Philosophie anatomique. Des monstruosités humaines/Description d’un monstre humain, né à l’Hôtel-Dieu de Paris en août 1821, où l’on donne les faits anatomiques et physiologiques d’un genre de monstruosités du nom de podencéphale/§ I

Chez l’auteur, rue de Seine-Saint-Victor, no 33 (p. 227).
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Description d’un monstre humain né en août 1821, du genre podencéphale.

§ I. Du Placenta.

À mon arrivée à l’Hôtel-Dieu, mon premier soin fut de demander si le placenta avait été conservé : la religieuse de service l’avait déjà fait disparaître.

Je regrette les renseignemens qu’il m’eût procurés, et j’emploie la forme presque solennelle d’un paragraphe à part pour le dire. On ne saurait être en effet trop bien convaincu de l’importance de sa considération. Les placentas, surtout au commencement de la grossesse, sont exposés à des difformités qui réagissent sur le fœtus : ils lui préjudicient bien moins sur la fin de la gestation, où, venant à se débrider, ils sont de plus en plus ramenés vers les formes de l’état normal. C’est qu’aux derniers momens de leur vie utérine, les fœtus plus vivaces maîtrisent à leur tour les ordonnées des développemens organiques.