Imprimerie l’Union (p. 46-47).


LES DOMESTIQUES


Les domestiques sont des aides ; ils ont droit, eux aussi, à certains égards de votre part. Soyez bons pour eux ; traitez-les avec douceur, mais aussi avec fermeté. Pas trop de familiarités avec eux ; car beaucoup en abuseraient.

Ne soyez ni impérieux ni exigeants. Réclamez d’eux ce qu’ils doivent faire, mais toujours en termes polis. Ils sont vos inférieurs, vous êtes sensés avoir été mieux élevés qu’eux, vous leur devez l’exemple du bien.

« Sachez apprécier, reconnaître leur travail et leurs services, à l’occasion, par une parole bienveillante, un geste affectueux. Exprimez-leur votre satisfaction ; cela fait du bien au cœur et relève le courage »[1]. N’abusez pas de leur dévouement !

S’il faut les réprimander, faites-le en termes modérés, et si possible, sans témoin. Si vous n’êtes pas satisfaits de leurs services, renvoyez-les ; mais ne soyez jamais grossiers avec eux. Les maltraiter serait indigne et barbare !

Quand vous congédiez un domestique, vous devez en justice lui donner des références, suivant ses qualités, ses aptitudes, etc. Sachez, s’il y a lieu, faire valoir son honnêteté et son dévouement. Cela vous coûtera peu ; c’est le moins que vous puissiez faire, et cela l’aidera à se placer ailleurs. Il faudrait qu’une personne soit bien méchante, pour qu’on n’en puisse pas trouver à dire quelque chose de bien.

« Si vous avez un bon domestique, passez-lui bien des petits travers pour le conserver. Les changements sont toujours nuisibles »[2].

Facilitez-leur l’accomplissement de leurs devoirs religieux.

Payez-leur régulièrement le salaire convenu.

Témoignez-leur de la sympathie dans la maladie ou l’épreuve ; réjouissez-vous de leur bonheur. Montrez-leur que vous portez intérêt à ce qui les concerne. Plus vous serez bienveillants pour eux, mieux ils vous serviront.

Ne tolérez jamais que vos enfants traitent les domestiques avec impolitesse.

Un bon domestique est chose rare ! Veillez à ce que les vôtres soient de mœurs irréprochables ; songez qu’ils font partie de votre maison et que vous en avez la responsabilité.

  1. A. de la F.
  2. A. de la F.