Imprimerie l’Union (p. 129).


GESTES


Impossible d’être impassible, dit-on. On aurait tort d’y prétendre et de le vouloir : les physionomies de marbre ne sont guère aimables et intéressantes.

Il ne faut être, ni trop guindé, ni avoir de mouvements trop libres. Les gestes doivent être modérés ; pas d’exaltation, de gesticulation outrée. Il faut, dès l’enfance, apprendre à réprimer les impressions de colère, de dédain, etc.

Soyez naturels ! laissez votre visage épanoui refléter la bonté de votre cœur. On peut, et l’on doit nécessairement, dominer ses impressions, ses émotions, dans une certaine mesure : mais l’expression d’une joie contenue, d’une appréciation réelle, d’une sensibilité émue, qui se traduit par le sourire des lèvres, la flamme du regard, une larme douce et silencieuse, n’est pas un défaut ; certains prétendent qu’elle fait partie du charme individuel.

Ce qu’il importe de combattre dans vos gestes, c’est la nervosité et la brusquerie. Ayez des gestes modérés, calmes et doux. Ne parlons pas des allures trop libres, qui ne sauraient convenir à des gens bien élevés.