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quart livre, t. ii, p. 286-290.

Page 286, l. 20 : Chapitre general des Lanternes. Tous les commentateurs, même les plus réservés quant aux interprétations historiques, s’accordent à voir dans ce chapitre général, convoqué pour « la fin de Iuillet, » où l’on devait « profondement lanterner, » et d’où l’on revenait par le mont Cenis (t. ii, p. 297, l. 20), le concile de Trente dont la sixième session avait été convoquée pour le 29 juillet 1546.

Page 289, l. 1 : Comment… Panurge marchande auecques Dindenault vn de ses moutons. Le récit qui occupe ce chapitre et les deux suivants est connu de tout le monde. La locution proverbiale : « les moutons de Panurge, » appliquée à ceux qui suivent sans réflexion l’exemple qui leur est donné, l’a rendu populaire. L’idée en est empruntée à Merlin Coccaie, qui raconte dans sa XIe macaronée l’expédient de Cingar pour se débarrasser des moutons et des marchands qui encombraient l’embarcation dont il avait besoin :

Fraudifer ergo loquit pastorem Cingar ad vnum :
Vis, compagne, mihi castronem vendere grassum ?…

Dans le conte de L’Abbesse. La Fontaine met en vers l’histoire des moutons de Panurge, et dans L’Ours & les deux Compagnons, il y fait allusion par ce vers :

Dindenaut prisoit moins ses Moutons qu’eux leur Ours.

L. 9 : Si la chorde ne rompt.

Nous allons voir beau ieu, si la corde ne rompt.

Page 290, l. 7 : De haulte gresse. Voyez ci-dessus, p. 62, note sur la l. 21 de la p. 5.

L. 14 : Voire. Selon Le Duchat, c’est ici une raillerie dirigée contre Calvin ; et Burgaud des Marets a cité un passage du catéchisme de ce réformateur pour prouver qu’en effet l’enfant y répond presque toujours au ministre : « voire ou je l’entends ainsi. » Cette critique de