Philosophie anatomique. Des monstruosités humaines/Sur plusieurs déformations du crâne de l’homme

Chez l’auteur, rue de Seine-Saint-Victor, no 33 (p. 3-4).
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Sur plusieurs déformations du crâne de l’homme

MÉMOIRE
SUR
PLUSIEURS DÉFORMATIONS DU CRÂNE DE L’HOMME ;
SUIVI D’UN ESSAI DE CLASSIFICATION
DES MONSTRES ACÉPHALES.

Lu à l’Académie des Sciences, en octobre 1820.


Je me suis proposé de revoir tous les différens systèmes de pièces osseuses dont se compose le crâne des animaux vertébrés ; mais en poursuivant cette entreprise de la manière dont je l’ai commencée, et dont on a pu prendre une idée d’après mes derniers écrits sur l’oreille externe et sur le sphénoïde[1], j’aurais à regretter de laisser sans les traiter plusieurs des principales considérations de ce sujet : car ce n’est pas tout sans doute que de connaître les divers élémens primitifs qui entrent dans la composition de chaque système osseux, de dire quels sont l’intérêt, la prédominance et les fonctions de chacun, et d’en montrer le mode d’association variable de famille à famille ; ce serait se borner à ne les considérer que dans des conditions individuelles et de premier âge. Si sous ce point de vue ce ne sont encore que des matériaux, il nous reste à les embrasser sous celui de leur tendance finale, de leur groupement et de leur emploi simultané dans l’organisation. Appuyés les uns sur les autres, puis soudés entre eux, ils forment plusieurs grands systèmes, dont l’ensemble acquiert des relations nouvelles plus étendues et susceptibles de plus de complications.

  1. Voyez plus bas, seconde section de ce recueil.