Imprimerie l’Union (p. 130).


MOUCHOIR DE POCHE


Quelque de chose de bien indispensable, tout de même, que ce petit carreau de batiste, ou de toile fine, que chacun porte sur soi, et qui s’appelle, un mouchoir de poche ! Il sert à débarrasser le nez, à prévenir ou étouffer l’éternuement ; on en use le plus discrètement possible.

Mouchons-nous ! c’est chose nécessaire ; mais faisons-le sans bruit. Mouchons-nous ; mais, de grâce ! ne reniflons jamais ! C’est affreusement grossier !

On ne crache jamais par terre : mais dans son mouchoir. Il faut éviter d’étaler son mouchoir, de l’examiner après s’en être servi.

Il est ridicule et inconvenant d’avoir sans cesse son mouchoir à la main, de jouer avec, de le porter à la ceinture, de s’en faire un éventail, etc. La place du mouchoir de poche est dans la poche d’habit ; on ne l’en sort que par nécessité, et on s’empresse de l’y remettre, dès qu’on s’en est servi.

Inutile de dire qu’on ne passe jamais son mouchoir à une autre personne, si peu qu’il soit usagé.