Armand Colin (p. 1-52).

PREMIÈRE PARTIE
L’EXPANSION JAPONAISE

CHAPITRE I
LE JAPON ET LA PAIX
DE L’EXTRÊME-ORIENT

Avant et pendant les hostilités, les Japonais ont toujours dit qu’ils étaient contraints de faire la guerre pour rétablir une paix durable en Extrême-Orient, paix que rendait impossible l’ambition russe. Leurs documents officiels[1] ne manquent jamais d’affirmer que, en octobre 1903, ils ouvrirent les négociations pour « consolider cette paix de l’Extrême-Orient » : seules, les lenteurs dédaigneuses de la Russie, son insistance à restreindre l’action japonaise en Corée et son refus de discuter la question mandchourienne auraient amené la guerre. Le Japon, par son attitude très raisonnée et très adroite durant les négociations, sut donner Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/28 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/29 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/30 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/31 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/32 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/33 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/34 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/35 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/36 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/37 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/38 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/39 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/40 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/41 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/42 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/43 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/44 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/45 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/46 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/47 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/48 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/49 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/50 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/51 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/52 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/53 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/54 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/55 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/56 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/57 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/58 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/59 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/60 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/61 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/62 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/63 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/64 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/65 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/66 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/67 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/68 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/69 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/70 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/71 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/72 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/73 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/74 Page:Aubert - Paix japonaise, 1906.djvu/75 menaçant son intégrité, assure à la France, aux États-Unis, leurs possessions d’Indo-Chine et des Philippines, et aussi à l’Allemagne Tsing-Tao ; au Japon elles donnent encore le prestige d’apparaître comme le défenseur éventuel de l’Inde, et aussi des satisfactions à son orgueil national : ses plus hauts représentants diplomatiques deviennent ambassadeurs, le Mikado reçoit l’ordre de la Jarretière ; des officiers japonais sont envoyés dans l’armée des Indes, des officiers anglais dans l’armée japonaise ; les deux gouvernements japonais et anglais se promettent pleine et franche communication sur les mesures à prendre au cas où l’un des deux jugerait les intérêts de son pays menacés, les autorités navales et militaires des deux pays se consultent, les escadres se visitent.

Pendant la guerre, on vendait dans les rues japonaises une image représentant la Russie, énorme araignée qui enveloppait l’Asie de sa toile. Le Japon et l’Inde seuls n’étaient pas encore pris. Maintenant, Anglais et Japonais s’entendent pour refouler, loin des mers tropicales et tempérées qu’ils tiennent, la bête monstrueuse dans sa solitude du Nord.


  1. Livre blanc sur les négociations entre les deux pays, mars 1904. Note du Ministère des Affaires étrangères aux représentants des puissances, 8 février 1904. Déclaration de guerre. Discours du baron Komura à la Diète, 23 mars 1904. Rescrit du Mikado pour la nomination des plénipotentiaires. Proclamation après la paix.