Pauvres fleurs/L’enfant Grec
Pour les autres éditions de ce texte, voir L’enfant grec.
L’ENFANT GREC.
Au Tombeau de Botzaris.
(STATUE DE DAVID.)
Ce gracieux enfant, cette innocence nue
Qui se prend à rêver au marbre d’un tombeau,
Que je l’aime à genoux, curieuse ingénue,
Épelant un feuillet si profond et si beau !
Elle éveille la mort sous sa fraîche prière ;
Sa douleur juvénile est sans cris et sans pleurs :
L’éternité, jeune âme ! arrosera tes fleurs,
Car, David avec toi les sema sur la pierre !