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dans les terrains humides, dans les marais & autres lieux semblables, sont dangereuses, vénéneuses, &c. & au contraire, celles qui végétent naturellement sur les terrains secs, sont toutes cordiales, aromatiques, &c. L’expérience n’a encore fourni aucune exception à cette règle. Les Mémoires de l’Académie de Suède, pour l’année 1740, nous en fournissent la preuve, en parlant de la berle à larges feuilles, qui diffère de celle-ci par ses ombelles qui naissent au sommet des tiges, & par la plus grande étendue des feuilles. Il y est dit que les paysans de Husby faisoient manger à leurs bestiaux, pour les préserver d’une maladie contagieuse, la racine de la berle hachée très-menue. Tant qu’ils n’employèrent cette racine que tendre & cueillie avant le milieu de Juin, elle ne fit aucun mal ; mais un d’eux l’ayant donnée vers le milieu d’Août, à la dose d’une poignée, les bestiaux suèrent extraordinairement ; ils se jetoient par terre, étendoient leurs jambes, frappoient de la tête contre terre ; quelquefois l’accès se calmoit & revenoit peu de tems après ; enfin, plusieurs en moururent. Un enfant qui mangea de cette racine, eut des symptômes plus graves : cependant on le guérit en le faisant vomir, & lui donnant beaucoup de lait.


BESAIGRE, se dit d’un vin qui a une tendance à devenir aigre, & qui ne l’est pas encore, c’est-à-dire qu’il commence à absorber l’air atmosphérique, qui le convertira peu à peu en vin aigre. Jamais le vin d’un tonneau tenu toujours bien plein, ne panera au besaigre, à moins que le bouchon ou le fausset, &c. ne ferment pas exactement. Aux mots Vin, Vinaigre, ces maximes seront mieux développées.


BESI. (Voyez Bezi, ou plutôt le mot Poire.)


BESOCHE. (Voyez Pioche) La première ne diffère de celle-ci, qu’en ce qu’elle n’est pas pointue.


BÉTAIL, BESTIAUX. Toutes bêtes à quatre pieds, qui servent à la nourriture de l’homme, & à la culture des terres, sont comprises sous cette dénomination générale. De ce nombre sont les bœufs, les vaches, les boucs, les chèvres, les moutons, les brebis, les cochons, &c. On les spécifie ensuite, en les subdivisant en gros & en menu bétail.

Il est inutile d’entrer ici dans les détails concernant la manière d’élever les bestiaux de tous genres, de les traiter dans leurs maladies, des précautions qu’ils exigent pour les accoutumer au travail, &c. puisque ces objets seront pris en considération sous le nom propre de chaque animal, & chaque maladie sera traitée séparément. Il ne s’agit ici que de quelques observations concernant leur nourriture en général, & leur entretien.

CHAP. I. Des végétaux propres à la nourriture du Bétail.
Sect. I. Des arbres & arbustes utiles à la nourriture du Bétail.
Sect. II. Des herbes propres à leur nourriture.
Sect. III. Observations sur la manière de conserver les végétaux destinés à leur nourriture.