convenait ; l’autorité, après avoir lu des satires dont la plus douce entraînerait aujourd’hui de rigoureuses prisons et la flagellation hypocrite des môniers, — que d’Esternod haïssait ferme, — délivra cette cédule au libraire :


« Permission, — Il est permis au sieur Jean L’Autret d’imprimer ce livre intitulé l’Espadon satyrique, avec deffences en tel cas requises. — Fait à Lyon, ce 25 avril 1619. — Du Pauzet, lieutenant particulier. »

Et c’était juste, car il s’agissait d’un homme de talent, d’un poète qui a pu dire de soi-même, et nul ne l’en démentira :

Sans derober d’autruy figure ny methode,
Suivant mon sens commun, je travaille à ma mode.

  1. Lyon, Jean L’Autret. 1619. — Rouen, 1619. — Lyon, Jean l’Autret, 1621 et 1626. Rouen, David Ferrand, 1626 et s. d. — Cologne, Jean d’Escrimerie, 1680. — Amsterdam, A. Mœtjens, 1721. — Paris, 1863. — L’édition de Cologne est en réalité hollandaise ; celle d’Amsterdam, imprimée à Paris ; celle de Paris n’a été vendue qu’à cent souscripteurs.
  2. Arborer.
  3. Faire sonner, claquer.
  4. Sonnettes.
  5. Diapré, paré ; Baïf :

    Le nombre on ne dit point, au renouveau, des fleurs
    Qui les prez piolez bigarrent de couleurs.

  6. Bigarré.
  7. De armoisin, sorte de taffetas.
  8. Pierre de couleur, fort peu précieuse.
  9. Collier ; le P. de Saint-Louis, dans la Madeleine :

    Essences, camayeux, poudres, poinçons, clinquants,
    Roses, plumes, atours, collets, nœuds, et carcans.

  10. Se dorloter.
  11. Crevasse ou pustule (Lat. malandria.)
  12. Sans doute teigne.
  13. Salamandre.
  14. Papillons que l’on croyait, à cause de leur nom, à l’épreuve de la flamme.
  15. (1)Filet à prendre les oiseaux. — Mot tout à fait différent de pantine :

    Li orles estoit de pantine,
    Ça est une beste marine.
    (Les Biaus Desconneus.)

  16. Hongreline, manteau de guerre et aussi vêtement de femme.
  17. Cocus. Le mot est dans Molière, Médecin malgré lui.
  18. Voir plus loin les notes.
  19. Acteurs, pitres ou chanteurs populaires.
  20. Hautbois.
  21. Cf. La Fontaine :
    La clef des coffres-forts et des cœurs est la même.
  22. Né à Moulins, mort en 1616. Il s’agit ici des Changement de la bergère Iris, poème en cinq livres, tout en strophes de six vers de huit syllabes, dédié à la princesse de Conti.
  23. Cf. Les Grotesques.
  24. Alexandre Haroy, Parisien (1560-1630).
  25. Claude de Lestoile. sieur de Saussey, mort en 1652. On trouve ses vers dans : Recueil des plus beaux vers de Malherbe, Racan, etc. (1627) ; Nouvelles Muses des sieurs Godeau, Chapelain, etc. (1633) : Muses illustres de Malherbe, Théophile, etc. (1658).
  26. D’Esternod.
  27. Théophile.
  28. Non pas sans doute Robert Garnier, mort depuis plus de trente ans, mais Claude Garnier, gentilhomme parisien, ami de Desportes et de Vauquelin des Yvetaux, auteur de : les Royales Couches (1624) ; l’Amour victorieux (1609) ; la Muse infortunée (1624), etc. Il fit de beaux vers d’une forte concision :
    Fléchirois-je aux corbeaux, avoué par les cygnes ?
  29. Non Porchère d’Arbaud, mais Laugier de Porchère, mort nonagénaire en 1653 ; ses vers se trouvent dans l’Académie des modernes François (1599) ; le Temple d’Apollon (1611) ; Cabinet des Muses (1619), etc.
  30. Sigognes, poète licencieux dont on trouve les vers dans Cabinet satyrique ; Délices satyriques (1620) ; Parnasse satyrique, etc. Mort en 1611, gouverneur de Dieppe.
  31. Mathurin Régnier.
  32. Desportes, abbé de Tyron.
  33. Claude Malleville, Parisien, mort en 1647. Ses poésies parurent en 1647, chez Courbé.
  34. Jean Ogier de Gombauld, poète huguenot, mort très âgé en 1666. Son Endymion, roman, est de 1624.
  35. Inconnu. Il y eut un Rasse des Neux, médecin et bibliophile, dont on sait quelques vers burlesques.
  36. Guillaume Salluste du Bartas.
  37. Le frontispice du volume représente un Satyre brandissant une lourde épée, ou espadon. Il n’est, dit Henry Fagot :

    Il n’est personne qui n’admire
    De voir dans la main d’un satyre
    L’Espadon, comme je l’y voy,
    Et que l’antiquité le die
    S’il s’est veu dedans l’Arcadie
    Un satyre armé comme toy.