Imprimerie l’Union (p. 42-45).


LES SUPÉRIEURS


Tous ceux qui sont placés au-dessus de nous, sur les degrés de l’échelle sociale, par leurs fonctions, leur âge ou leur condition, sont nos supérieurs.

À tous, nous devons une respectueuse déférence : à un grand nombre, nous devons, en plus, l’obéissance.

Plus la dignité des supérieurs est grande et élevée, plus le respect des subordonnés doit être profond.


Parmi nos supérieurs, au tout premier rang, sont ceux qui ont charge des âmes. Il y a, d’eux aux autres, toute la distance du ciel à la terre, du divin à l’humain.

Si, au lieu d’un simple messager, un monarque puissant envoyait à ses sujets un de ses représentants directs, un membre de sa cour, un de ses ministres comme ambassadeur, quels seraient alors leurs sentiments et leur conduite ?

Cette marque de condescendance si extraordinaire, le Roi du ciel la donne, sur la terre, à tous ses sujets, qui par les divers sentiers de la vie, s’acheminent vers le royaume éternel. Nous avons au milieu de nous, les représentants du Bon Dieu, les prêtres ! Ces autres Lui-même à qui Il a conféré la plénitude de ses pouvoirs. Comment les recevons-nous ? Comment les traitons-nous !

« Si on avait la foi », disait le Saint Curé d’Ars, « on verrait Dieu, caché dans le prêtre, comme une lumière sous un verre ». Est-ce toujours ainsi que le prêtre est vu dans le monde ? N’est-il pas trop souvent considéré comme un homme !…

Grâce à Dieu ! dans notre beau pays du Canada, où la foi demeure intacte, ardente et vigoureuse, on a conservé le respect du prêtre ! On l’estime, on l’honore, on le vénère ! On est heureux de sa présence ! Et quand il pénètre dans nos foyers, s’associant aux joies, relevant les courages, consolant les deuils… on sent encore que c’est Jésus qui passe faisant le bien !…

Si parfois, vous entendez parler des prêtres d’une manière irrespectueuse et inconsidérée, ne mêlez pas votre voix à ces sortes de conversations. Le ministère sacerdotal est chose sacrée ! Ceux qui l’exercent ont droit à tout notre respect. N’y manquez jamais !

Il n’est pas sur terre de chose plus digne des vengeances du Ciel que de se railler des prêtres, de les mépriser, de les diminuer, de quelque manière, dans l’estime ou la confiance qui leur est due. « Qui mange du prêtre en meurt ! ». Cela est terrible ! mais cela est vrai !

Outre le respect, la confiance, nous devons encore à nos Pasteurs, une filiale soumission. C’est à eux que le Maître a dit : « Qui vous écoute, m’écoute ». « Qui vous méprise, me méprise. »


Honneur ! respect à la vieillesse ! Inclinons nous devant les vieillards ! Ils nous sont tous supérieurs. Les cheveux blancs sont un diadème, qui donne droit à tous les honneurs ! le grand âge, un titre, qui exige tous les égards !

Respectons les vieillards ! traitons-les avec déférence. S’ils sont infirmes, témoignons-leur notre sympathie ; soyons attentifs et empressés à leur venir en aide, à leur rendre de légers services. Les vieillards sont très sensibles, et combien ils apprécient la moindre chose faite pour eux !

D’autres personnes encore nous sont supérieures, soit par leur rang ou les fonctions qu’elles remplissent. Envers elles nous pratiquons la politesse respectueuse et déférente.