Pensées d’août/La Cabane du highlander
II
LA CABANE DU HIGHLANDER
Elle est bâtie en terre, et la sauvage fleur
Orne un faîte croulant ; toiture mal fermée,
Il en sort, le matin, une lente fumée,
(Voyez) belle au soleil, blanche et torse en vapeur !
Le clair ruisseau des monts coule auprès ; n’ayez peur
D’approcher comme lui ; quand l’âme est bien formée,
On est humble, on se sait, pauvre race, semée
Aux rocs, aux durs sentiers, partout ou vit un cœur !
Sous ce toit affaissé de terre et de verdure,
Par ce chemin rampant jusqu’à la porte obscure,
Venez ; plus naturel, le pauvre a ses trésors :
Un cœur doux, patient, bénissant sur sa route,
Qui, s’il supportait moins, bénirait moins sans doute…
Ne restez plus ainsi, ne restez pas dehors !