Patrimoine et Identité/L'avenir du patrimoine aux Fougerêts

L’AVENIR DU PATRIMOINE AUX FOUGERETS.

J’ai mis en évidence que le patrimoine des Fougerêts pouvait permettre de dégager une identité locale, à la fois rurale et bretonne, héritière d’une société « traditionnelle ». Toutefois, cette identité est appelée à évoluer. En effet, malgré une transmission, l’apprentissage et l’imprégnation, les références patrimoniales ne seront pas toujours les mêmes pour les Fougerêtais. Certains des éléments patrimoniaux vont disparaître. Ce chapitre va ainsi être consacré à l’avenir du patrimoine aux Fougerêts. Je vais m’interroger sur l’évolution du patrimoine, sur ses nouvelles formes et sur l’influence de notre société actuelle. Je vais montrer, enfin, que les Fougerêtais participent, aujourd’hui, à la construction d’une identité qui s’appuie tout autant sur un patrimoine hérité que celui à venir.

L’AVENIR DES ELEMENTS PATRIMONIAUX AUX FOUGERETS.

Certains aspects du patrimoine des Fougerêts sont sur le point de disparaître ou n’existent déjà plus que dans les souvenirs. En effet, les acteurs locaux ne peuvent pas préserver l’ensemble des éléments patrimoniaux, marqueurs identitaires de la commune. Ils doivent ainsi faire des choix face à l’évolution sociale. Celle-ci pèse fortement sur la survie ou la disparition des caractères patrimoniaux, tout comme l’évolution subie il y a une cinquantaine d’années. Notre société influence également l’apparition de nouvelles formes de patrimoine, en ce sens que nous donnons à certains aspects une autre morale ou utilité. Les Fougerêts est le théâtre de cette évolution, et je vais ici en montrer les caractéristiques.


De la fin d’un patrimoine …

Pour analyser l’avenir du patrimoine aux Fougerêts, je vais commencer par relever les éléments qui sont aujourd’hui en péril. Ces éléments risquent de disparaître en raison du décès des Fougerêtais les plus âgés, et de l’arrivée de nouveaux habitants non originaires de la commune. Ces facteurs vont tenir un rôle dans l’avenir du patrimoine des Fougerêts. Les éléments patrimoniaux qui sont susceptibles de disparaître concernent l’ensemble du patrimoine des Fougerêts. Dans un premier temps, les haies de palis et les chemins creux, symboles de l’organisation bocagère, sont fortement en danger. En effet, il n’y a aucun entretien ou moyen de sauvegarde qui peut en ralentir la disparition. Les palis sont, quelques fois, arrachés de leurs lieux d’implantation pour servir de clôture de maisons particulières ou pour être installés au milieu d’une pelouse . Même si ces actions sont louables puisqu’elles sauvent certaines pièces rares, je pense que ces pierres de schiste prennent leur signification dans le lieu de provenance. Elles servent, à l’origine, à clôturer l’espace agricole ou à constituer une séparation au sein de la maison. En ce sens, ces palis sont les traces d’un bocage, et d’une société qui disparaît lentement. Les chemins creux sont laissés à l’abandon, ils ne sont pas non plus intégrés dans les nombreux circuits de randonnée. Enfin, les machines agricoles ne peuvent pas les utiliser si bien que ces chemins deviennent inutiles. L’avenir incertain des éléments patrimoniaux s’observe dans l’éloignement avec la faune et la flore locale. Je pense, par exemple, que l’anguille n’a plus autant de symbolique pour les habitants de la commune. Il y a beaucoup moins d’anguilles pêchées dans l’Oust et le Canal de Nantes à Brest, l’alimentation s’est diversifiée et modernisée, il n’y a plus de pêcheurs et de braconniers de métiers. La vision du pommier, elle aussi, évolue. Les vergers familiaux ne sont plus toujours entretenus et les pommes ne sont plus cueillies pour la fabrication du cidre. Seuls, ceux qui utilisent, revendent ou distillent ont encore quelques considérations pour ces fruits . Le patrimoine religieux est également menacé de disparition. Les chapelles de la Jouardays et de Saint-Jacob sont déjà en ruines. Les jeunes Fougerêtais, en général, ne connaissent pas l’existence de ces lieux, ni l’histoire qui est fortement en relation avec celle de la commune . La fréquentation de l’église paroissiale, qui diminue d’une façon régulière, implique que quelques membres de la communauté locale ne connaissent pas cet édifice. Ainsi, certains Fougerêtais n’ont jamais remarqué ou bien pris en considération certaines originalités de l’église paroissiale. L’entretien des nombreuses croix de chemin, disséminées sur le territoire de la commune, est fait par des personnes attachées à leur signification et le plus souvent âgées. Cela laisse supposer qu’avec le décès de ces individus, acteurs du patrimoine, ces croix ne seront plus entretenues. Ce sont eux qui transmettent, par exemple, le souvenir de la Croix des Boissières dans le talus qui mènent au Champ du Moulin. Sans leurs témoignages, cette croix aurait vraisemblablement été ignorée . L’avenir des maisons rurales et paysannes et de l’ensemble du patrimoine bâti est en suspens. En raison d’un souci de modernisation, les propriétaires peuvent modifier fortement ces maisons en brisant le (non) rythme des ouvertures, pour obtenir davantage de clarté lors de restaurations. Les puits sont aussi, quelques fois, réparés rapidement au ciment ou bien bouchés par des ordures . Enfin, les fours sont inutilisés et beaucoup tombent en ruine, comme à la Hallais . Enfin, certaines caractéristiques du patrimoine ethnologique des Fougerêts sont appelées à disparaître. Les pratiques religieuses, comme la Fête-Dieu, n’existent plus aujourd’hui que dans les photographies et les mémoires. La culture du lin et du chanvre n’est plus qu’un souvenir, et les traces sont rares. Les couvertures de mariage sont stockées dans les greniers avec les chemises en lin, et l’on s’en sert pour faire des chiffons. La Tuerie de cochon et la fabrication du cidre sont, quant à elles, des activités désormais rares.

L’évolution de la société fougerêtaise va impliquer la disparition de nombreux éléments qui constituent aujourd’hui le patrimoine d’une majorité des membres de la communauté. Cependant, les acteurs locaux ont fait des choix qui tentent de préserver certaines caractéristiques du patrimoine des Fougerêts.

… à sa continuité.

Les acteurs locaux ont donc choisi de préserver quelques éléments du patrimoine des Fougerêts. Ces choix ont été réalisés par souci de développement local, touristique et culturel, mais aussi afin de conserver et transmettre un dynamisme autour de pratiques collectives vivantes telles que la danse, la musique et le chant . Les haies bocagères, qui sont plantées aujourd’hui, sont un choix des associations et des particuliers. L’intérêt est de limiter les inconvénients du remembrement sur l'hydrographie communale et sur la faune. La Municipalité, qui renouvelle en 2002 sa campagne d’information, peut réduire la destruction des haies et même en faire progresser le nombre. Le « petit patrimoine » qui fait l’objet des attentions de la Municipalité, de l’aide des particuliers et des associations, va pouvoir aussi être préservé. Toutefois, les restaurations envisagées ne concernent qu’un faible nombre et sont localisées dans le même secteur . La mise en valeur de ce patrimoine ne sera totalement effective qu’avec de nouveaux circuits de randonnée et de circuits d’interprétation. Il s’agit de constituer les conditions d’accueil pour un tourisme culturel . Une brochure du C.A.B.V.O, par exemple, est symptomatique de la diversité des activités proposées dans la basse vallée de l’Oust. Celle-ci parle des Fougerêts en ces termes : « A votre avis qu’est-ce qui fait le charme de la commune des Fougerêts ? la richesse du patrimoine bâti ? ou la bonne humeur générale et la qualité d’accueil de ses habitants ? (…) ». L’avenir du « petit patrimoine » est entre les mains du C.A.B.V.O et des différentes communes. L’avenir des maisons rurales et paysannes aux Fougerêts concerne essentiellement les particuliers puisque ce sont eux qui ont la possibilité ou non d’en préserver les originalités et spécificités. Il y a aujourd’hui de nombreuses maisons qui sont en cours de rénovations . Je ne peux pas dire à l’heure actuelle si les propriétaires sont parvenus à inscrire leurs habitations dans une continuité du style architectural local, et s’ils ne les ont pas profondément modifiées . Enfin, ce qui vraisemblablement va pouvoir être préserver, ce sont de nombreuses particularités du patrimoine ethnologique des Fougerêts. Je l’ai montré, les Fougerêtais sont, par exemple, très attachés à la pratique de la Passion du Christ. Les jeunes sont ceux qui organisent et participent à cette soirée, et ainsi, cette tradition ne sombrera probablement pas encore dans l’oubli puisqu’il s’agit d’un symbole fort d’appartenance communautaire. Ces Fougerêtais, qui choisiront de s’installer plus tard dans la commune, transmettront cette pratique à une nouvelle génération, réitérant ce que leurs parents ont fait avec eux. Le chant, la musique et la danse sont également des usages qui vont survivre au développement local et au renouvellement des générations. Il existe une telle imprégnation et expérience de ces pratiques, que le chant, la musique et la danse sont loin de n’être que des souvenirs . Ces éléments du patrimoine vont s’appuyer sur une transmission intergénérationnelle, sur l’apprentissage au sein de la famille ou de manière collective et sur le travail des associations et des particuliers. Néanmoins, l’investissement personnel est un facteur important. En effet, pour danser et jouer d’un instrument, il faut en avoir réellement envie. Malgré la disparition inéluctable d’éléments du patrimoine des Fougerêts mais grâce à un fort sentiment identitaire, les acteurs locaux vont contribuer à préserver certains aspects du patrimoine de la commune.

L’avenir, de nouvelles formes de patrimoine.

Dans quelques années, les Fougerêtais ne ressembleront pas à ceux que j’ai rencontrés. Ils se reconnaîtront dans un patrimoine local différent de celui que j’étudie. Certains éléments existeront encore vraisemblablement, mais il y aura aussi de nouvelles formes de patrimoine. Selon moi, ces formes seront les résultats de l’évolution actuelle de la société et des choix des acteurs locaux. Ces nouveaux éléments patrimoniaux commencent à apparaître aux Fougerêts. Tout d’abord, j’ai pu observer un attachement aux associations de la part des habitants de la commune. Ces associations font preuve d’un dynamisme dans lequel les membres ont une responsabilité active, et au travers duquel elles parviennent à attirer de nouveaux adhérents. Pour beaucoup de Fougerêtais, le Foyer des Jeunes est en phase de devenir un aspect du patrimoine de la commune . Ce Foyer représente un lieu d’activité et de rencontres. Depuis le début des années soixante-dix, il a formé à la vie associative de nombreux habitants de la commune. L’objectif est de resserrer les liens entre les jeunes autour d’activités culturelles, sportives et festives. La création des Foyers ou Maisons de Jeunes dans les Pays de Vilaine est elle-même une réponse à ce « vide culturel » dont il est souvent fait mention . C’est un moyen de consolider les liens de solidarités autour de pratiques festives. Le Foyer des Jeunes aux Fougerêts va devenir une référence commune très forte aux habitants puisque c’est dans ce cadre que les participants auront participés à la Passion, aux festoù-noz, etc.. L’importance du phénomène associatif peut être analysée comme une envie forte entre les participants de se connaître, de travailler ensemble pour le bien commun. Dans le monde rural, il peut s’agir d’un moyen de compenser la disparition d’une société agricole, considérée comme une société où des liens de solidarités unissaient les hommes . Les aspects ruraux du patrimoine des Fougerêts disparaissent en même temps que ceux qui l’ont vécu. Ainsi, les jeunes ne vivent plus leur ruralité qu’à travers ce qui pourra être sauvegardé. Ces éléments seront la base sur quoi le patrimoine va se construire au XXI ème siècle. Je veux montrer que les actions locales sont en train de constituer un « patrimoine-musée ». Les fours, les puits et la nature qui ont été jusqu’aux années cinquante un patrimoine vivant sont en phase de n’être plus que des éléments scéniques du tourisme culturel. Les circuits de randonnée et d’interprétation, et les manifestations culturelles deviennent les seuls instants où ses éléments peuvent véritablement exister. Je peux même émettre l’idée que l’ensemble des actions tend à mettre en place un écomusée, grandeur nature. Il s’agit de conserver intact des objets, des milieux naturels, des productions humaines, autour desquels, des interprétations et des activités festives sont mises en place. L’avenir du patrimoine se joue donc aujourd’hui. Le patrimoine local ne pourra pas être complètement sauvegardé, c’est aux Fougerêtais de choisir ce qu’ils désirent conserver et de quelle manière. Par extension, ils choisiront ainsi ce qu’ils veulent être.


L’AVENIR DE L’IDENTITE FOUGERETAISE.

Le patrimoine permet de comprendre une société et de ce fait de dégager les grands traits de son identité. Tout autant que le patrimoine évolue et se transforme, l’identité de la communauté fait de même. Je vais donc chercher à m’interroger sur la nouvelle identité fougerêtaise qui est en train de se construire aujourd’hui. Les travaux qui ont été faits sur l’ensemble du « Pays d’Oust et de Vilaine » ont contribués à revendiquer un patrimoine donc une identité. En rassemblant et en interprétant les diverses formes patrimoniales, les membres d’associations et les particuliers ont permis à deux générations de faire (re)vivre des valeurs, des croyances, des formes architecturales et des pratiques héritées avant leurs totales disparitions ou destructions. Ces actions ont contribuées à une imprégnation culturelle de la population. En effet, je pense que les collectages, la Bogue d’Or, les randonnées chantées, les publications, etc. sont les piliers sur lesquels reposent aujourd’hui cette identité gallèse, empreinte d’une société « traditionnelle » face aux bouleversements économiques et sociaux de la fin du XX ème siècle. Le Groupement Culturel Breton des Pays de Vilaine, et certaines grandes figures locales comme Albert Poulain ou Jean-Bernard Vighetti, ont permis de comprendre le « Pays d’Oust et de Vilaine » dans son environnement naturel et ses expressions culturelles. Cela a finalement aidé ce « pays » à afficher une certaine renommée autour de ce mouvement et à se développer. Je pense, néanmoins, que cet héritage culturel reste particulièrement fermé à beaucoup de personnes. Seules les personnes qui ont subi une imprégnation, par exemple au Gallo, aux chants et à la danse, sont susceptibles de s’intéresser aux diverses manifestations culturelles. Toutefois, l’émulation collective autour de ce patrimoine culturel paraît être un élément primordial pour la construction et l’avenir d’une identité locale . C’est donc au sein de cadres plus larges que se joue l’identité fougerêtaise. Bien évidemment, les membres de la communauté auront un rôle actif dans la constitution d’une nouvelle identité. Cependant, les grandes décisions seront prises en concertation entre différentes communes quant aux choix et aux activités à venir. L’intérêt patrimonial se confond avec l’intérêt touristique et le développement local . Par exemple, le C.A.B.V.O tente de mettre en place un aménagement cohérent de la basse vallée de l’Oust dans chaque commune. Ainsi, chacune des localités doit être complémentaire des autres et non pas concurrentes. Le patrimoine devient un moyen de développer des infrastructures d’accueil répondant à une demande touristique attirée par le patrimoine sous toutes ses formes. Ces orientations influenceront ou non la disparition de certains éléments du patrimoine local mais aussi de l’évolution de l’identité.

J’ai montré que l’évolution démographique, économique et sociale va fortement influencer les formes patrimoniales. Toutefois, l’avenir de l’identité fougerêtaise est entre les mains des membres de la communauté. En effet, ce sont les habitants des Fougerêts qui vont construire ce qu’ils veulent être. Aujourd’hui, cette identité est empreinte d’un héritage naturel spécifique et celui d’une société « traditionnelle », identité revendiquée par les travaux associatifs et individuels. Mais la société fougerêtaise n’est plus ce qu’elle a été. De moins en moins d’habitants de la commune auront connu le bocage, les activités agricoles et les pratiques qui y sont liées, etc.. C’est donc autour de la connaissance et de la conservation de certains caractères anciens qu’une identité fougerêtaise va « naître. »

Les membres de la communauté sont largement imprégnés d’un patrimoine rural et breton. L’identité qui y est liée va évoluer vers une nouvelle identité, héritière du passé mais identité également créatrice plongée vers l’avenir . L’avenir aux Fougerêts, c’est un développement démographique réel auquel il faudra faire face en intégrant les nouveaux habitants, en leur faisant connaître la commune et ses richesses, et en affirmant une volonté de convivialité et d’entraide. En ce sens, il s’agira de transmettre un héritage, référent fort, d’une société rurale et agricole et de l’adapter à la future communauté locale. Les manifestations collectives, quelles soient fêtes communales, associatives, sportives ou paroissiales seront les moyens mis en œuvre vers cet objectif. Elles auront pour intérêt de faire vivre autrement la ruralité que dans le souvenir de l’agriculture et de ses pratiques solidaires. Cette identité, va se construire sur un héritage analysé, interprété et revendiqué mais elle s’appuiera également sur les nouvelles formes de patrimoine .

L’avenir de l’identité bretonne est aussi un sujet sur lequel il est nécessaire de se pencher. Cette bretonnité héritée et revendiquée va s’exprimer différemment à travers de nouvelles pratiques et de nouveaux thèmes. Ronan Le Coadic pense, par exemple, que «  Toute identité collective est une représentation sociale chargée de beaucoup d’émotion, et non pas de réalité concrète invariable dans l’espace et dans le temps. L’identité bretonne ne fait pas exception (…) » . Le chant, la musique, la danse vont s’ouvrir à des tendances plus modernes par exemple dans ses espaces d’expressions. L’association sportive Espoir de l’Oust (E.D.O) va organiser en août 2002 une Fête de Chants de Marins. La construction de la bretonnité locale s’appuie sur un thème singulier, les chants de marins. Ce qui me paraît intéressant ici, c’est une ouverture vers une particularité culturelle bretonne qui n’est pas locale. En effet, il n’y a pas de tradition de chants de marins aux Fougerêts. Cette association travaille ainsi pour une diversification du sentiment d’appartenance à un peuple et à une culture de Bretagne. La bretonnité fougerêtaise va se vivre d’une manière différente en rapport avec d’autres pratiques culturelles. L’identité fougerêtaise devra s’ouvrir à d’autres influences, à d’autres traits culturels bretons comme cela a été le cas dans les années soixante-dix. La Charte Culturelle de Bretagne, promulguée en octobre 1977, reste encore d’actualité puisque dans son préambule, elle affirme «  (…) qu’il ne saurait exister de culture bretonne authentique que résolument ouverte sur l’extérieure et sur l’avenir (…) ».

L’avenir du patrimoine et de l’identité fougerêtaise sont des questions d’actualité auxquelles il est parfois difficile de répondre. En effet, c’est aujourd'hui qu’est en train de se jouer le passage de l’identité revendiquée à l’identité créatrice. Le patrimoine et l’identité locale doivent faire face à de multiples ouvertures, intérieure et extérieure contre lesquelles il est impossible de résister. Il ne faudra ni se refermer sur soi de façon passéiste, ni s’ouvrir outre mesure. Il s’agit d’un tournant pour la communauté fougerêtaise. Son identité sera le résultat d’un « bricolage », entre quelques caractères anciens du patrimoine et les fruits des choix des acteurs locaux.


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