Imprimerie l’Union (p. 66-68).


DANS LA RUE


Évitez de vous y faire remarquer. Passez inaperçu ! Que votre démarche y soit ni trop lente, ni trop précipitée.

Pas d’éclats de rire ; pas de gesticulations, ni de mouvements bruyants.

Évitez de tourner la tête pour regarder s’éloigner les passants ; ne les fixez pas en les rencontrant.

Il serait très impoli d’essayer à voir, à l’intérieur d’une maison, en regardant aux fenêtres, si rapprochées qu’elles puissent être.

Ne parlez pas trop haut, dans la rue ; c’est vulgaire ! Une demoiselle surtout, ne parle jamais fort.

Si vous voyez venir un prêtre, un religieux, une dame âgée ou une personne infirme, livrez-leur passage du côté le plus avantageux.

Accompagnant une personne qui vous est supérieure, laissez-lui le fond du trottoir ; c’est-à-dire le côté des maisons. Les Messieurs font toujours cette politesse aux dames qu’ils accompagnent.

Pas de longs entretiens sur la rue ; s’il vous arrive d’y causer, c’est à la personne qui a la préséance de rompre la première.

« N’éclaboussez personne. Évitez les foules, les cohues, qui pourraient vous exposer à manquer de politesse, en jouant des coudes, pour vous faire place. »[1]

Si vous désirez faire arrêter « un char urbain, » faites un léger signe de la main, puis tenez vous au poste d’arrêt, la figure un peu tournée du côté où vous voulez aller.

Quand on rencontre quelqu’un sur la rue, chacun passe à droite.

Un Monsieur qui escorte deux dames, marche du côté de la rue, et non pas entre les deux dames.

Se donner le bras sur la rue est un usage qui tend à disparaître. Cependant, le soir, c’est une protection délicate à accorder à sa compagne, surtout s’il fait sombre ou que le chemin ne soit pas très sûr.

Un jeune homme aime à offrir le bras à sa mère pour la promenade.

Inutile de dire qu’une jeune fille ne doit s’appuyer que sur un bras vraiment protecteur.

Si l’orage survient, ouvrez votre parapluie ; mais évitez de gêner ou de heurter les passants.

  1. A. de la F.